La rumeur circule depuis des années, Microsoft nourrirait l'ambition folle de racheter Capcom. Néanmoins, jusqu'ici l'affaire restait au stade du fantasme, puisque la firme nippone disposait depuis 2008 d'une close signée empêchant tout éditeur ou constructeur de racheter l'entreprise. Un plan écrit, renouvellé tous les deux ans, qui vient tout juste d'arriver à son terme, puisque les actionnaires de chez Capcom ont décidé de ne pas reconduire le contrat, laissant ainsi la porte ouverte à un éventuel rachat.
Ce n'est plus un secret, l'industrie du Jeu Vidéo Japonaise ne rayonne plus sur le monde comme autrefois. Une fébrilité symbolisée par une présence presque anecdotique à l'E3 2014. Quand bien même, Capcom fait parti de ces éditeurs possédant un catalogue à faire pâlir ses concurrents : Street Fighter, Monster Hunter, Resident Evil, Devil May Cry, Megaman ou encore Lost Planet pour ne citer que les plus connus. Inutile de préciser alors que l'acquisition de l'entreprise nippone représente un atout considérable dans la course effrénée des machines nouvelle génération. Cependant, une telle manoeuvre présente des caractéristiques brûlantes.
Tout d'abord, il faut rappeler que le Japon est un pays qui, culturellement, développe un sens très poussé du patriotisme, avec une aversion historique des Etats-Unis. Un contexte qui pourrait complexifier la prise de position de Microsoft. Pourtant, le géant Américain semble être le seul en mesure d'aligner un montant suffisant pour rafler la mise. Rappelons qu'en 2002, le constructeur arrache le studio Rare (anciennement Rareware) à Nintendo pour la bagatelle de 377 millions de dollars. Une somme qui n'est raisonnablement pas à la portée de Sony, en proie aux difficultés financières, et encore moins Nintendo aux prises avec les ventes décevantes de sa Wii U.
Le désir d'acquérir Capcom est-il pour autant crédible ? Et bien oui, plus que jamais, dans un contexte où la marque Xbox peine à s'imposer au Japon, Microsoft pourrait voir le renfort d'un tel éditeur, au catalogue fondamentalement pensé pour le territoire nippon, comme une aubaine. Un allié de poids alors que le constructeur s'apprête à lancer sa nouvelle Xbox One au Japon, le 4 Septembre 2014, sur un terrain pour le moins hostile.
Toutefois, la prudence reste de mise, et tout ça ne reste que pure spéculation. Rien n'indique à l'heure actuelle qu'une telle opération est en marche. Capcom pourrait tout aussi bien conserver son indépendance pour les années à venir, en fixant par exemple un seuil d'acquisition très élevé, pour dissuader les repreneurs. De plus, l'experience Rare pourrait calmer les ardeurs de Microsoft, puisque le studio anglais a désormais perdu de son aura d'antan. Qui aura le dernier mot ?
Commentaires (9)
08:44
Quand on voit juste les quelques franchises citées plus haut, je pense que ça montre la puissance de ce groupe (bien utilisée, *pense aux DLC*)
09:09
10:48
Cela serait la fin de ses belles licences.... On se retrouverai avec des suites sans goûts et des jeux mal abouti....
Syndrome de Rare incoming....
14:59
19:14
Capcom chez Microsoft, je n'y aurai sincèrement pas cru.
19:32
20:11
Après perso RE et SF ça m'en touche une sans faire bouger l'autre, ça m'étonnerait de toute manière qu'il puisse ne pas le faire multi-plateforme (faut être un minimum rentable).
23:11
Pour Capcom , oui il font des suites à gogo... Mais j'ai peur qu'avec Microsoft ils changent de politique et de type de jeu....
Mais bon wait and see
00:43