Sorti initialement le 10 mars sur PC, Mitsurugi Kamui Hikae a finalement débarqué sur Xbox One et PS4 ce 16 février dernier. Beat’em’all développé par Zenith Blue et édité par AGM Playism, le jeu fait partie de la scène indépendante et tente d’imposer sa formule au milieu des multiples titres du même genre. Petite perle méconnue ou simple défouloir de passage, ConsoleFun s’est penché sur la question et vous en offre la réponse !
Un jeu qui n’a pas le temps.
Dès le lancement du jeu, Mitsurugi Kamui Hikae ne fait pas dans la dentelle : vous incarnez Misa, une japonaise experte en maniement du sabre, dont l’ami Suzuka est possédée par une épée maléfique. Il vous faudra donc vous découper un chemin parmi les hordes d’ennemis pour arriver face à Suzuka, avant de mettre fin à ses jours. Simple, clair, net, efficace. Pas plus de scénario que ça, et pas de développement dans la relation entre les personnages : le jeu ne prend malheureusement pas le temps de s’attarder sur ces éléments.
On assiste à de très courts dialogues entre Misa et Suzuka, ainsi qu’à quelques monologues de Misa, toujours très rapides. Néanmoins, les doublages sont plutôt bons, le tout étant en japonais sous-titré anglais avec un très faible niveau d’anglais demandé. On évolue alors parmi les 5 chapitres du jeu, chaque chapitre étant constitué de 5 vagues d’ennemis à trancher. Le jeu se veut arcade, avec un système de combat de plus en plus nerveux… dommage que le titre ne nécessite qu’un maximum de 2h pour en venir à bout. C’est là qu’on regrette l’absence de développement scénaristique : le jeu est très court, même en misant sur sa rejouabilité.
C’est en affrontant des dizaines d’ennemis que vous pourrez vous tailler un chemin jusqu’à Suzuka.
Un gameplay orienté arcade
Pourtant, le gameplay en lui-même est plutôt intéressant. Pour venir à bout des nombreux ennemis, vous disposez d’un coup classique permettant de remplir la jauge de katana, et d’un coup d’épée qui utilise un peu de la jauge de katana à chaque attaque. En malmenant vos ennemis, ceux-ci finiront par clignoter en rouge, signe qu’ils faiblissent, et lorsqu’une effusion de sang jaillira d’eux, vous pourrez déclencher une attaque spéciale mettant fin à leurs jours prématurément.
De plus, vous pouvez charger une attaque qui puisera dans votre jauge de katana, pour infliger de lourds dégâts avec un effet visuel assez sympa. A noter qu’une garde est également disponible, que vous pouvez courir et esquiver, et que vous pouvez upgrader vos compétences, santé et jauge de katana à tout moment, en l’échange de points obtenus suite à l’élimination d’ennemis.
Mais ceci ne représente que les bases : en effet, quelques autres options plus difficiles à maîtriser font partie du système de combat, et leur difficulté d’exécution rime souvent avec efficacité décuplée ! Vous pouvez ainsi exécuter une contre-attaque, que ce soit via une garde activée au dernier moment ou par la pression d’une touche juste avant d’encaisser des dégâts. De quoi retourner les attaques des ennemis contre eux-mêmes, un des rares moyens de s’en sortir dans les plus grandes difficultés !
Car si le jeu se termine en deux petites heures en mode normal –et en moins d’une heure en facile-, Mitsurugi Kamui Hikae peut compter sur sa rejouabilité, puisque terminer le mode Difficile débloquera le modeTrès Difficile, lui-même permettant de débloquer le mode Inferno où l’on meurt en un seul coup. Un challenge qui permet au jeu de faire grimper sa durée de vie de cinq à six heures, pour peu que le challenge nous intéresse.
Les compétences acquises lors des premières parties sont conservées, et il est un peu dommage de devoir miser sur une deuxième partie pour commencer à vraiment apprécier le titre : en achetant certains éléments parmi le choix de compétences et d’upgrades, vous commencerez à disposer d’une palette de mouvements assez conséquente, qui vous permettra d’appréhender les ennemis avec différentes méthodes. Le jeu devient alors de plus en plus nerveux, demandant d’avoir de bons réflexes, pour un gameplay clairement orienté arcade.
Les coups chargés ont un effet plutôt classe !
Une direction artistique assez pauvre
Le dernier point à aborder est la direction artistique du titre, qui se veut très minimaliste. A l’instar du scénario, ici le tout est propre, mais peu travaillé : avec un décor par chapitre, le jeu n’est pas spécialement beau, sans être moche pour autant. Les animations ne sont pas non plus excellentes : il suffit d’activer la garde plusieurs fois de suite rapidement pour s’en rendre compte, ou tout simplement laisser les ennemis se déplacer autour de vous en glissant littéralement sur le sol.
De plus, le bestiaire est très limité : seulement quatre types d’ennemis différents, avec des changements de couleur selon leur force et résistance ! Les boss sortent tout de même du lot, même si l’on regrette que la moitié d’entre eux soient réutilisés. L’OST quant à elle est assez dynamique, rappelant un peu celle de la série Tekken. Elle renforce le dynamisme du titre, même s’il est dommage de constater que ce sont finalement des thèmes très courts –moins d’une minute trente environ- qui tournent en boucle.
Les boss ressortent clairement du lot.
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