Techland revient avec un nouvel épisode de sa licence culte.
Dying Light: The Beast, disponible sur PS5, Xbox Series et PC, propulse à nouveau les joueurs dans un monde dévasté où la survie passe autant par la maîtrise du parkour que par la capacité à affronter ses propres ténèbres. Plus sombre, plus intense, et surtout plus brutal, cet opus introduit une dimension inédite : celle d’un héros capable de libérer la créature tapie en lui.
Avant de plonger dans notre test complet, ConsoleFun vous invite à découvrir la rediffusion de notre test-live, afin de voir le jeu en action et de ressentir nos premières impressions manette en main.
Le joueur incarne à nouveau Kyle Crane, rescapé des événements précédents et prisonnier de sa propre transformation. L’aventure débute dans la région montagneuse de Harran Valley, un territoire semi-ouvert dévasté par l’infection. Entre missions de recherche, villages fortifiés et zones infestées, le titre conserve sa narration sombre et introspective, mêlant expérimentations scientifiques, culpabilité et quête d’humanité.
La mise en scène, souvent cinématographique, s’appuie sur des dialogues plus posés et des visuels réalistes. La frontière entre homme et monstre est au cœur de la progression, et plusieurs séquences renforcent cette dualité avec efficacité.

Toujours basé sur un système de parkour fluide et précis, le jeu conserve l’ADN qui a fait la réputation de la saga. Les déplacements — sauts, glissades, escalades ou grappins — s’enchaînent naturellement, donnant une grande liberté d’action. Les combats reposent sur le timing et la gestion de l’endurance. Chaque coup compte, chaque esquive doit être calculée. Le joueur est encouragé à observer les patterns ennemis pour trouver le bon moment d’attaquer ou de contrer.
La nouveauté majeure réside dans la transformation en “Beast” : une forme monstrueuse que Kyle peut libérer une fois certaines conditions remplies. Ce mode de rage décuple la puissance du héros et modifie temporairement le rythme des affrontements. Plus brutal, plus direct, il confère au jeu une dimension spectaculaire et libératrice.
La carte offre une topographie variée et verticale, mêlant zones urbaines délabrées, montagnes et intérieurs étroits. Le crafting occupe une place centrale : il faut récupérer des ressources pour forger, réparer et améliorer son arsenal. Les armes ont une durée de vie limitée, mais leur entretien et leur personnalisation encouragent une gestion stratégique du matériel.

L’arbre de compétences permet de spécialiser Kyle selon son style : infiltration, combat rapproché, mobilité ou exploitation du mode Beast. Chaque amélioration se ressent concrètement, renforçant le sentiment de progression et d’efficacité.
Sur le plan technique, Dying Light: The Beast propose des options de réglage complètes : mode performance pour la fluidité, mode qualité pour la richesse visuelle. Les effets de lumière, les jeux d’ombre et le brouillard participent à une ambiance crédible et immersive.
Le cycle jour/nuit, marque de fabrique de la série, reste redoutablement efficace. Le calme relatif du jour laisse place à la terreur nocturne, où les ennemis gagnent en agressivité et en vitesse. Ces transitions sont magnifiées par une bande-son soignée, rythmant chaque moment de tension.
Quelques zones apparaissent un peu trop sombres, et certains intérieurs manquent d’interactivité, mais l’ensemble conserve une belle cohérence visuelle et sonore.
Le titre bénéficie aussi d’un large éventail d’options d’accessibilité : affichage personnalisable, filtres visuels, sous-titres adaptables, mode daltonien, réduction du mal de transport ou ajustement du champ de vision.
Le mode coopération fait également son retour, permettant de parcourir l’aventure à plusieurs. Bien que le jeu reste pensé avant tout pour le solo, cette option renforce la rejouabilité et offre des moments d’action intenses en groupe.

Points forts
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Parkour fluide et verticalité bien exploitée
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Transformation en “Beast” qui renouvelle efficacement le gameplay
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Arbre de compétences complet et progression gratifiante
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Ambiance sonore et visuelle maîtrisée, cycle jour/nuit immersif
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Réglages techniques et options d’accessibilité complets
Points faibles
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Manque de variété dans certains types d’ennemis
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Quelques zones trop sombres ou peu interactives
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Quelques imprécisions de caméra dans les espaces exigus
Conclusion et note
Note d'expérience : 16/20
Dying Light: The Beast réussit à moderniser la formule tout en respectant ses origines. Plus brutal, plus cinématographique et techniquement solide, le titre de Techland propose une expérience complète et nerveuse, portée par un gameplay précis et une direction artistique cohérente. Malgré quelques imperfections, il s’impose comme un excellent représentant du genre action-horreur moderne.
Un épisode abouti et généreux, qui confirme la maîtrise du studio dans l’art du survival nerveux et viscéral.



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