Le casque de réalité virtuelle Playstation VR est arrivé sur le marché des jeux vidéo le 13 octobre 2016, et a été accompagné d'une vingtaine de jeux à sa sortie. Il n'était donc pas étonnant de voir de nombreux studios de développement s'intéresser de près à cet objet qui suscite la curiosité ou bien la convoitise de nombreux joueurs.
Ainsi, le studio anglais "Supermassive Games" se lance dans cette nouvelle aventure en ressortant de son placard la licence "Until Dawn" qui avait connu un énorme succès à travers le monde en août 2015. Seulement voilà.....terminé le genre slasher-movie, place désormais à un rail-shooter. Le choix était-il judicieux ? C'est ce que nous allons voir ensemble !
Un train fantôme psychédélique arrive sur console
Fraichement installé dans notre canapé (après avoir délicatement branché les nombreux câbles du Playstation VR), nous entamons le lancement de ce Rush of Blood.
Démarrant sur une scène d'introduction à faire froid dans le dos, il nous vient tout de suite à l'esprit qu'on ne ressortira pas indemne de cette expérience. Bloqué dans votre wagon, vous allez devoir faire un tour en petit train dans un total de 7 stages qui font références à certains personnages ou lieux rencontrés lors du premier Until Dawn. Fort heureusement, vous serez muni de deux guns, un dans chaque main pour vous défendre (plus que pour attaquer), et ainsi découvrir les nombreuses facettes que recèlent ces tours de manèges.
Ne vous attendez donc pas à rêvasser ou à profiter du paysage, puisque vos nerfs seront mis à rude épreuve, avec des êtres maléfiques qui vous voudront du mal, et qui auront la perfidie de se cacher dans les moindres recoins de chaque stage, pour vous faire bondir de votre siège. Dans une ambiance malsaine, glauque, lugubre, sale et gore, votre expérience sur Rush of Blood vous procurera de nombreuses sensations fortes dans les différents lieux visités qui aborderont des thématiques différentes. De l'abattoir de porcs à la maison hantée, en passant par la forêt lugubre...sans oublier les mines ou l'hôpital désaffecté, vous ferez la rencontre de poltergeist ou de clowns psychopathes qui surgiront dans tous les sens et de nulle part pour vous faire comprendre que vous n'êtes pas le bienvenu dans leur monde.
Les jumpscares sont présents à outrance tout en étant habilement placés dans le jeu. De quoi nous conforter dans l'idée que l'horreur et la VR peuvent aisément cohabiter ensemble, malgré des graphismes qui ne sont pas tout à fait à la hauteur de ce que nous pouvons attendre d'une Playstation 4. Cette pauvreté graphique du titre est probablement liée aux limitations de hardware imposées par le casque virtuel, mais n'entachent cependant pas l'expérience vécue. Preuve étant que la qualité des graphismes d'un titre peut ne pas altérer votre expérience du jeu à partir du moment où on y retrouve une certaine cohérence dans le style imposé par l'univers d'une franchise. Ici, la totalité des niveaux se jouera dans l'obscurité, le brouillard, et seuls deux lampes torches pourront vous permettre d'y voir clair dans cette bouillie de pixels. Des limitations graphiques sont masquées pour votre confort et accentuent l'atmosphère oppressante du titre. Le rendu final rend pas trop mal dans le casque.. contrairement aux apparences sur votre téléviseur. La dimension VR dans toute sa splendeur permettant d'apporter ce petit plus à des jeux qui ne payent pas de mine au premier abord.
Les apparitions des jumelles seront nombreuses dans le jeu.
La VR lui va si bien
Avec Until Dawn, on aime se faire peur. Le jeu prend toute sa dimension avec le casque, et ce simple rail-shooters, qui aurait été tout juste passable voire moyen sur votre TV...devient vite génial sur le Playstation VR. Le sentiment de peur et les émotions sont décuplées, et vous permettent de vivre une expérience unique : celle d'affronter vos peurs de jeunesse !
Rien ne serait possible sans une bande son au sommet. Crissements, cliquetis, rugissement, voix effrayante, tout est fait pour augmenter le malaise. Le son 3D permet d'attirer votre regard aux endroits importants, soit pour mieux vous berner en permettant le jump scare, soit pour vous permettre de faire une action importante. Imaginez la voix d'un serial killer qui vous annonce vouloir vous tuer. Ce serial killer est loin, et pourtant il se rapproche doucement, tantôt à votre droite, tantôt à votre gauche. Puis soudain, la lumière s'éteint. Il s'arrête...avant que la lumière se rallume et vous fait prendre conscience que ce serial killer est assis à côté de vous. Les sensations sont garanties, et le son joue un rôle crucial dans l'immersion de ce monde cruel et tyrannique vis-s-vis de votre pauvre personne.
En voilà un psychopathe, qui vous fera faire un petit tour de manège dangereux
Alors que pouvons nous reprocher à ce jeu ?
Vous l'avez peut être compris, ce titre fait son job, à savoir faire peur, sursauter, et vous parlera de thématiques qui feront appel à votre inconscient de jeune enfant. Le souci, c'est que ces belles sensations ne dureront pas longtemps. A peine 3 heures pour faire le tour d'un mode de difficulté à la portée de tous. Regrettons aussi quelques répétitions dans les apparences de vos ennemis, mais également dans certains artifices utilisés pour susciter en vous cette peur quasi permanente.
Vous vous rendrez vite compte que certaines mécaniques pour venir à bout de vos ennemis sont très souvent les mêmes utilisés, sauf contre les boss présents en fin de stage, et les montagnes russes qui agrémenteront positivement votre aventure.
Ne boudons pas notre plaisir, car ce Until Dawn : Rush of Blood est jouissif, et fait clairement parti des meilleurs jeux du line-up du casque.
Commentaires (0)