Après un premier épisode remarqué pour son ambiance contemplative et son univers empreint de mysticisme (on vous invite à regarder notre test), Spirit of the North 2 revient pour prolonger l’aventure du renard solitaire. Disponible sur PlayStation 5, Xbox Series et PC, ce nouvel opus approfondit l’expérience visuelle et narrative, tout en enrichissant le gameplay. Nous avons pu tester le jeu longuement sur Xbox Series, et voici notre verdict.
Spirit of the North 2 nous propulse dans les terres froides du Grand Nord, où l’on incarne à nouveau un renard rouge guidé par un corbeau énigmatique. Leur mission : libérer les anciens gardiens de l’influence maléfique de Grimnir, un chaman sombre ayant semé la corruption dans les terres sacrées.
Le titre puise dans les légendes nordiques, proposant une aventure teintée de magie ancienne, de mystères à résoudre, et d’exploration méditative. Ici, pas de dialogues, mais une narration environnementale forte, servie par une mise en scène visuelle et sonore qui touche souvent juste.
Graphiquement, le jeu affiche une colorimétrie terne mais maîtrisée, évoquant l’Irlande sauvage ou les Highlands brumeux. Les environnements sont plus variés que dans le premier épisode : falaises, villages en ruine, cavernes embrumées et zones volcaniques s’enchaînent avec fluidité. Malgré quelques soucis de clipping et de caméra hasardeuse, le jeu propose des panoramas réussis, parfois dignes de fonds d’écran.
Le mode photo, bienvenu, permet d’immortaliser les plus belles scènes.
L’ensemble est sublimé par une bande-son atmosphérique, où chaque note transporte le joueur dans une aventure introspective, proche d’un The Last Guardian ou d’un Journey.
Grosse nouveauté : la personnalisation du renard. Il est désormais possible de modifier en détail la forme du museau, la taille des griffes, la couleur des yeux, ou même la texture du pelage. Une idée originale qui favorise l’attachement au personnage, bien que purement cosmétique.
Le gameplay repose sur une alternance entre exploration, résolution d’énigmes et phases de plateformes. Le renard gagne de nouvelles capacités au fil de l’aventure, notamment via un arbre de compétences déblocable en collectant des runes et fragments d’énergie bleue. Le jeu encourage à fouiller chaque recoin, souvent caché derrière des toiles d’araignée, des jarres ou des plateformes discrètes.
Malgré des commandes simples, certaines séquences de plateforme sont exigeantes et peuvent frustrer, d’autant que la caméra peine parfois à suivre l’action dans les zones escarpées. Heureusement, les statues de sauvegarde sont fréquentes et évitent toute redondance inutile.
Si le premier opus reposait principalement sur l’exploration zen, Spirit of the North 2 introduit une tension plus palpable, avec des environnements parfois hostiles, des phases de fuite, et même des séquences dignes d’un arène de boss. L’émotion passe sans dialogues, à travers la musique, les décors et les rencontres : la disparition des hommes, les villages en ruine, ou encore un premier humain corrompu qui tente de brûler le corbeau.
Le contraste entre poésie mélancolique et danger mystique donne une tonalité singulière à cette suite.
Points forts :
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Ambiance poétique et mélancolique
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Direction artistique immersive
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Bande-son réussie
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Personnalisation originale du renard
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Arbre de compétences et objets à collecter
Points faibles :
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Caméra parfois capricieuse
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Quelques bugs de collision ou de clipping
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Séquences de plateforme parfois imprécises
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Technique dépassée !
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Ne révolutionne pas le concept de la 1ère mouture.
Note d’expérience ConsoleFun : 13/20
Spirit of the North 2 est une œuvre sensorielle qui ne brille pas forcément par sa technique, mais qui réussit à toucher le joueur grâce à sa sensibilité, son esthétique et son message environnemental sous-jacent. Un jeu à parcourir tranquillement, en se laissant guider par l’instinct… et par le corbeau.
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