Particulièrement à la mode, les jeux d’énigmes sont de plus en plus présents sur le marché des jeux vidéos. Ajoutez à cela une ambiance poétique et une histoire intriguante, et vous obtiendrez le désormais culte Braid.
Mais qui est la Princesse ?
Braid revisite un concept déjà très connu : sauver la Princesse. C’est du moins ce que l’on semble comprendre de prime abord, car la trame scénaristique est loin d'être aussi simple. Au fil des chapitres que vous parcourrez, des fragments de l’histoire de Tim - le héros que vous incarnez - vous seront révélés sous la forme de livres qui s’ouvrent à votre passage.
Mais ce n’est pas tout. Le génie de Braid commence déjà à se révéler par le biais de sa narration implicite. Tout porte à nous faire comprendre les détails de la vie de Tim - car c’est bien de cela qu’il retourne - que ce soit le décors, les éléments de gameplay ou tout simplement les puzzles qu’il faut assembler.
Si le joueur est un peu attentif, il découvrira alors que Braid nous conte une histoire sous-jacente, beaucoup moins fantastique.
La diversité jusqu’au bout
Soyez-en informés tout de suite, la difficulté dans Braid est très présente. Dépoussiérons un peu nos statistiques : à peine la moitié des joueurs ont progressé jusqu’au 3e chapitre, et seuls un quart d’entre eux ont terminé le jeu. La raison à cela est que les mécaniques de gameplay varies d’un chapitre à l’autre.
S’il sera toujours possible de revenir dans le temps, ce pouvoir devra être couplé avec d’autres caractéristiques variant d’un monde à l’autre : un anneau qui ralentis le temps près de lui, une ombre qui se transforme en double ou encore le temps qui recule lorsque vous reculez dans le niveau.
Quant à atteindre la fin du jeu, il vous faudra pour cela récupérer la totalité des pièces de puzzle disséminés dans les niveaux, et les assembler. Une tâche qui se révèle assez ardue, d’autant que certaines impliquent de s’y reprendre à plusieurs fois. Mais ce n'est rien comparé aux efforts à fournir pour récupérer les étoiles déverrouillant la “vraie fin” du jeu.
Braid, vous l’aurez compris, est un jeu d’une très grande difficulté. Si elle en découragera certains, cela représentera un agréable défi pour d’autres.
Un jeu d’ambiance
Si Braid a autant fait parlé de lui, c’est également de part la poésie qu’il partage. Ses musiques - qui, pour l’anecdote, n’ont pas été composées pour le jeu mais achetées sur Magnatune - forment toute un ensemble uniforme. Elles sont calmes, douces, et suffisamment longues pour ne pas ressentir leur répétitivité dans les niveau. Autre fait intéressant : elles peuvent être écoutées dans “les deux sens”, c’est à dire qu’elle sont inversées lorsque vous inversez le temps, et sont toujours aussi agréables à écouter.
Les graphismes, quant à eux, sont tout simplement magnifiques, donnant à Braid des airs de peinture à l’aquarelle. Une peinture colorée aux tons doux. Une peinture mouvante, et qui pourtant respire le calme.
Les chapitres s’enchaînent au rythme des quatre saisons, prenant des teintes sombres à mesure que la vie de Tim le devient elle aussi. Nous vous le disions, l’histoire de Braid passe aussi par ses décors.
Conclusion : une perle de narration, une leçon de vie
Difficile d’expliquer à quel point Braid est un jeu merveilleux sans pour autant vous gâcher le plaisir de jeu. Son histoire à double lecture couplée à son univers presque suspendu dans le temps et à sa musique nostalgique nous plongent dans une ambiance particulière et difficile à décrire.
Si la difficulté des énigmes est conséquente, et en découragera plus d’un, ceux qui prendront le temps de les résoudre en seront plus que récompensés. Reste à s’immerger dans le jeu et à adopter cette mélancolie qui habite le personnage. Car au final, n’est-on pas un peu Tim nous-mêmes, en persévérant encore et encore pour atteindre notre but ?
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