Merci à tous pour vos conseils/ remarques. Voici la deuxième mouture de mon test sur Ace Attorney (j'ai préférer le remanier avant d'en écrire un autre, histoire de voir s'il y a autre chose à corriger que la syntaxe).
Encore une fois, sous balises spoiler
Spoiler
Le 24 octobre dernier, dans l’anonymat le plus total est sorti le dernier né de la série Ace Attorney (connu sous le nom de Gyakuten Saiban au japon), Ace Attorney Dual Destinies. Très attendu par une assez large communauté de fan dans le monde, ce jeu était vu comme un nouvel espoir pour une série en voie de disparition en Europe. C’est donc 5 ans après le dernier opus de la série et plusieurs années après son annonce par Capcom, que le jeu arrive enfin en occident.
Mais ce jeu est-il vraiment le « messie » que la série attendait pour revivre ? C’est ce que nous allons essayer de voir ensemble.
Dual Destinies est la suite de Apollo Justice : Ace Attorney et marque le retour de Phoenix en tant que plus ou moins héro de la série. Plus ou moins car cette fois ci, il n’exerce pas seul, en plus d’Apollo Justice, héro de l’opus précédent, une petite nouvelle sous le nom Athena Cykes fait son apparition.
Scénario et personnages
Entre backstory de personnages, mystères et dialogues débiles, la série s’en donne à cœur joie pour nous prouver qu’elle n’a pas changé. Suivant toujours le model de « visual-novel » de la série, le jeu se divise en 5 affaires où il faudra enquêter afin de découvrir le véritable coupable des meurtres ayant eu lieu.
Sans vraiment parler d’un scénario (même si le jeu suit on même fil conducteur et la continuité de la série), Les affaires ont toutes l’avantage d’être très originales, ce qui faisait parfois défaut sur certains épisodes de la série, il faut bien l’avouer. On retrouve pêle-mêle à un attentat à la bombe, une histoire de démons, une affaire dans une Académie d’étudiants en droit et enfin un obscure meurtre dans un centre spatial.
Sans rien spoiler, on peut en tout cas vous dire que ces affaires tiennent longtemps le joueur en haleine, et le nouveau procureur vous fera LUTTER pour avoir un ajournement de procès, et la dernière affaire du jeu elle est tellement prenante qu’on a bien du mal à lâcher la console.
Pareil à ses prédécesseurs, cet opus nous propose bon nombre de personnages plus loufoques les uns que les autres, accompagnés pour une grande partie de leurs propres thèmes musicaux (ou du moins un thème correspondant à leur personnalité).
Sur ce point, on peut dire que le jeu est loin de décevoir, Athena est fabuleuse, Simon Blackquill, le nouveau procureur est assez intéressant pour qu’on se pose des questions sur lui et ses motivations, mais en même temps assez cool et aimable pour que très vite on s’attache à lui. Bien qu’il ne remplace pas un Benjamin Hunter ou un Godot, il reste néanmoins un personnage charismatique et parfois assez hilarant. On retrouve aussi quelques visages familiers qu’on est bien contents de revoir, et même ce cher Apollo a droit à son petit développement de personnage, même si on aurait plutôt souhaité des réponses aux questions posées dans l’opus précédent.
Les nouveautés de gameplay
Comme à l’accoutumé, chaque chapitre est découpé en 2 parties, l’enquête, où on interroge des gens et on fouille des scènes de crime, et le tribunal, où notre boulot consiste principalement à bluffer pour prouver que notre client est innocent.
Ce nouveau chapitre dans l’histoire de Phoenix Wright apporte quelques nouveautés intéressantes en matière de gameplay, notamment la « psychologie analytique » apportée par Athena. Derrière ce terme barbare se cache le « pouvoir » de la jeune demoiselle, celui-ci permet de lire le cœur et les émotions dans la voix des gens afin de déceler les trous et autres incohérences dans leurs témoignages. Concept plutôt intéressant, il se retrouve très souvent utilisé en phase de tribunal, que ce soit pour prouver qu’un témoin ne dit pas toute la vérité, ou pour calmer leur trop plein d’émotions faisant de la friture sur la ligne. Malheureusement ce système n’est employé que superficiellement, et n’est utilisé au maximum de ses possibilités que durant la toute dernière phase de tribunal du jeu.
Autre petite nouveauté de gameplay propre à cet opus, la possibilité d’analyser la scène de crime en 3 dimensions, avec en bonus, un petit curseur indiquant quand il y a un truc que vous n’avez pas examiné. Bien que cet ajout soit relativement léger, il est tout de même assez agréable d’être dans de véritables pièces en 3 dimensions (pour les scènes de crimes) et non plus être coincé dans un simple décor en 2D. Le changement d’angle dans l’analyse des pièces permet surtout de voir des choses invisibles sous un autre angle, ce qui est somme toute appréciable, mais pas révolutionnaire
Le dernier ajout conséquent est le « bloc-note » intégré dans le jeu, sorte de liste des choses à faire avant de voir réellement l’histoire progresser, comme par exemple montrer telle chose à telle personne, parler à tel témoin, etc. Plus besoin de retourner chaque élément de décors de chaque endroit, de parler et montrer les preuves à tous les personnages croisés, et ça raccourcis et facilite le jeu grandement ce qui n’est pas forcément un défaut ce cas de figure: un jeu raccourcis parce-que la fausse difficulté et les moments rébarbatifs sont supprimés n’en est que meilleur.
Malheureusement, ce jeu n’est pas exempt de défauts, et bien qu’ils soient relativement minimes en comparaison, ce sont principalement des absences d’éléments de gameplay présents dans les autres opus qui risquent de décevoir les habitués de la série.
Dans la 5ème affaire du premier jeu et dans Apollo Justice, on nous proposait un gameplay à l’écran tactile d’assez bonne facture pour relever des empreintes et examiner des preuves et ainsi donner un peu d’immersion au jeu. Ce n’est malheureusement plus le cas dans Dual Destinien ou l’écran tactile permet juste de faire avancer le texte et consulter le dossier et les notes, choses qui sont faisables avec les touches, ce qui rends le jeu faisable sans pratiquement jamais sortir le stylet. Et pourtant, il y en a, des occasions d’examiner les preuves ou de relever des empreintes, seulement au lieu de solliciter le joueur, les personnages le font d’eux-mêmes et on se retrouve en tant que spectateur plus que comme joueur. C’est vraiment dommage, ce genre de mécanique était pourtant de très bonnes nouveauté des exclusivités DS.
Il n’est plus non plus possible d’examiner la totalité de tous les lieux du jeu comme dans les opus précédents. En plus d’enlever une partie de son humour et son semblant d’exploration au jeu, ça raccourcis de façon assez significative la durée vie, et sur ce point-là, raccourcir la durée de vie est un aspect négatif.
Le défaut le plus important reste cependant le fait qu’il soit exclusivement en Anglais. Ace Attorney étant un jeu se reposant sur sa narration et son écriture, il est très compliqué d’y jouer sans une bonne compréhension de l’Anglais , et même alors, on risque de passer à côté de certaines subtilités.
Récapitulatif des notes
Scénario : 16/20
De véritables efforts ont été fait pour offrir de nouvelles affaires fraiches et originales tout en conservant l’humour propre à la série. La qualité de chaque histoire reste parfois assez inégale cependant.
Jouabilité : 15/20
Le jeu, comme ses prédécesseurs, explique dès le début le fonctionnement de son gameplay, ce qui permet une prise en mains quasi immédiate pour les joueurs faisant l’expérience de la série pour la première fois. Toutes les options sont sélectionnables au stylet et se trouvent assez intuitives, même si on regrettera que l’écran tactile ne soit pas plus exploité.
Durée de vie : 16/20
La difficulté de certaines affaires et la réflexion demandée pour les résoudre peuvent facilement faire atteindre entre les 30 et 40h de jeu assez facilement.
Graphismes : 15/20
Les animations des personnages sont assez fines et le mélange 2D et 3D des environnements est assez agréable à l’œil et offre une profondeur de champ plutôt sympathique quand la 3D est activée.
Bande son : 17/20
Avec le retour de Noriyuki Iwadare (Ace Attorney : Trials and Tribulations) à la bande-son, on retrouve une OST de qualité, avec des remakes d’anciens thèmes musicaux ainsi que de nouveaux thèmes qui n’ont pas à pâlir fasse à ceux des opus précédents. Le sound-design est également d’assez bonne facture avec des bruitages particulièrement réussit.
Note générale : 16/20
Dual Destinies est le digne successeur de la série Ace Attorney grâce à sa capacité à mêler anciennes mécaniques et nouveautés, mais pourrait rebuter certains joueur potentiels par le niveau d’anglais exigé pour y jouer, et décevoir les fans de la série par des retraits qui se font remarquer.
Mais ce jeu est-il vraiment le « messie » que la série attendait pour revivre ? C’est ce que nous allons essayer de voir ensemble.
Dual Destinies est la suite de Apollo Justice : Ace Attorney et marque le retour de Phoenix en tant que plus ou moins héro de la série. Plus ou moins car cette fois ci, il n’exerce pas seul, en plus d’Apollo Justice, héro de l’opus précédent, une petite nouvelle sous le nom Athena Cykes fait son apparition.
Scénario et personnages
Entre backstory de personnages, mystères et dialogues débiles, la série s’en donne à cœur joie pour nous prouver qu’elle n’a pas changé. Suivant toujours le model de « visual-novel » de la série, le jeu se divise en 5 affaires où il faudra enquêter afin de découvrir le véritable coupable des meurtres ayant eu lieu.
Sans vraiment parler d’un scénario (même si le jeu suit on même fil conducteur et la continuité de la série), Les affaires ont toutes l’avantage d’être très originales, ce qui faisait parfois défaut sur certains épisodes de la série, il faut bien l’avouer. On retrouve pêle-mêle à un attentat à la bombe, une histoire de démons, une affaire dans une Académie d’étudiants en droit et enfin un obscure meurtre dans un centre spatial.
Sans rien spoiler, on peut en tout cas vous dire que ces affaires tiennent longtemps le joueur en haleine, et le nouveau procureur vous fera LUTTER pour avoir un ajournement de procès, et la dernière affaire du jeu elle est tellement prenante qu’on a bien du mal à lâcher la console.
Pareil à ses prédécesseurs, cet opus nous propose bon nombre de personnages plus loufoques les uns que les autres, accompagnés pour une grande partie de leurs propres thèmes musicaux (ou du moins un thème correspondant à leur personnalité).
Sur ce point, on peut dire que le jeu est loin de décevoir, Athena est fabuleuse, Simon Blackquill, le nouveau procureur est assez intéressant pour qu’on se pose des questions sur lui et ses motivations, mais en même temps assez cool et aimable pour que très vite on s’attache à lui. Bien qu’il ne remplace pas un Benjamin Hunter ou un Godot, il reste néanmoins un personnage charismatique et parfois assez hilarant. On retrouve aussi quelques visages familiers qu’on est bien contents de revoir, et même ce cher Apollo a droit à son petit développement de personnage, même si on aurait plutôt souhaité des réponses aux questions posées dans l’opus précédent.
Les nouveautés de gameplay
Comme à l’accoutumé, chaque chapitre est découpé en 2 parties, l’enquête, où on interroge des gens et on fouille des scènes de crime, et le tribunal, où notre boulot consiste principalement à bluffer pour prouver que notre client est innocent.
Ce nouveau chapitre dans l’histoire de Phoenix Wright apporte quelques nouveautés intéressantes en matière de gameplay, notamment la « psychologie analytique » apportée par Athena. Derrière ce terme barbare se cache le « pouvoir » de la jeune demoiselle, celui-ci permet de lire le cœur et les émotions dans la voix des gens afin de déceler les trous et autres incohérences dans leurs témoignages. Concept plutôt intéressant, il se retrouve très souvent utilisé en phase de tribunal, que ce soit pour prouver qu’un témoin ne dit pas toute la vérité, ou pour calmer leur trop plein d’émotions faisant de la friture sur la ligne. Malheureusement ce système n’est employé que superficiellement, et n’est utilisé au maximum de ses possibilités que durant la toute dernière phase de tribunal du jeu.
Autre petite nouveauté de gameplay propre à cet opus, la possibilité d’analyser la scène de crime en 3 dimensions, avec en bonus, un petit curseur indiquant quand il y a un truc que vous n’avez pas examiné. Bien que cet ajout soit relativement léger, il est tout de même assez agréable d’être dans de véritables pièces en 3 dimensions (pour les scènes de crimes) et non plus être coincé dans un simple décor en 2D. Le changement d’angle dans l’analyse des pièces permet surtout de voir des choses invisibles sous un autre angle, ce qui est somme toute appréciable, mais pas révolutionnaire
Le dernier ajout conséquent est le « bloc-note » intégré dans le jeu, sorte de liste des choses à faire avant de voir réellement l’histoire progresser, comme par exemple montrer telle chose à telle personne, parler à tel témoin, etc. Plus besoin de retourner chaque élément de décors de chaque endroit, de parler et montrer les preuves à tous les personnages croisés, et ça raccourcis et facilite le jeu grandement ce qui n’est pas forcément un défaut ce cas de figure: un jeu raccourcis parce-que la fausse difficulté et les moments rébarbatifs sont supprimés n’en est que meilleur.
Malheureusement, ce jeu n’est pas exempt de défauts, et bien qu’ils soient relativement minimes en comparaison, ce sont principalement des absences d’éléments de gameplay présents dans les autres opus qui risquent de décevoir les habitués de la série.
Dans la 5ème affaire du premier jeu et dans Apollo Justice, on nous proposait un gameplay à l’écran tactile d’assez bonne facture pour relever des empreintes et examiner des preuves et ainsi donner un peu d’immersion au jeu. Ce n’est malheureusement plus le cas dans Dual Destinien ou l’écran tactile permet juste de faire avancer le texte et consulter le dossier et les notes, choses qui sont faisables avec les touches, ce qui rends le jeu faisable sans pratiquement jamais sortir le stylet. Et pourtant, il y en a, des occasions d’examiner les preuves ou de relever des empreintes, seulement au lieu de solliciter le joueur, les personnages le font d’eux-mêmes et on se retrouve en tant que spectateur plus que comme joueur. C’est vraiment dommage, ce genre de mécanique était pourtant de très bonnes nouveauté des exclusivités DS.
Il n’est plus non plus possible d’examiner la totalité de tous les lieux du jeu comme dans les opus précédents. En plus d’enlever une partie de son humour et son semblant d’exploration au jeu, ça raccourcis de façon assez significative la durée vie, et sur ce point-là, raccourcir la durée de vie est un aspect négatif.
Le défaut le plus important reste cependant le fait qu’il soit exclusivement en Anglais. Ace Attorney étant un jeu se reposant sur sa narration et son écriture, il est très compliqué d’y jouer sans une bonne compréhension de l’Anglais , et même alors, on risque de passer à côté de certaines subtilités.
Récapitulatif des notes
Scénario : 16/20
De véritables efforts ont été fait pour offrir de nouvelles affaires fraiches et originales tout en conservant l’humour propre à la série. La qualité de chaque histoire reste parfois assez inégale cependant.
Jouabilité : 15/20
Le jeu, comme ses prédécesseurs, explique dès le début le fonctionnement de son gameplay, ce qui permet une prise en mains quasi immédiate pour les joueurs faisant l’expérience de la série pour la première fois. Toutes les options sont sélectionnables au stylet et se trouvent assez intuitives, même si on regrettera que l’écran tactile ne soit pas plus exploité.
Durée de vie : 16/20
La difficulté de certaines affaires et la réflexion demandée pour les résoudre peuvent facilement faire atteindre entre les 30 et 40h de jeu assez facilement.
Graphismes : 15/20
Les animations des personnages sont assez fines et le mélange 2D et 3D des environnements est assez agréable à l’œil et offre une profondeur de champ plutôt sympathique quand la 3D est activée.
Bande son : 17/20
Avec le retour de Noriyuki Iwadare (Ace Attorney : Trials and Tribulations) à la bande-son, on retrouve une OST de qualité, avec des remakes d’anciens thèmes musicaux ainsi que de nouveaux thèmes qui n’ont pas à pâlir fasse à ceux des opus précédents. Le sound-design est également d’assez bonne facture avec des bruitages particulièrement réussit.
Note générale : 16/20
Dual Destinies est le digne successeur de la série Ace Attorney grâce à sa capacité à mêler anciennes mécaniques et nouveautés, mais pourrait rebuter certains joueur potentiels par le niveau d’anglais exigé pour y jouer, et décevoir les fans de la série par des retraits qui se font remarquer.