Cookie Consent by Free Privacy Policy Generator

Consolefun.fr

Stella Glow

2

Dernière représentation sur la scène vidéoludique pour le studio Imageepoch qui a fait faillite, Stella Glow est un tactical-RPG parvenu sur nos 3DS le 11 mars dernier. Arrivant donc dans des conditions plutôt difficiles, voyons désormais si Stella Glow vaut le détour.

 

 

 Un scénario classique qui démarre doucement

 

Le jeu prend place dans un monde où le chant n’existe pas, purement et simplement supprimé par la volonté divine, soucieuse de châtier une humanité utilisant le chant comme une arme. Cependant, quelques êtres peuvent encore chanter : il s’agit des sorcières, qui sont connues pour être rejetées car de nature malveillante. Tout ceci vous est expliqué dans une cinématique d’introduction fort jolie, suite à laquelle on plonge dans le cœur du sujet.

 


La cinématique d’intro semble annoncer du bon : elle est classe !

 

Dès le début, Stella Glow enchaîne quelques clichés bien connus du public ciblé : on incarne Alto, un jeune garçon évidemment amnésique. Recueilli trois ans plus tôt par la trop affectueuse Lisette, il vit désormais chez la mère de cette dernière. Vous fêtez l’anniversaire de Lisette, en lui offrant un joli pendentif après avoir savouré les plats violets qu’elle a préparé. Et alors qu’une journée classique semble s’amorcer pour vous, vous allez faire la rencontre d’Hilda, « Sorcière du Désastre » qui va se faire un plaisir de cristalliser votre village avant d’ordonner à son acolyte de vous tuer sauvagement. Fort heureusement, le pendentif de Lisette va la transformer en sorcière de l’eau, et l’histoire va pouvoir commencer : après avoir assisté à la fuite d’Hilda et rejoint la capitale, vous devrez réunir les sorcières liées à différents éléments pour éliminer la menace Hilda, et ainsi rétablir la paix du royaume.


Hilda paraissait sympathique, vue comme ça.

 

Ainsi, le scénario de Stella Glow ne brille pas par son originalité, et hormis deux ou trois moments qui sortent du lot, le tout est assez plat. Mais le pire réside dans les dialogues et l’écriture elle-même : Stella Glow est niais, parfois même gênant à cause de ses allusions sexuelles à peine dissimulées, et les personnages rentrent tous dans des stéréotypes sans jamais nous surprendre ou se montrer spécialement attachants.

 

Sans rendre l’ensemble ennuyant, il faut avouer qu’on reste souvent sceptique devant le développement de l’histoire et des personnages, le tout avec une sensation de lenteur qui n’est malheureusement pas compensée par le gameplay…

 

 

 

Un gameplay solide, mais cruellement lent

 

Le titre se décompose en deux grandes phases qui s’alternent dans chacun de ses chapitres : les Free Time (temps libre), et les Mission Time (Phase de mission). En Free Time, vous pourrez ainsi discuter avec vos camarades pour augmenter vos affinités, et gagner des capacités de soutien, qui se déclenchent lorsque votre unité est touchée en combat, et des capacités de support qui agissent sur les unités proches de vous. Vous pourrez aussi en profiter pour faire les magasins d’équipements, et sortir de la ville en quête d’argent et d’objets.


Les Free Time seront l’occasion de parcourir la ville pour acheter du matériel et interagir avec les alliés.

 

C’est aussi pendant ces Free Time que l’on pourra délivrer nos amies sorcières du mal qui les ronge. En effet, Alto est l’élu, seul capable de libérer le vrai pouvoir des sorcières, et c’est donc en les délivrant de leurs doutes que le joueur pourra les utiliser au combat. Chaque rencontre avec une sorcière amène à un combat libérateur, où un lien spécial sera créé entre la sorcière et Alto, lien qu’il faudra entretenir au fil du jeu via des discussions.  Les sorcières seront de véritables atouts en combat, où Alto pourra par ailleurs y libérer leur vrai pouvoir pour des effets pouvant parfois renverser l’issue d’une bataille. Le jeu dispose d’ailleurs de différentes fins, dépendant de vos meilleures affinités.


Libérer le pouvoir des sorcières pourra parfois se montrer quelque peu… embarassant.

 

Les Mission Time sont bien plus intéressantes, puisque c’est dans celles-ci que l’on combattra. Tactical-RPG oblige, le gameplay passe par des combats sur grille. L’ordre des actions est établi en fonction de l’agilité des personnages et de leurs actions précédentes, comme dans un Final Fantasy X pour ne citer que lui. Un choix qui tranche avec pas mal de T-RPGs tels que Fire Emblem ou le récent Project X Zone 2 où l’on a une phase joueur suivie d’une phase ennemis, et qui force à penser et repenser son approche pour prendre le moins de risques possibles.

 

L’ensemble des informations relatives au système de combat sont d’ailleurs affichées avec une ergonomie parfaitement maîtrisée sur l’écran tactile, et l’on déplorera seulement une caméra qui ne pivote pas, ainsi que les déplacements à la croix des personnages. C’est rigide, ça manque de praticité, et on se demande comment un tel défaut a pu subsister.

 

Les champs de bataille sont assez ingénieux, puisqu’on y trouve souvent des dénivelés et des cases octroyant certaines caractéristiques : un cours d’eau ralentira une unité inadaptée, quand de l’herbe haute permettra de bénéficier d’un bonus de défense et d’esquive. De plus, le jeu bénéficie d’un casting assez complet, dont la particularité vient du fait que chaque classe est unique. A vous alors d’en profiter autant que possible pour parfaire vos stratégies, en mettant à profit les compétences de soutien et de support évoquées plus haut : vous pourrez profiter d’une unité dont la lance touchera tous les ennemis sur une ligne de deux à trois cases, ou encore savourer la protection que vous octroiera une certaine unité si elle est placée sur la case adjacente. Enfin, il faudra terminer son tour en choisissant une orientation, afin d'anticiper une attaque latérale ou dorsale qui vous ferait plus de dégâts qu’une attaque de face.


L'interface en combat est claire et bien pensée.
 

On pourra préciser que lors des combats, des objectifs optionnels se présenteront à vous, apportant de savoureuses récompenses en cas de complétion. D’ailleurs, le jeu n’est jamais avare en gain d’expérience, et il est même difficile d’augmenter le niveau de ses personnages en farmant : on ne pousse pas ici le joueur à passer son temps à faire du levelling, ce qui est appréciable. La difficulté du jeu est bien dosée, même si l’on ne rencontre jamais de difficulté particulière.

 

Enfin, Stella Glow apporte à son système de classe unique un équipement particulier : en plus de l’arme, l’armure et l’accessoire, on dispose d’orbes à fixer sur l’équipement de chaque personnage. Ces orbes viennent altérer complètement le fonctionnement d’un protagoniste, accordant effets spéciaux ou modification des compétences.

 

 

 

Stella Glow, où simplicité et beauté se cachent derrière un jeu a priori cliché

 

Si le scénario et le système de combat ne brillent pas par leur originalité, et alors que ce dernier élément se démarque par son efficacité, seule la direction artistique arrive à pleinement convaincre. Avec un univers coloré et franchement dépaysant, Stella Glow est visuellement plaisant.

 

Les animations 3D lors des combats sont finement réalisées, et il est regrettable que l’ensemble du système de combat soit trop mou : on aura tendance à désactiver les animations pour ne pas perdre de trop nombreuses minutes.


Les animations 3D n’ont pas à rougir.

 

Le jeu dispose également de cinématiques franchement prenantes, bien réalisées et visuellement impeccables. De plus, certains artworks juste excellents viendront chatoyer l’œil du joueur tout au long de l’aventure.


Les cinématiques et les différents artworks en mettent plein la rétine !

 

Enfin, la musique ne se montre que peu marquante, hormis celles employées lors des phases de libération des sorcières. C’est regrettable, pour un jeu mettant le chant et la musique à l’honneur.

  • JOUABILITÉ

    14

    Avec un gameplay qui suit les codes traditionnels du genre tout en sachant se démarquer avec sa petite touche personnelle, Stella Glow joue la sécurité. On déplorera les contrôles un peu rigides et un rythme franchement mou, mais on saluera la volonté de rendre chaque unité unique.

  • GRAPHISMES

    17

    Gros point fort du titre, Stella Glow nous offre un univers coloré, dépaysant, enchanteur. Les cinématiques et artworks qui viennent nous bercer tout au long de l’aventure sont un véritable plaisir pour les yeux. Dommage que le manque de rythme général nous pousse à désactiver les animations, et donc à ne pas profiter de leur réalisation.

  • BANDE SON

    12

    Gros bémol du titre : alors que l’on met le chant et la musique à l’honneur, seuls les thèmes de délivrance des sorcières sortent du lot.

  • DURÉE DE VIE

    15

    Avec dix chapitres à parcourir, comptez une quarantaine d’heures de jeu pour venir à bout de votre première partie, et doublez ce nombre si vous vous attardez sur les quêtes secondaires et les fins alternatives.

  • SCÉNARIO

    14

    Sans être spécialement grandiose, le scénario de Stella Glow pourra surprendre voire émouvoir, à quelques trop rares moments.

  • Points positifs

    • La dimension stratégique assez poussée
    • Scénario sympathique
    • - Personnages charismatiques - Le soin apporté à la direction artistique…
  • Points négatifs

    • …hormis l’OST, ce qui est ici particulièrement regrettable
    • Le gameplay parfois rigide et trop souvent mou

Conclusion

Dernière pierre apportée par Imageepoch à l’édifice du jeu vidéo, Stella Glow n’est pas le plus brillant des RPGs qu’ai connu cette génération. Cependant, le titre dispose de quelques éléments appréciables qui sauront vous enchanter et vous faire voyager dans ce monde coloré le temps d’un sauvetage du monde.

14

Commentaires (2)

author Haldhoro 01/06/2016
01:08
Il est en anglais seulement?
author Titiboy 14/06/2016
02:57
Oui, mais c'est pas de l'anglais trop compliqué à comprendre.