Moment Rétro : Hôtel Mario sur la CDI de Philips, Parlons-en !

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Titiboy
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Moment Rétro : Hôtel Mario sur la CDI de Philips, Parlons-en !

Message par Titiboy »

Rares sont les joueurs connaissant l'épisode Mario dérivé des jeux Super Nintendo qui sortit sur la défunte console de Philips. Après avoir eu les droit de développer un jeu reprenant l'univers du plombier moustachu, l'éditeur a donc produit un titre au gameplay totalement nouveau, simple et particulièrement efficace. Cependant, l'adapter dans un autre univers aurait peut-être été une meilleure solution...





Mais... Que viens-tu faire ici Mario... ?



Qui dit reprendre l'univers Mario dit reprendre le fil conducteur de l'intrigue. En gros, il n'y a quasiment pas de scénario. La Princesse Peach a été enlevée par les monstrueux sbires de Bowser, et non « Bosswer » (ben oui, le titre a été très mal accueilli du fait de son doublage involontairement hilarant). Le héros est, cette fois-ci, accompagné de son mythique frère : Luigi. Vaquant dans le Royaume Champignon, les deux frangins vont tomber nez-à-nez sur un écriteaux indiquant l'enlèvement de la Princesse. Celle-ci a été emmenée dans l'un des sept hôtels de Bowser regorgeant le royaume. À la suite d'un dialogue au doublage plus qu'inquiétant, les deux héros vont se lancer à sa recherche.

 





Mario et Luigi version CD-i





Parcourir un hôtel n'est pas de tout repos



Cet épisode exclusif de la franchise Mario dispose d'un gameplay très différent de ceux sortis à l'époque. La mascotte de Nintendo dispose d'un panel d'attaque similaire aux jeux de la firme nippone. Saut sur les ennemis, lancer de boules de feu, étoile d’invincibilité, tout y est. Pourtant, l'objectif à accomplir est totalement nouveau. Ici, au revoir les longues escapades à l'horizontale ; bonjour les ascenseurs et les couloirs parsemés de portes. La verticalité du titre devient un élément central. Le joueur devra monter et descendre les 5 étages d'un niveau dans le but de fermer toutes les portes du stage. De nombreux ennemis airent les étages afin d'éliminer le plombier. Le jeu regroupe sept hôtels comportant dix niveaux dont un niveau de Boss. Chacun d'entre-eux possède une ambiance spécifique (hôtel hantée, hôtel de glace, hôtel dans les cieux, …). En avançant dans l'aventure, il sera possible de choisir l'hôtel voulu par l'intermédiaire d'une map en sélectionnant le bâtiment. Les bâtiments inexplorés seront cachés par un nuage de sorte de ne pas pouvoir perçevoir l'ambiance qui y réside. Cela donne un petit aspect de dépaysement fort sympathique. Le concept devient alors très intéressant (voir addictif) une fois l'aventure entamée.





Voilà comment se présente un niveau (simple et efficace)





Mario = Concierge puissance 10 !



Parcourir un hôtel devient de plus en plus périlleux une fois que le joueur progresse dans l'histoire. Les ennemis pourront ouvrir les portes fermées ou sortir de celles-ci (parfois, la rapidité sera un sérieux atout). Les ascenseurs finiront par alterner montée et descente. De plus, selon le thème de l'hôtel, les décors joueront un rôle essentiel (hôtel de glace = sol glissant ; hôtel hantée = apparition de fantômes Boo capables de traverser les étages ; hôtel délabré = suppression de visibilité pendant 3 seconde toutes les 15 secondes ; …). Les ennemis disposeront de leur propre caractéristique selon les hôtels entamés. D'ailleur, il est plaisant de voir que la plupart d'entre eux proviennent de l'univers du plombier moustachu (Goombas, Koopa Troopas, Wigglers, Bob-ombs, …). Tout cela a de quoi diversifier le concept et permet de faire naître une impatience chez le joueur puisqu'il voudra découvrir les spécificités de chaque hôtels en terme d'obstacle et de jouabilité. Heureusement, des items viendront aider notre héros en cours de parties. Un champignon, une fleur de feu et une étoile pourront se mettre sur le chemin du plombier de différentes manières (apparitions aléatoires, lors de l'ouverture d'une porte, après avoir éliminé un ennemi). Le système de scoring est de mise avec un décompte additionnant le temps mis pour finir un niveau et le nombre de pièces récupérées. D'ailleurs, un second joueur peut participer à l'aventure de manière alternative sous les traits de Luigi (seule la couleur de la salopette sera modifiée). Il faudra attendre que son coéquipier meurt pour pouvoir prendre sa place et augmenter son score. Le scoring ne se limite qu'à cet aspect. Ce système se veut être assez sympa puisqu'il mêle compétition et coopération.







L'hôtel hantée, 10 niveaux très ardus





Ascenseur en panne...



Il en va de soi que le Mario Made in Philips n'est pas démuni de défauts. Outre le fait qu'il dispose de doublages honteux et de cinématiques dispensables dignes d'un nanar, le titre est entaché par une répétitivité relativement bien cachée. En effet, la diversité des décors, des ennemis, des thèmes musicaux et l'augmentation de la difficulté ne sont finalement que de la poudre aux yeux. Il faut réellement être épris par le concept de stage/hôtel pour pouvoir apprécier pleinement le plaisir de jeu. Il faut quasiment toujours faire la même chose : fermer les portes, prendre l'ascenseur, fermer les portes, sauter sur les ennemis, prendre l'ascenseur, refermer les portes ré-ouvertes par les ennemis, … et ainsi de suite. Généralement, il est rare d'être rebuté par ce concept puisqu'il est l'essence même de ce jeu de plates-formes. Mais il faut tout de même le préciser. Soit on y accroche et on traverse chaque hôtel avec cette envie de découverte, soit on y accroche pas et on abandonne le jeu une fois le énième niveau entamé... On parlera de «tout ou rien ».





Et oui, les cieux regorgent aussi d'un magnifique hôtel !



 



Direction la réception



Étonnement, Fantasy Factory s'en sort très bien. Le système de progression façon « hôtel » est des plus novateur. Une fois l'aventure commencée, il devient nécessaire (voir vitale) de devoir découvrir les spécificités du prochain hôtel (décors, ennemis, musique, ambiance). Cependant, il faut adhérer à ce concept pour pouvoir apprécier le jeu à sa juste valeur. Malheureusement, il est dommage de voir que l'univers du héros de Nintendo a été littéralement « massacré » lors des petites séquences cinématiques. Heureusement, que l'esprit du plombier à la salopette bleue et rouge a été respecté lors des phases de jeu. Paradoxalement, développer la mascotte de Nintendo dans un autre univers aurait été une bonne et une mauvaise idée. Une bonne car cela aurait évité de subir la multitude de cinématiques nanardesques ; une mauvaise idée car, in-game, l'univers correspond et s'adapte réellement à l'univers de Mario (cela en devient même nécessaire pour prendre du plaisir à jouer à ce jeu).





En définitive, Fantasy Factory réussit à nous transporter dans un univers bien différent des précédents Mario sans pour autant nous dépayser. Le concept des hôtels est novateur et agréablement surprenant. Malheureusement, le titre CD-i rime avec "nanar" du fait de ses cinématiques involontairement hilarantes. Dommage que le jeu ne soit connu que pour cet aspect... Il fait parti des indispensables de la console de Philips !





 





 


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