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Critique : Captain America : Civil War

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Après une Phase 2 en demie teinte, la tâche était rude pour Marvel et les frères Russo (en charge de la phase 3 et 4) de relever le niveau. L'idée fut alors lancée de débuter cette nouvelle phase par un évent destructeur afin de redonner un peu d'enjeu au MCU. Le choix fut immédiatement porté sur le méga crossover, connu pour être l'un des meilleurs au monde, Civil War. Reste maintenant à déterminer si ce choix était judicieux ou une erreur monumentale.

 

Rien ne va plus pour les Avengers. Après une opération en Afrique qui a mal tourné, faisant des dizaines de victimes dont certaines Wakandaises, l'ONU décide de réguler les super-héros afin de les garder sous son contrôle. Sous le choc d'une rencontre avec la mère d'une victime de son combat contre Ultron, Tony Stark décide de signer les accords. De son côté, Steve Rogers est plus réservé et hésite. Lorsque le Président du Wakanda est tué lors de la ratification des accords par le Soldat de l'Hiver, Rogers émet des doutes sur la culpabilité de son ami. Considéré comme hors-la-loi, Captain America décide de protéger Bucky. Avec l'aide de Faucon, Ant-man, Hawkeye et de la Sorcière Rouge, le groupe va devoir affronter Iron Man et son équipe d'Avengers officielle : Black Widow, Vision, War Machine, Panthère Noire et Spider-man.

 

Pas facile d'adapter un comics comme Civil War. En effet, l'histoire de Mark Millar regroupe l'ensemble de l'Univers Marvel de la Terre 616 (celle des comics) à l'exception des X-Men, restant neutre après le crossover House of M. Dans la bande dessinée, on peut compter ainsi des affrontements titanesques entre des centaines de super-héros et des super vilains. Or, l'objet de critique principal de cette adaptation était le nombre réduit de personnages possible. Mais ce serait oublier que nous ne sommes pas sur Terre 616 mais sur Terre 199 999. Un Univers parallèle, donc, où le nombre de « super » est réduit. Et c'est, en fait, un avantage et une obligation. De fait, si dans un comic book, la seule limite est l'imagination des auteurs, dans un film il faut prendre en compte le budget limité de la production. Plus il y a de monde à l'écran, plus ça va coûter de l'argent : entre le cachet des acteurs, les costumes, les effets spéciaux, le temps de visibilité etc, le budget du film exploserait et ne rentrerait jamais dans ses frais. Le film durerait également trop longtemps pour une bonne exploitation. Bref, il était nécessaire de rester simple. Côté adaptation, le principal est présent dans le film : la divergence d'idées entre Stark et Rogers est perceptible depuis le premier Avengers, les autres films ont enfin un impact sur le MCU puisque les destructions apparue durant les deux premières phases servent de prétexte aux accords et même le film L'Incroyable Hulk (qui n'avait eu véritablement aucun impact sur quoi que ce soit hormis présenter Banner) permet ici de faire revenir le Général Ross. Bref, de ce côté là c'est du tout bon, sans aucun soucis.

 

Captain America : Civil War était également attendu au tournant car il avait la charge d'introduire (avant leur film solo) deux nouveaux super-héros dans le MCU : Panthère Noire et Spider-man. Commençons par le souverain du Wakanda. Il apporte tout d'abord une certaine noblesse dans le MCU. Guerrier et souverain, il est porteur d'une forme de sagesse malgré la haine qu'il porte au Soldat de l'Hiver. Son costume en vibranium est très classe et ses chorégraphies de combats reproduisent parfaitement son animal « totémique ». Mais celui que tout le monde voulait voir, c'est bien entendu Spidey. Pour le jeune Peter, il va falloir faire un peu d'histoire. En effet, après l’échec (relatif) de The Amazing Spider-man : le Destin d'un Héro, Marvel et Sony sont parvenu à un accord afin que Spider-man puisse apparaître dans le MCU tout en conservant le droit de regard sur le personnage. Le moins que l'on puisse dire, c'est que Marvel a réellement soigné l'arrivée de son personnage le plus populaire dans son Univers. C'est très certainement sa meilleure incarnation sur grand écran. On retrouve ainsi un Spidey moqueur, bavard mais également doué en ingénierie malgré sa jeunesse puisqu'il a ici une quinzaine d'année et ses pouvoir que depuis 6 mois. Un rajeunissement voulu par Marvel pour revenir aux sources du personnage bien que beaucoup auraient aimé voir un Peter adulte pour changer. Si pour certain son costume avait posé soucis lors de la bande annonce le dévoilant, sachez qu'il s'agît du costume original créé par Steve Ditko en 1961 (les voilures de toiles en moins). Quant aux yeux rétrécissant, c'est simplement une innovation made in Stark. Bref, le personnage est réussi et il tarde de voir sa première aventure solo au sein du MCU.

 

Hélas, malgré ce constat de réussite, le film n'est pas exempt de défauts. Ainsi, si les frères Russo sont indéniablement de bon directeur d'acteurs, leur réalisation est parfois vraiment très brouillonne. En effet, les scène d'actions sont filmées avec un tremblement de caméra qui donne un aspect presque amateur au film. Le cadre a comme du mal à suivre ce qui se passe à l'écran et donne un aspect confus. Un peu plus de calme à la façon Whedon n'aurait pas été du luxe. Et si l'adaptation, comme nous l'avons vu, est réussi, le scénario comporte quand même de grosses incohérences vraiment flagrantes et parfois grossières (aucun exemple ne sera donné pour ne pas spoiler). Dommage car c'est un point récurrent chez Marvel ces dernières années et il serait de bon ton de commencer à le résoudre.

 

Côté casting c'est comme toujours avec Marvel, du tout bon. Robert Downey Jr reprend son rôle fétiche de Tony Stark (cet acteur semble presque né pour être Iron Man c'est incroyable), Chris Evans reste Steve Rogers, Scarlett Johansson joue toujours la belle Black Widow, Sebastian Stan est le Soldat de l'Hiver, Anthony Mackie est le Faucon, Don Cheadle retrouve son armure de War Machine, Paul Bettany incarne la Vision, Jeremy Rener joue Hawkeye, Elizabeth Olsen reste La Sorcière Rouge, Paul Rudd rempile en Ant-man. Pour les nouveaux, Panthère Noire est interprété par Chadwick Boseman. Il incarne un T'Challa parfait entre noblesse et vengeur. Le rôle de Spider-man échoue au jeune Tom Holland et comme nous l'avons déjà dit, il l'incarne à la perfection, même physiquement. On a vraiment la sensation de voir à l'écran le Peter des comics. Sa tante, May Parker est jouée par Marisa Tomei. Une version plus jeune de tante May mais rien de choquant, après tout, pas besoin que tante May ait 70 ans pour que le personnage fonctionne. On la verra mieux lors de Spider-man : Homecoming.

 

Au final, Captain America : Civil War est un très bon film. Il lance parfaitement la Phase 3 du MCU et promet de bonnes choses pour la suite. Hélas, le film reste plombé par des incohérences scénaristiques et par une réalisation brouillonne avec toujours une 3D totalement inutile. Mais que ça ne vous empêche pas de le regarder, car s'il n'est pas meilleur que la plupart des films de la Phase 1, il surclasse sans soucis la quasi totalité des films de la Phase 2. N'oubliez pas de rester jusqu'au bout du bout du générique.

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