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007 Spectre : Critique

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Après 50 ans de bons et loyaux services, il est difficile de renouveler le mythe de James Bond. C'était pourtant le pari et la volonté de Barbara R.Broccoli avec le reboot de la série Casino Royal. Alors que le troisième volet, Skyfall, réussissait là où Quantum of Solace se vautrait, Spectre se doit de perpétuer le chemin prit par la série en 2009 tout en retrouvant l'esprit d'un James Bond, malheureusement trop absent depuis le reboot. Pari réussi ?

 

Alors qu'il traque un certain Sciarra à Mexico, Bond empêche un attentat au prix d'un incident diplomatique. De retour à Londres, 007 découvre que son monde a bien changé depuis ses « vacances ». En effet, le MI:6 (service de renseignements extérieurs anglais) et le MI:5 (services de renseignements intérieurs anglais) sont sur le point de fusionner et le programme 00 mit au placard, le tout sous la surveillance de Max Denbigh, dit C, un arriviste. A cela s'ajoute une vague d'attentats terroristes d'envergure mondiale, obligeant la création d'un service de renseignements globalisé et total, mettant tous les habitants de la planète sous la surveillance unique de Denbigh. Loin de ces considérations politique, qu'il laisse au nouveau M, Bond poursuit la piste laissé par l'ancienne M. L'agent secret va ainsi découvrir que tout ça n'est orchestré que par une seule et même organisation : Spectre, dirigée par le mystérieux Blofeld. Mais la résurgence d'un fantôme du passé de Bond risque de mettre à mal sa mission.

 

Alors qu'il avait placé la barre très haut avec Skyfall, Sam Mendes reprend la réalisation de Spectre, devenant ainsi le premier réalisateur à faire deux James Bond consécutif. Et il met encore la barre très haute. Sa réalisation est très bonne facture avec des idées de mise en scène simplement somptueuse. Pour le montrer je ne prendrais que deux exemples. Le premier durant la scène d'introduction. Le film débute sur un magnifique plan séquence durant la fête des Morts à Mexico. Une prouesse technique vu le nombre de figurant les espaces exiguë que la caméra doit traverser. Le second exemple se situe lors de la réunion de Spectre à Rome. Alors qu'un personnage fait état de son rapport, Blofeld arrive et s'installe un silence total. Ni musique, ni paroles rien, magistral pour la tension de la scène. Mais les scènes d'actions ne sont pas en reste. Nerveuse et parfaitement rythmées, elles ne tombent jamais dans la surenchère et surtout évitent le montage épileptique qui donnerait un côté brouillon et illisible à l'action. Mention spéciale, comme toujours, au générique du début qui est magnifique bien que la chanson de Sam Smith ne soit pas la meilleure qu'un James Bond ait eu.

 

Côté écriture, c'est maîtrisé. Les scénaristes et le réalisateur trouvent le parfait équilibre entre la modernité apportée par le reboot et l'humour et le glamour des James Bond à l'ancienne. Ainsi, il n'est pas rare de voir 007 sortir une petite pique ou une petite blague dans des situations critiques. L'attitude de James Bond a également été améliorée. Fini le bond froid et détaché, on retrouve avec plaisir un Bond plus badin sans pour autant tomber dans le ridicule. Pour ce qui est de l'histoire en elle-même, elle est parfaitement ficelée. Les liens avec les trois précédents opus sont clairs et si le côté « je suis responsable de tous tes malheurs » de Blofeld sort un peu de nul part, il était malgré tout préparé durant les autres comme un fil rouge un peu discret.

 

Comme pour tout James Bond qui se respecte, le casting se doit d'être à la hauteur de tout ça. Fort heureusement, il l'est. Ne pouvant voir les films en V.O, je ne me baserais que sur les performances visibles (mimiques, expression du visage) plus que sur le jeu en lui-même. Dans le rôle titre on retrouve pour la quatrième (et dernière?) fois Daniel Craig. Si je n'ai jamais été fan de l'acteur dans ce rôle (je ne retire rien à son talent), je doit dire que depuis Skyfall, je l'apprécie de plus en plus en Bond. Cette fois encore, le bel agent a eu droit à deux James Bond-girl. La première est la sublime Monica Belucci, qui a 51 ans, reste d'une grande beauté et parfaite dans son rôle. La seconde, et principale, est jouée par Léa Seydoux (La vie d'Adèle) qui livre une belle performance. Le grand méchant, Blofeld, est joué par le talentueux Christoph Waltz (Inglorious Basterds), toujours aussi bon en méchant cabotin à souhait même si pour ce rôle il reste plus sérieux qu'à l'accoutumé. Le méchant secondaire, Monsieur Hinx, est joué par l'ancien catcheur reconvertit Dave Bautista (Les Gardiens de la Galaxie) dans un rôle quasi muet (il ne prononce qu'une phrase) mais qui en impose clairement par son charisme. N'oublions l'excellent Ralph Fiennes (Harry Potter) dans le rôle de M, Ben Wishaw (Skyfall) dans le rôle de Q et Naomie Harris (Skyffal) en Moneypenny. A noter que ces trois rôles ont été étoffés par rapport aux anciens films et que les voir agir sur le terrain est juste génial. Pour terminer le casting, notons la présence de Andrew Scott (Sherlock) dans le rôle tertiaire mais important de Denbigh.

 

Au final que retenir de 007 Spectre ? Que c'est l'aboutissement de la destruction et de la reconstruction du personnage de James Bond. Un mélange subtil et parfaitement équilibré d'ancien et de modernité dans un savant cocktail réalisé de fort belle manière. Bien entendu, si vous n'aimez pas James Bond, ce n'est pas ce film qui vous fera aimer la saga. A contrario, si vous ne jurez que par une vision froide et sans âme du personnage tel Quantum of Solace, ce film ne vous plaira pas non plus. Mais si vous appréciez les deux, alors foncez sans hésitation.

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