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Critique : Deadpool

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10 ans, voilà 10 ans que le nom du célèbre mercenaire disert a été sali dans X-Men Origins : Wolverine. Pourtant, malgré l'ire des fans, une personne a toujours cru au film Deadpool. Cette personne n'est autre que son interprète : Ryan Reynolds. Fan du personnage, il a, pendant 10 ans, porté le projet à bout de bras, au point que finalement, le 10 Février 216, voit enfin le jour du film Deadpool.

 

Wade Wilson est un mercenaire au grand cœur, bavard et à l'humour débridé. Après avoir tué tout au long de sa vie, il n'accepte plus que des missions « de bien public » comme dissuader un harceleur de poursuivre une jeune fille. Un jour, il fait la rencontre de Vanessa, une prostituée. Amoureux le couple coule des jours heureux. Hélas, Wade est gravement, malade : un cancer généralisé et fulgurant. Au bout du rouleau, il accepte la proposition d'un étrange personnage qui prétend pouvoir le guérir et lui offrir des super pouvoirs. Acceptant l'offre, il se retrouve dans le complexe Arme X, dirigé par Ajax, et subit un nombre inimaginable de tortures afin de déclencher un mutation. Seulement, le procéder le laisse affreusement défiguré et particulièrement dérangé. Jurant vengeance, il prend l'identité de Deadpool afin de traquer Ajax. Mais Vanessa se fait capturée par le chef d'Arme X. Aidé de Colossus et de Negsonic Teenage Warhead, il part la secourir et assouvir sa vengeance.

 

Pas facile d'adapter ce genre de personnage au cinéma. En effet, Deadpool est un anti-héros. Il le dit lui-même dans le film, ce n'est pas un super-héros et ne cherche pas à l'être. Lorsque le projet a été annoncé, tous les fans ont eu peur de voir le résultat et pour cause. Ultra violent, langage grossier, contenu sexuel relativement explicite, le premier passage de Wade Wilson au cinéma avait choqué par son côté lisse et sage. Ici, Tim Miller et Ryan Reynolds ont tenu a faire une fidèle adaptation. Mais ils ont également compris que ce qui passe en comics, ne passe pas à l'écran. Alors rassurez-vous, le film est totalement fidèle à l'esprit de la BD mais a compris qu'il fallait malgré tout édulcoré tout ça. L'exemple le plus frappant est le visage de Deadpool. Repoussant, à la limite de la décomposition dans le comics, il est ici beaucoup moins laid. Peut-être l'un des seuls aspects faiblard du film.

 

Pour le reste, tout est là. Deadpool casse régulièrement le 4ème mur sans pour autant que cela devienne trop redondant et que ça finisse par lasser. La bonne idée, ça a été de le faire de manières différentes : directement via les dialogues, par la mise en scène (comme lors du début avec le chewing gum collé à la caméra) ou de régulières références à la pop culture ou aux autres films X-Men. L'humour également est bien présent. Pour peu que vous accrochiez à l'humour un peu gras (genre les Nuls) ou à l'humour noir, vous serez conquis. Les blagues ont également l'avantage d'être aussi bien visuelles que dans les dialogues. Et rapidement vous vous verrez rigolez avec le reste de la salle. Enfin, le caractère de Wade Wilson est fidèlement retranscrit. Complètement fou, obsédé, tordu, tout est là. La seule chose qui pouvait faire peur c'est la présence d'une petite amie. En effet, Deadpool est plus du genre à fréquenter des femmes de joie plutôt qu'avoir une relation amoureuse, mais le traitement est tellement réussi que finalement ça passe comme une lettre à la Poste.

 

Car les têtes pensantes du film ont compris qu'un film de super-héros se doit avoir plus que la simple mission du ou des (suivez mon regard) héros. Un film se doit d'avoir un enjeu, ce qui fait grossièrement défaut à tous les films de super-héros actuels et ce depuis la déferlante Dinsey-Marvel (sauf peut-être The Avengers). Or, pas facile de donner de l'enjeu lorsque le personnage est virtuellement immortel (c'est la raison de la perte de pouvoir pour Wolverine dans son dernier film en date). Surtout qu'on l'a vu, Deadpool ne cherche pas du tout à être un héros. La seule solution est donc de créer de l'enjeu avec une relation amoureuse. Ainsi tout devient logique : le costume pour cacher son visage à sa belle, la prise des armes afin de la sauver et ainsi tuer par le même coup le responsable de son état. Judicieux et loin d'être le cliché de la demoiselle en détresse.

 

Pour ce qui est de la mise en scène, celle-ci n'est pas fulgurante. Loin d'être nulle elle est assez basique. Malgré tout, on peut noter quelques ralentit plutôt bien sentit et surtout une véritable violence dans les coups. Rarement un film de super-héros aura montré des affrontement aussi brutaux. Pas tant au niveau de la violence pure mais dans le ressentit des coups. En effet, on ressent véritablement les coups portés et on en a mal pour les protagonistes. C'est réaliste et parfaitement retranscrit, un modèle qu'il faudra peut-être suivre pour l'avenir. Je ferais une mention spéciale (une fois n'est pas coutume) pour les génériques de début et de fin. Particulièrement bien réalisés, ceux-ci sont parfaitement dans le ton décalé du personnage et graphiquement irréprochable, le tout avec une musique tellement décalé que s'en est drôle au possible.

 

Concernant le casting, l'idée principale (et ça rejoint les premiers films X-Men) n'est pas d'avoir les plus grandes star du moment mais d'avoir un casting fidèle aux personnages. Et force est de constater que c'est particulièrement réussi. Pour Deadpool, on l'a dit c'est Ryan Reynolds qui s'y colle et il s'amuse tellement dans son rôle qu'il est juste parfait. Les grands méchant Ajax et Angel Dust sont eux aussi bien interprété par, respectivement, Ed Skrein et Gina Carano. Côté X-men, Colossus change de visage et se retrouve sous les traits de Andre Tricoteux. Il s'accompagne également d'un léger changement de caractère pour coller encore plus fidèlement au personnage. Quant à Negasonic Teenage Warhead (personnage que je ne connais pas dans les comics), elle est inerprété avec brio par Brianna Hildebrand. Enfin, la petite amie de Deadpool est jouée par Morena Baccarin.

 

Au final, que retenir de Deadpool ? Ce film est, pour moi, le meilleur film de super-héros depuis longtemps. Fidèle au matériau de base tout en comprenant qu'il faut s'en éloigner sur certains aspects, violent, cru dans ses dialogues, Deadpool est clairement pas fait pour les enfants, mais comblera de bonheur les fans et permettra même à ceux qui le souhaite d'avoir une porte d'entrée dans l'univers de cet anti-héros (contrairement au jeu vidéo par exemple) à condition d'être au courant que Deadpool est un taré psycopathe, obsédé. N'oubliez pas de rester jusqu'au bout du bout du générique de fin.

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