Il aura fallu un seul homme répondant au nom de Dan Pierce pour créer 10 Second Ninja. Mais… que, quoi, qu’est-ce ? Pour faire simple, on saute, on lance des Shuriken et on use de son sabre pour venir à bout d’un petit nombre de robots Nazi. Certes, étrange comme concept mais cruellement attrayant de par son design et diaboliquement jouissif de par son gameplay.
NinjSwag
Mais bon sang ! Pourquoi va-t-il nous parler du semblant de scénario que comporte le jeu ? Eh bien pour montrer que les quelques séquences « cinématiques » placent l’atmosphère décalée de ce 10 Second Ninja. L’intrigue est totalement barrée et pour le moins improbable (espérons-le !). Une armée de robots Nazi dirigée d’une main de fer par le machiavélique robot Hitler a pour ordre d’éliminer le meilleur de tous les Ninja dans le but d’intimider l‘ensemble des comparses masqués. Voilà, tout est dit. Que dire de plus après ça si ce n’est qu’il va falloir aider le Ninja Bleu à botter bon nombre de popotins robotiques !
Robot Hitler fera tout son possible pour vous arrêter !
Everybody want… a Ninja fighting!
Le concept est simple, le joueur incarne le fameux Ninja Bleu et doit éliminer tous les robots de chaque tableau (soit 32 tableaux + 8 tableaux bonus + un mode Hard), le tout en moins de dix secondes. Pour ce faire, il pourra fracasser leur carcasse à l’aide de son Katana ou leur trouer les entrailles robotiques en balançant horizontalement à droite ou à gauche un maximum de trois Shurikens. Évidemment, notre héros peut effectuer des sauts simples ainsi que des doubles sauts. Comme ça, ça a l’air simple mais à vrai dire, l’objectif principal est de terminer les stages dans le meilleur temps possible. Il faudra donc analyser judicieusement les niveaux pour déceler la meilleure technique d’élimination. On saute, on tue celui-là avec le Katana, on jette deux Shurikens pour trucider les deux autres là-bas, … Bref, il faudra donc s'y prendre à plusieurs reprises et mourir de nombreuses fois (ou relancer manuellement le chrono), ce qui réinitialisera l’emplacement de chaque éléments à leur place d’origine. Un système de Death and Retry donc. D’ailleurs, mis à part les robots et le Ninja, il sera possible d’interagir brièvement avec d’autres « objets » du décor. De géantes stalactites pourront être découpées pour écraser des ennemis ; des portails de téléportations (à la manière d’un Portal) pourront être traversés afin d’accéder rapidement aux quatre coins d’un niveau ; ou encore moins drôle, des pics ainsi que des rochers écrabouilleurs serviront d’obstacles à la progression. De quoi faire travailler ses méninges. Tout se jouera à la virgule et la seconde près. La prise en main requerra pas mal de dextérité et de doigté en alliant une bonne maîtrise de la cadence à avoir. Préparer ses coups à l’avance et essayer plusieurs cheminements deviendront deux atouts majeurs. Pour finir, le joueur sera en quelque sorte récompensé. Dès qu’il accomplira les huit tableaux d’un monde, il assistera à une séquence cinématique des plus débiles et marrantes afin de se ressourcer un peu. De plus, il pourra jouir des nouveaux décors qu’apporteront les trois prochains mondes.
Un premier niveau simple qui place le concept
Yaaa, tching, paf, fchiouuu, …
Le plus gros atout de ce 10 Second Ninja est d’être nerveux et jouissif. Il peut même devenir addictif à certain moment. Exploser ses adversaires nous procurera une légère satisfaction même si elle se veut courte. Le titre a le mérite de proposer divers décors ainsi que de petites interactions avec quelques-uns d’entre eux. L’ambiance du jeu est tellement débile (au sens positif) et délirant qu’il n’est pas improbable de pouffer de rire lors des séquences cinématiques. À cela s’ajoute un design pour le moins soigné qui donnera une identité à ce 10 Second Ninja (rappelant parfois même un certain Binding of Isaac). On peut résumer tout cela en deux mots : jouissif et sympathique.
Un monde particulièrement ingénieux où il faudra faire travailler
un peu plus ses méninges
Les Shurikens, ça pique…
Concernant les niveaux, rien à dire. Par contre, les tableaux de Boss s’en tirent beaucoup moins bien… Qui dit Boss dit, logiquement, difficulté élevée. Ici, ça n’est malheureusement pas le cas. Passer au niveau suivant se révèlera être une partie de plaisir. Le combat se résumera à sauter, coup de katana, sauter, coup de katana, … Pas très inventif et peu intéressant. Le concept du jeu aurait dû être plus corsé à ce moment justement. Venons-en au mode Hard. Dans cet ultime « monde », le joueur devra refaire d’une traite l’intégralité des tableaux qu’il aura parcourus. Bien sûr le laps de temps sera beaucoup plus élevé. Le seul intérêt de ce mode sera de retenir par cœur la meilleure technique que l’on a utilisé auparavant dans chaque niveau puis de reproduire le tout successivement. Certes, le challenge y est mais l’intérêt beaucoup moins. Pour finir, on s’aperçoit que l’on trouve rapidement le meilleur cheminement à effectuer pour être le plus rapide, au bout de deux minutes. Ensuite, l’on passera le reste du temps à maltraiter la manette pour exploser son score (oui, il est préférable de jouer avec une manette. Au clavier, le maniement s’avère être délicat). Bref, les sensations d’un Speed Run sont très présentes.
Des combats de boss répétitifs et ennuyeux...
Un test en moins de 10 secondes ?
Globalement, 10 second Ninja porte bien son nom. Jouissif en dégommant les quelques ennemis à l’écran et nerveux en explosant le chrono. Certes, le concept est sympa mais dévoile bien ses limites. On s’éclate tout au long de l’aventure en découvrant et terminant chaque tableau et, une fois « torché » de fond en comble, on l’oublie et on ne voit pas l’intérêt d’y retourner. Le temps passé sur le jeu est court mais amusant au possible. Sympa pour passer un bon moment.
SvainGame
Commentaires (1)
12:42
Concernant le jeu, ça ne me tente pas énormément.