candidature testeur écrit

Vous savez rédiger correctement, avez du temps pour jouer et savez faire partager votre expérience de jeu de manière objective ? Alors ce coin d'inscription au staff est fait pour vous.
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daemonfire
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candidature testeur écrit

Message par daemonfire »

bonjour, je suis Daemon et en surfant sur jeuxvideo.com, je suis tombé sur votre annonce de recrutement de testeurs. En quête d'espace pour exprimer mes opinions sur les jeux vidéos, je me suis aussitôt jeté sur l'occasion et bien que n'étant pas particulièrement fan des appréciations notées concernant les jeux, je me suis prêté au jeu et ai rédigé ce test de LA Noire, sur Playstation 3. Je sais que je n'ai pas exactement repris la structure standard telle que présentée dans la "charte du testeur" mais je trouve que cette distribution de l'espace est plus en accord avec la construction de mon test. Le voici sans plus attendre

LA Noire (PS3)

Un cadavre encore chaud trouvé dans une ruelle, une balle dans la tête, un portefeuille vidé, des traces de pas dans la flaque d'hémoglobine. Peut-être la seule piste pour le moment. Un quartier calme, pas de témoins. L'inspecteur arrive sur les lieux du crime. Il commence à fouiller la zone, à la recherche d'un indice qui pourrait le mener directement au coupable mais il ne se fait pas d'illusions, l'enquête s'annonce d'ors et déjà longue et retorse. Voilà un pitch qui fera bouillir d'impatience plus d'un amateur de la littérature policière américaine, de ces romans dépeignant la crasse d'une amérique d'entre deux guerres ou d'après-guerre qui se cherche, respectivement après une des crises économiques les plus violentes du XXème siècle et avec le retour au pays de combattants qui vécurent en Europe et dans le Pacifique les pires affres que dont l'humanité soit capable. Lorsque Rockstar a dévoilé son bébé, une simulation de polar plongé dans l'après-guerre, inutile de vous dire que votre fervent serviteur s'est immédiatement jeté sur l'occasion pour revenir dans cette atmosphère si particulière, si loin du Rêve Américain temps idéalisé, fruit des luttes les plus violentes de l'histoire post-révolution industrielle. Vous aussi, fans d'Elroy ou du Commisaire Maigret, prenez votre imper, coiffez-vous de votre feutre et allons battre le pavé pour élucider l'énigme de cette affaire.


Ici, c’est la cité des anges et t’as oublié tes ailes.


Oui une simulation de détective, un genre peu représenté il faut l'avouer. Dans une industrie formatée où les FPS succèdent aux STR et aux simulations sportives, Rockstar fait de nouveau le pari de l'originalité et cela paie. On ne peut pas dire que cela nous surpenne de la part des papas de GTA, qui a donné ses lettres d'or au jeu open-world bac à sable, et de Red Dead Redemption, qui nous donnait enfin la possibilité de jouer les légendes de l'Ouest, loin des errements d'un Gun trop médiocre pour rester dans les mémoires. Nous voilà donc dans la peau d'un inspecteur du LAPD, vétéran de la Seconde Guerre Mondiale, plongé dans l'atmosphère si particulière du Los Angeles des années 50. Tout de suite, tous les ingrédients du polar y sont et si j'ai cité l'écrivain James Elroy dans mon accroche, ce n'est pas sans raison. Nombreuses sont les références faites au cours du jeu à l'oeuvre de l'écrivain, que cela soit par le nom qui se rapproche énormément du "LA confidential" d'Elroy, par les caractères des personnages, tous plus pourris et méprisables les uns que les autres ou par le traitement de l'affaire du Dahlia Noir, qui si elle s'est véritablement produite et n'est donc pas propriété d'Elroy, est néanmoins une des pierres angulaires de l'oeuvre de ce dernier. Et ce n'est pas la seule source d'inspiration puisque cette époque de Los Angeles, sa police corrompue, sa mafia omniprésente, ses starlettes en quête de gloire qui s'échouent sur un Hollywood meurtrier et se retrouvent soumises aux pires âffres imaginables ont alimentés la culture populaire américaine pendant des décennies. Ainsi tous les fans de littérature et de cinéma "Noir" pourront se délecter des multiples références culturelles qui vont puiser aussi bien chez Scorsese que dans la série télévisée Madmen (pour les peintures très sombres de la société américaine qui se cherche une nouvelle identité après la guerre, même si Madmen se passe plus tard et dans une autre milieu), réccupérant des éléments de toutes les sources imaginables et les assemblant pour accoucher d'une ambiance magnifique de réalisme et de cynisme. Certains parleront de plagiat, mais c'est la marque des maitres de s'approprier des codes venus d'horizons différents et de les mélanger en une atmosphère unique et à l'identité si présente. Dès les premières minutes de jeu, le jeu transpire de réalisme et on se prend au jeu en arpentant cette métropole viciée qui exhale le mal à travers un masque de bonheur.Vous l'aurez compris, cette ambiance est un des atouts majeurs du titre, renforcé par toute cette florescence culturelle et servie par une mise en scène sublime. Chaque personnage est motion-capturé et interprété par un véritable acteur, le personnage principal étant joué par Aaron Staton, que l'on aura vu notament dans Madmen. Les visages des personnages, s'ils sont toujours discernables comme étant virtuels, bénéficient d'un niveau de détail dans leurs expressions faciales tout simplement inédit dans le jeu vidéo. Et tout cela renforce encore l'immersion dans cet univers si particulier, tout en permettant au joueur de voir la psychologie de chacun se peindre sur son visage, permettant de déterminer s'il bluffe ou s'il est sincère lors des phases d'interrogatoire par exemple. La musique jazz/classique colle également parfaitement à l'esthétique global et le personnage que l'on incarne, loin d'être un héros, nous irritera souvent avec son comportement hautain et arriviste, ce qui renforce encore plus l'atmosphère vicié et corrompue du titre. Le tout est de très bonne facture et cimente un univers obscur, opaque et étouffant dans lequel le fan de polar s'introduira avec délectation. Le scénario en lui-même n'est pas très développé, le jeu étant divisé en plusieurs enquêtes qui disposeront chacune d'un scénario propre, bien qu'un semblant de ligne directrice se dessine en arrière-plan. Chacune de ces enquêtes ouvre une nouvelle porte dans cet enfer, d'autant plus pregnant qu'il est le nôtre, qu'il est celui qui se cache derrière le mode de vie soit disant idéal de la civilisation occidentale. Ainsi passerez-vous d'une guerre de la drogue très Scorsesienne, avec l'apparition de personnages réels comme Micky Cohen (qui tient également une place importante dans l'oeuvre d'Elroy, soit dit en passant) à une enquête criminelle dans la plus pure tradition d'Elroy, avec en arrière-plan le fantôme de l'affaire Dahlia Noir avant de terminer sur une sombre histoire de détournement d'eau qui réveillera les souvenirs de ceux pour lesquels Chinatown n'est pas inconnu. Vous ne vous attacherez pas à votre personnage comme l'on peut s'attacher à un Mario ou un Nathan Drake, tout est fait pour nous le faire haïr, de par son côté suffisant et moralisateur et de par le vice qu'il représente lui-même (bien que je ne vous révélerais pas de quoi il en retourne). Le jeu a même l'audace de vous proposer non loin de la fin de contrôler un deuxième personnage, certainement plus proche de l'idéal du héros, de sorte qu'une mise en abîme vous fasse mépriser d'autant plus le pauvre Cole Phelps. Mais ce deuxième personnage est-il lui-même aussi brave et bon qu'il veut bien le prétendre? Si l'ambiance et parfaite, le jeu se présente également comme une critique de la société de l'époque et lorsque vous sortez de ce titre, rien n'émane plus de ce monde sombre que le cynisme et la putréfaction. De même en était-il lorsque la dernière page d'un livre était tournée ou lorsque Humphrey Boghart disparaissait de l'écran pour laisser sa place aux crédits. Ainsi, l'interractivité n'a pas tué l'attrait du polar et si Rockstar nous avait vendu ce jeu comme une simulation de film noir, nul ne peut prétendre qu'il n'en est pas ainsi. Le contrat est rempli, LA Noire a autant sa place dans le coeur d'un amoureux de polar que n'importe quel livre ou film sorti à ce jour.


Elementaire mon cher Watson



Mais voilà, un jour il faut bien s'attaquer au système de jeu, et c'est là que le bât blesse. Commençons donc par le système d'enquête. Ne vous attendez pas à résoudre des casse-têtes infaisables, la difficulté est dosée de telle sorte que votre petit cousin de 9 ans parvienne à résoudre les enquêtes (testé et approuvé). Certes, les indices ne sont pas tous évidents à trouver et certains, qui vous permettront de conclure l'affaire beaucoup plus rapidement, sont carrément retors à trouver, à condition de désactiver toutes les aides, telle que la musique qui devient plus forte lorsque vous vous approchez d'un indice utile, et à condition de ne pas utiliser les points d'intuition. Ces points vous sont délivrés lorsque vous montez en niveau (avec un système de level up aussi classique qu'inutile dans ce genre de jeu) vous permettront de révéler temporairement tous les indices de la zone ou de supprimer une option lors des interrogatoires, rendant le jeu encore plus simples. Mais même sans ces aides, la phase de recherche d'indices se résumme à un vulgaire spammage de bouton en se baladant, jusqu'à ce qu'un objet attire l'attention de votre personnage. Et si vous trouvez que cela n'a pas la classe, vous pouvez chercher de manière plus "roleplay" mais ne vous inquiétez pas, vous tomberez forcément sur les indices les plus évidents qui sont parfois placés à des endroits improbables, nuisant à la crédibilité du soft, et qui vous suffiront pour boucler votre enquête. Ne vous en faites pas, même si vous êtes aveugle et sourd, que vous loupez tous les indices et foirez tous vos interrogatoires, il y aura toujours une petite séquence pour vous rattraper et vous permettre de résoudre tout de même l'affaire, comme une course-poursuite, une filature. A noter d'ailleurs qu'à ce moment-là, les suspects prennent la fuite même lorsqu'ils n'ont rien à craindre, brisant un peu le réalisme et la crédibilité de l'oeuvre. Les interrogatoires consistent à poser toutes les questions disponibles puis à décider de croire la réponse de l'interrogé ou de la mettre en doute, voir à la démentir en utilisant une preuve. En réalité, il est inutile d'écouter ce que vous raconte la personne, il vous suffit d'attendre que le choix s'offre à vous. Alors, vous verrez clairement si elle ment ou pas grâce aux expressions faciales. Ce gimmick de jeu ayant été développé pour que l'on puisse déduire la vérité en étudiant le visage du personnage et la difficulté étant comme je vous le disais étudiée pour les extra-casual gamers, les suspects feront souvent des grimaces incroyables lors de leurs bluffs. Bien sûr, le jeu d'acteur étant plutôt bon dans l'ensemble, cela reste acceptable mais la crédibilité en prend encore un coup. Le pire étant lorsque l'on choisit de mettre en doute la parole avec une preuve à l'appui, puisque le personnage interrogé vous sort alors une phrase totalement hors de propos pour vous aiguiller sur le choix de la preuve, de peur que vous ne choisissiez le poirreau à la place du couteau pour prouver qu'il a tué sa femme par exemple. Votre cerveau ne sera pas mis à rude épreuve. Les séquences de filature sont stupides et inintéressantes puisque le suspect ne remarquera rien d'anormal lorsque vous vous arrêterez en plein milieu de la route sans raison apparente, comme à l'époque du premier Driver. Les séquences de course poursuite à pied vous ammènent à laisser R2 enfoncé pour sprinter et passer automatiquement toutes les barrières et échelles qui s'offrent à vous, ne vous laissant plus qu'à orienter votre stick gauche dans la direction du fuyard. En voiture, le bilan est un peu meilleur puisque la physique si particulière des grosses berlines de l'époque, du temps où la direction assistée n'existait pas, est plutôt bien retranscrite. Mais il ne s'agit en général que de vous mettre à côté du fuyard pour que votre coéquipier lui crève les pneus. En parlant du coéquipier, sachez que si, malgré toutes les aides qui vous sont proposées, vous êtes quand même bloqué, vous n'avez qu'à lui parler pour qu'il vous indique ce qu'il faut faire. Les casse-têtes proposés vous prendront rarement plus d'une minute et certains ne devraient même pas avoir le droit de se procclamer "énigmes", à moins que l'épreuve très hardcore qui consiste à utiliser une calculatrice ne prenne vos capacités intellectuels en défaut. J'ai plus galéré sur les énigmes d'Uncharted que sur celles de LA Noire, un comble. Mais le pire reste les séquences de gunfight, où votre personnage se transforme en véritable Terminator. Il ne vous reste plus qu'à avancer sur les ennemis en leur tirant dessus, avec une physique des armes très spéciale et un système de couverture aussi archaïque qu'inutile.


De la gratuité de l'art


Vous l'aurez compris, j'ai été quelque peu déçu par ce LA Noire. Ce n'est pas aujourd'hui que je pourrais mettre mon cerveau à l'épreuve pour déjouer les plans des tueurs en série. Je m'attendais à mieux mais l'ambiance est bien présente et c'est pourquoi j'ai quand même pris du plaisir à jouer à ce jeu. Claiement, la gameplay et la difficulté ne sont pas au rendez-vous mais ce jeu n'en reste pas moins un bijou d'ambiance et de jeu d'acteur. Si les enquêtes pourraient être élucidées par le plus perché des gardiens de la paix, elles n'en restent pas moins prenantes avec cette atmosphère si malsaine du polar d'après-guerre. Alors oui, LA Noire est une véritable oeuvre d'art sur le plan esthétique (je ne parle pas du joli, je parle du beau) et de l'ambiance mais il ne restera pas dans les annales comme un des meilleurs jeux vidéos. Ne concourant pas dans la catégorie des jeux à gameplay, LA Noire peut en revanche parfaitement briguer une place au podium des jeux les plus réussis artistiquement parlant. Si vous recherchez le dépaysement et que la littérature Noire vous donne des frissons, n'hésitez pas et jetez vous à l'aventure. Si l'adrénaline n'envahira pas votre corps lors de cette expérience, vous pourrez tout de même admirer le travail des développeurs sur le plan artistique. Le moteur graphique n'est pas transcendent et peut être rapproché de celui de GTA IV, qui accuse déjà son âge, mais cela n'empêchera pas ce titre de vous transporter et d'être magnifique formellement. Ne faites pas les timides et embarquez dans cette aventure, à prix réduits si vous en avez l'occasion car il est certain que l'absence de gameplay ne justifiera pas la dépense de 70 euros pour ce jeu.


Jouabilité 09
Le véritable point faible du jeu. C'est très jouable, trop jouable. Les phases d'action tiennent plus du mini jeu que d'une véritable séquence de gameplay et les enquêtes sont fades, avec des indices laissés en évidence et des interrogatoires beaucoup trop faciles. Le gameplay est correct mais pas amusant ni retors

Graphisme 12
Le jeu ne tire clairement pas le maximum des consoles next-gen, avec notamment des bugs de texture et des décors parfois étrangement vides. Mais on ne peut pas trop en demander à un open world non plus et le tout reste suffisament correct pour faire illusion. Mention spéciale pour les visages des personnages, motion capturés et reproduit de manière criante de vérité

Bande Son 16
Minimaliste et parfaitement dans le ton, la bande son jazz/classique rappelera des bons souvenirs aux nostalgiques des années 50 (même si peu d'entre eux doivent lire ces lignes) et donnent certainement corps à cette ambiance si particulière. Les voix enregistrées par de vrais acteurs sont on ne peut plus réalistes et crédibles, même pour les personnages les plus secondaires comme l'opératrice téléphonique qu'on imagine parfaitement derrière son comptoir. Le jeu est entièrement en version originale sous-titrée. Les bruitages font leur travail pour compléter ce tableau splendide

Durée de vie 15
A une époque où la moyenne de durée de vie est de l'ordre de la dizaine d'heures, LA Noire se place au-dessus du peloton avec une bonne vingtaine d'heures de jeu en moyenne (même si cela dépend grandement de votre efficacité sur le terrain). Jouez sans aides pour profiter pleinement de votre achat. Par contre, à la différence des autres titres de Rockstar, en dehors de votre aventure principale, les missions annexes sont très limitées. Tout au plus peut-on évoquer un ensemble de "crimes en cours" qui vous proposent une cinquantaine de situations qu'on résoudra chacune en 2 minutes, montre en main, la plupart du temps accés action, ce qui n'est pas en leur faveur.

Scénario 17
Je note ici l'ambiance générale du titre qui est absolument magique. Le scénario en lui-même accusera parfois quelques faiblesses mais dans l'ensemble, il est digne d'un bon polar et chaque affaire, scénarisée à part entière, prend tout son sens lorsqu'elle est placée dans la continuité de la grande histoire qui, si elle semblera convenue à ceux qui ont dévoré l'ensemble du rayon polar de la bibliothèque, est néanmoins très bien menée et très sombre. Le politiquement correct n'est pas de mise ici et cette bouffée d'air frais dans une industrie trop aseptisé ne donne que plus d'attrait au scénario

Verdict final 13
On est plongés dedans, on vit toute cette affaire mais finalement, une fois la console éteinte, aucune séquence marquante de jeu ne nous reste. Si ce jeu satisfaira à notre appétit de spectateur, celui de joueur restera cruellement délaissé. De là à dire que LA Noire est une version aboutie de Heavy Rain, il n'y a qu'un pas que je ne sauterais pas ici. Une bonne expérience mais pas un jeu qui restera dans les mémoires pour son gameplay. Vous pourrez par contre sans problème le ranger dans votre bibliothèque de polars pour son très bon story-telling




voilà, à vous de me dire ce qui est à garder ou à jeter, quels points il me faudrait corriger pour satisfaire à votre demande et pour correspondre à l'esprit du site. Je prépare actuellement un autre test, sur Aliens vs Predator, que je posterais très prochainement (possiblement en fin de journée). En terme de contenu, je peux fournir des tests sur Playstation 3, sur PC et sur émulateur pour des tests plus rétros de même que des vidéo-tests sur PC et émulateurs. La limite des deux tests par mois sera aisément remplie, je pourrais en fournir plus en fonction de mes temps libres.

Voilà, tenez-moi au courant, j'attends votre réponse avec impatience
merci
:)
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Titiboy
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Re: candidature testeur écrit

Message par Titiboy »

Bonjour,

Merci beaucoup d'avoir montrer de l'intérêt pour notre site.
Je vais laisser nos spécialistes regarder avec attention ton test.
J'essayerai également à mon tour de l'analyser, mais à première vu, c'est pas mal du tout.

En tous cas, super sympa de voir un candidat potentiel pour devenir testeur de jeux vidéo sur ConsoleFun. :)
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daemonfire
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Re: candidature testeur écrit

Message par daemonfire »

ok cool :)
je poste un deuxième test, car plus il y a de matière à analyser, mieux cela vous permettra de cerner mon profil et de déterminer si je conviens ou pas. Enfin je crois

Aliens vs Predator (PC)

Souvenez-vous! 1979, Alien, le huitième passager. Un parasite qui saute au visage d'un spationaute pour pondre à l'intérieur de son organisme. Puis la scène mythique où le xénomorphe (comme il sera plus tard baptisé) transperce la poitrine de son hôte pour naître et apporter la destruction à l'intérieur du Nostromo, et faire naître une nouvelle légende dans le coeur de tous les amoureux de science-fiction teintée d'une pointe d'horreur. 33 ans plus tard, le xénomorphe est toujours là et il n'a pas perdu de sa superbe, malgré les quelques nanars cinématographiques qui ont quelque peu égratignés son image. Quant au Predator, il est certainement moins connu de par le caractère plus "série B" du film mais une fois que vous aurez fait sa connaissance, nul doute qu'il entrera dans votre top 10 des personnages de SF les plus classes du monde. Et que se passerait-il, me demandez-vous, si les deux franchises fusionaient? C'est le pitch de départ d'une série de comics publiés au milieu des années 80 qui, de l'hommage de fan, muera bientôt en une franchise mondialement connue, tant par la qualité de ses comics et de ses jeux vidéos dérivés que par l'atrocité innomable des films qu'elle engendrera. Tout ça pour arriver à ce dernier bébé, ce dernier oeuf pondu par cette reine si avide de destruction. Alors armez vos canons plasma, allumez vos détecteurs de mouvement, sortez de la poitrine qui vous nourrit en pulvérisant tout sur votre passage, et joignez moi dans ce combat qui s'annonce violent sinon épique


Dans l'espace tout le monde vous entend fragger

Le jeu se découpe en trois campagnes: une pour le marine, une pour le predator et une pour l'alien. Commençons donc par le Space Marine, ce soldat tant prisé par la science fiction et toujours plongé dans les pires affres de la guerre interstellaire. Dans le cadre de nos deux franchises, ces redoutables guerriers surentrainés ne sont pas ménagés. Gibier du chasseur Predator et incubateurs en puissance aux yeux des Aliens, nos amis humains savent lorsqu'ils débarquent sur cette planète étrangère qu'ils mettent le pied dans une des zones les plus hostiles de l'univers. Et c'est l'impression que vous aurez immédiatement lorsque vous vous réveillerez au beau milieu d'un entrepôt, délaissé par vos camarades tombés dans une embuscade et décimés par les xénomorphes. Le tutorial se met en place, de manière classique et quelque peu redondante pour un dévoreur de fps comme moi mais on prend son mal en patience. D'emblée, plusieurs points nous sautent aux yeux. Tout d'abord, il est impossible de se baisser, ou de ramper, limitant les possibilités de couverture. Dans une industrie vidéoludique post-Gears of War, l'absence de gimmick de couverture aussi simple que la position accroupie fait un peu tâche et on se sent immédiatement renvoyé dix ans en arrière. Mais bon après tout, les xénos courent au plafond donc à quoi ça sert de se mettre à couvert. Autre grande absente du jeu, l'Iron Sight, cette capacité à épauler l'arme pour une plus grande précision, omniprésente dans les Call of duty et autre Battlefield, et complètement éludée ici. La barre de vie découpée en segments et les kits de soin à ramasser semblent également d'un autre âge, à une époque où la régénération automatique est monnaie courante. Mais en réalité, passées les premières minutes de rage contre ces mécaniques de jeu absentes, on finit par s'habituer et on redécouvre alors le plaisir du fps à l'ancienne, où on paniquait en cherchant des médikits et où se planquer pendant 5 secondes ne nous permettait pas de repartir au front tous frais tous neufs. Le gameplay est dynamique et l'action bien dosé. A travers des couloirs sombres, vous vous laissez guider par votre lampe torche et votre détecteur de mouvement. Les premières heures de jeu prouvent le doigté des développeurs pour utiliser cet appareil contre vous, en vous faisant sursauter ou paniquer au grès de bips intempestifs. Mais finalement, l'aspect survival s'essoufle complètement et on se retrouve plongé tête la première dans un déluge d'action. Les Xénos sont redoutables car nombreux, mobiles, résistants, meurtriers et au sang constitué d'acide. Autant vous le dire tout de suite, en mode difficile, il ne sera pas aisé de parcourir le jeu et de traverser ces vagues d'aliens, sans parler du mode cauchemardesque. Tout le monde trouvera donc chaussure à son pied en terme de difficulté et les hard-core gamers d'antan jubileront sur les mécaniques old school du soft. Les armes ne sont pas très nombreuses mais parfaitement complémentaires, et dans un élan de modernisme, vous ne pourrez en porter que deux sur vous, vous obligeant souvent à faire des choix cornéliens. L'ambiance, même si elle perd de son côté horrorifique, reste très malsaine et colle parfaitement à l'univers AvP, les fans y seront donc sensibles. Les graphismes ne sont certes pas les plus beaux qu'on ait jamais vu, très loins des Battlefield et autres machines de guerre, mais sont très honorables et même si quelques bugs techniques pointeront le bout de leur nez de temps à autre, ils ne représentent rien qui puisse nuire à l'expérience de jeu.


Nous détruisons des mondes meilleurs

Le principal problème du jeu réside dans un de ses attraits, sa dynamique old school. Si graphiquement il rentre bien dans les standards des années 2010, son gameplay et son moteur nous rammènent à la fin des années 90. Le gameplay plus lourd que les softs plus récents pourra plaire aux nostalgiques comme je l'ai dit plus tôt, mais ils ne feront certainement pas abstraction des errements du moteur de jeu, et en particulier de l'intelligence artificielle. C'est un problème et un écueuil réccurent et Aliens vs Predator n'y échappe pas. Alors certes, tant qu'il ne s'agit que d'aliens, on ne s'apperçoit pas de grand chose car tout ce qu'on leur demande c'est de nous foncer dessus et de nous submerger sous le nombre, et là la difficulté est au rendez-vous, mais lorsqu'il s'agit d'affronter des marines (ou de combattre à leurs côtés), on se rend compte que l'IA est dans les choux. Il n'est pas rare que vos ennemis courent vers vous en vous tournant le dos et sans vous tirer dessus, stratégie aussi ridicule qu'inefficace. Que des androïdes se comportent ainsi passons, mais des marines surentrainés ne se laisseraient pas aller à de tels comportements erratiques. Lors de la campagne predator, vous serez ammené à traquer et isoler vos cibles comme un véritable chasseur, et si les mécaniques semblent bien huilées avec des déplacements bien spéciaux (bonds de plusieurs mètres), un système de camouflage qui comporte des failles dont il faut prendre compte et la possibilité de leurrer vos ennemis, la stupidité des cibles rend l'expérience beaucoup plus hasardeuse. S'ils décrivent des patrouilles scriptées lorsqu'ils sont au repos, dès qu'ils passent en état d'alerte, leurs mouvements brawniens rendent toute lecture plus qu'imprécise et peuvent vous faciliter ou vous compliquer la tâche de manière totalement aléatoire. Pour les aliens ça passe, même si j'ai quand même eu le droit à un préthorien (alien géant) qui s'est jeté dans le vide en plein combat à cause d'un pathfinder (définition de l'itinéraire) tronqué. Forcément, la crédibilité en prend un coup. Les campagnes predator et alien donnent la part belle au combat rapproché, et si cela entraine des finish-moves excessivement gores et donc excessivement jouissifs, il faut avouer que la vue subjective n'est pas la vue optimale pour ce genre d'affrontement. Concrètement, il arrive souvent qu'on perde son adversaire de vue lors des combos, leur permettant de reprendre leurs esprits et de nous abattre, d'autant plus que la vie des predator et alien sont bien moins grande que celle du marine et que leur puissance repose sur leur vitesse d'exécution. Et lorsqu'il s'agit de foncer sur un ennemi pour le rouer de coup, il arrive souvent qu'on le perde de vue et alors, c'est le drame. Le pire étant lorsque vous jouez predator contre des aliens, puisque la mobilité des xénos vous garantit des tours sur vous-même à n'en plus finir pour retrouver votre ennemi. Problème génant, auquel on paliera à force d'expérience. Après tout, n'est-ce pas cela la difficulté tant prisée par les hardcore gamers, des aspects qui semblent redhibitoires mais auxquels on finit par s'habituer?

S'il peut saigner, on peut le tuer

La campagne du marines vous prendra bien une dizaine d'heure à terminer et même si elle est très linéaire, scriptée et plutôt redondante, avec son gameplay résolument old school, elle vous permettra d'asouvir votre soif de sang acide et d'action décompléxée. Certains passages en particulier vers la fin feront battre votre coeur comme au bon vieux temps. Bien sûr, cela rebutera les joueurs les plus casus ou les plus alergiques au passéisme mais les vieux de la vieille y trouveront leur compte, notamment dans ces séquences de boss clairement hors de propos dans le paysage FPS actuel. L'histoire est plutôt intéressante bien qu'il s'agisse en réalité d'un mix de toutes les intrigues déjà pondues avec des aliens et des predators. Rien de transcendant ou de foncièrement nouveau ni de splendide mais ça se laisse suivre et après tout, vous n'êtes pas venus ici en quête de scénario. Il tient son rôle d'alibi pour enchainer les phases d'action.Les campagnes predator et alien sont nettement moins reluisante. Si elles jouissent chacune d'un gameplay particulier qui les différencient des fps standards, la faible durée de vie et l'absence de scénarisation, à part au début de la campagne alien, rendent l'intérêt très relatif. C'est comme si il ne s'agissait que de campagnes bonus à la véritable campagne du jeu. Le predator ne vous tiendra pas plus de 6 heures, avec un gameplay pourtant bien savoureux et une sensation de chasse vraiment grisante, qui disparait cependant lorsqu'on affronte les aliens, comme quoi les predators ne sont pas faits pour combattre les xénos. L'alien, lui, n'a le droit qu'à 3 heures de jeu, durant lesquelles vous lutterez contre des marines décérébrés néanmoins capables de vous tuer en un coup avec leurs fusils à pompe. Le gameplay est plaisant même si très compliqué à prendre en main de manière efficace, c'est à dire sans se demander sans arrêt si on est sur le plafond ou sur le sol, mais les errements du moteur provoqueront souvent des situations frustrantes. Ces deux campagnes ressemblent plus à des missions annexes, à des laboratoires pour développer les mécaniques de jeu. Dommage car ces deux races sont vraiment plaisantes à jouer et auraient mérité plus de développement.Vous pourrez alors vous tourner vers le multijoueur, malheureusement déserté à l'heure qu'il est, pour exprimmer le véritable potentiel de chaque race dans des match à mort, des parties type Predator, ou Infestation. Predator fait de l'un des joueurs un predator, devant lutter contre l'ensemble de l'équipe marines. Le joueur qui tue le predator devient à son tour predator et ainsi de suite jusqu'à ce qu'un joueur ait atteint la limite de kill en temps que predator. L'infestation propose à un joueur Alien de contaminer les joueurs de l'équipe Marines. Lorsqu'un marine meurt, il rejoint les rangs des Aliens et le dernier marine en vie gagne la partie. Des modes de jeu originaux et qui s'inscrivent bien dans l'univers AvP mais sans joueurs dessus, le mode multijoueur n'est malheureusement pas une alternative aux campagnes abrégées. Néanmoins, si vous arrivez à motiver des amis à vous pour y jouer, pourquoi pas. Et profitez-en pour me passer un coup de fil

En résumé, ce jeu semblait bien parti et était attendu lors de sa sortie par tous les fans des franchises alien et predator. Avec un background plutôt sympathique, qui donne un cadre de jeu magnifique où l'on verra se marier les références les plus diverses aux oeuvres de SF, une moteur graphique un peu à la ramasse mais qui fait le taf et un système multijoueur, AvP était bien parti pour être une tuerie. Et c'en est une, je vous le garantie, à condition que vous passiez outre l'absence de joueurs online, les mécaniques de jeu d'un autre temps et les campagnes alien et predator presque accessoires. Passé cela, vous trouverez un jeu FPS bourrin à souhait et jouissif, rigide comme on n'en fait plus, réveillant vos instincts les plus primitifs qui n'ont plus guère l'occasion de briller avec les FPS modernes. Quant aux Alien et Predator, leurs gameplays respectifs, une fois assimilés, sont vraiment jouissifs et on se consolera en rejouant en boucle les campagnes de ces deux monstres de SF pour peaufiner les approches furtives du chasseur ou pour induire la peur dans le coeur des marines plongés dans le noir avec un xénomorphe.

Jouabilité 13
Techniquement parlant, le jeu n'est pas "jouable". Des mécaniques passéistes pour le marine, pas d'iron sight ni de système de couverture, et le gameplay très étrange pour l'Alien, qui évolue dans tous les sens et vous désorientera parfois à n'en plus savoir où est le plancher. Néanmoins, on peut le prendre comme un parti pris hardcore gamer et alors, force est de constater que le FPS épuré réveillera en nous la fureur guerrière qu'avaient éveillé les Doom, Quake et autres Unreal. C'est bourrin et plein de testostérone et d'adrénaline. Quant à l'Alien, avec un peu de pratique, et à condition de bien vouloir renoncer à toujours savoir dans quel sens on évolue, les déplacements sont grisants de fluidité et de vitesse

Graphisme 12
Le jeu est techniquement assez pauvre mais fait suffisament le taf pour nous permettre de prendre du plaisir en évoluant dans ces environnements étrangers. Certains éléments de décor sont grossiers mais cela ne ruinera pas votre expérience de jeu

Bande Son 13
Il n'y a finalement que peu de musique dans ce jeu, mises à part quelques musiques tribales lors des phases d'action les plus intenses. Ce vide sonore sera comblé par le bip répétitif et stressant du détecteur de mouvement chez le marine, et participera d'autant plus à l'immersion survival. Les bruitages sont corrects, même si le fusil à impulsion manque de fréquences basses pour être crédible. Mention spéciale aux bruitages des Aliens et Predators qui donnent vraiment corps à ces créatures merveilleuses. Lorsque vous entendez le sifflement d'un xéno dans un couloir sombre, croyez-moi, vous flippez.

Durée de vie 11
C'est le gros point faible du jeu. Si la campagne marine se tient respectablement au-dessus de n'importe quel Call of Duty ou Battlefield, les campagnes Aliens et Predators sont bien trop courtes pour qu'on rentre vraiment dans le trip et nuisent au plaisir de jeu. C'est d'autant plus dommage que le multi est déserté, détruisant cet argument qui aurait permis de réhausser la durée de vie

Scénario 10
Surtout développé dans la campagne marine et totalement éludé dans les autres, le scénario mettra de nouveau en lumière les manigances de la Weyland-Yutani. C'est du vu et revu dans la franchise mais tout ce qu'on lui demande de toute façon, c'est de mettre nos trois races sur une même planète pour que la guerre commence.

Verdict Final 12
Décrié par la presse spécialisée, AvP est loin d'être un mauvais jeu. Il satisfaira tous les gamers lassés par les FPS modernes certes plus souples mais également bien plus simples et ravira les fans de la franchise qui se voient ici donnés un terrain de jeu vraiment plaisant pour exercer leurs lubies sanguinaires. Même si leurs campagnes sont courtes, ce n'est pas tous les jours qu'on a la chance d'incarner un Yautja ou un Xenomorphe.
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Re: candidature testeur écrit

Message par * »

Tout d'abord, merci pour ta candidature daemonfire :)
J'ai lus et relus attentivement tes tests. Je n'ais jamais joué aux jeux que tu as choisi donc je te jugerais tel un lecteur en quête de réponse :D

Tout d'abord, je trouve que ton expression est de forte qualité, l'ensemble des tests sont compréhensibles et plaisants à lire. Niveau orthographe je ne me prononcerais pas puisque je ne suis pas un expert en la matière :?
Ensuite, je trouve que les paragraphes sont un peu trop "gros" ils possèdent diverses informations que tu pourrais répartir en paragraphe plus petits. Par exemple, un paragraphe annonçant le jeu, un autre évoquant le gameplay, un autre mettant en avant les défauts du jeu,...). Dans tes deux tests on voit bien l'apparition de la plupart de ces points importants mais il faudrait donc les répartir. J'ai remarqué que tu as utilisé la première personne du singulier pour la conclusion. Il faut à tout prix éviter d'utiliser les "je". Il ne faut pas uniquement exprimer son opinion. Il faut exposer un opinion global. Par exemple tu as écrit "Vous l'aurez compris, j'ai été quelque peu déçu par ce LA Noire". Tu pourrais reformuler cette phrase en disant "Finalement, le nouveau titre de Rockstar est assez décevant sur certains points" enfin... c'est ce que j'écrirais. :)

Sinon, tes tests fourmillent de détails croustillant concernant les jeux. C'est hyper intéressant à lire et cela permet au lecteur d'avoir beaucoup d'informations sur le jeu qu'il voudrait acheter ou non. Bref, tu as un très grand potentiel et je serais ravi que tu rejoigne notre équipe pour pouvoir évoluer à nos côté et nous faire partager tes talents :D

Je laisse la parole à mes coéquipiers !
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Re: candidature testeur écrit

Message par Titiboy »

Hum tu semble être de la même veine que notre Svain !
Faut que je te parle sur le tchat, à l'occasion quand tu seras dispo.
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daemonfire
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Re: candidature testeur écrit

Message par daemonfire »

pour les paragraphes, j'avais en effet écrit le texte initial en découpant les gros pavés en plusieurs paragraphes plus petits abordant chacun un point particulier. Mais en jetant un oeil aux autres tests proposés sur le site je me suis dit que peut-être que quelque chose de plus compact était préférable. Je peux aisément remédier à ce problème.
Quant à la subjectivité, il est vrai qu'il faut rester impartial mais il est vrai également que je ne représente pas l'intégralité de la communauté des joueurs. Je ne voulais pas asséner mes arguments avec un présent de vérité générale. Mais bon ce n'est qu'un détail, si vous préférez que j'évite les "je", c'est également un point que je peux corriger.

En tout cas merci pour votre accueil chaleureux, j'espère de même que vous me permettrez d'entreprendre cette aventure avec vous. On a tous à apprendre les uns des autres et je n'ai pour seule hâte que de me mettre au travail
:)
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Re: candidature testeur écrit

Message par Titiboy »

Pikayub,

peux-tu regarder stp ?
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daemonfire
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Re: candidature testeur écrit

Message par daemonfire »

Bon j'en mets encore un pour présenter un maximum de contenu, et ici un jeu auquel je donne une très bonne note, pour montrer ce que ça donne quand un jeu me plait ^^


Portal (PS3)


Vous vous réveillez dans une cellule immaculée, sans savoir ce que vous faites ici. Qui êtes-vous? Quel est cet endroit? Autant de questions qui devront rester sans réponse. Car une voix s'adresse à vous et vous annonce que vous venez d'entrer dans la zone de test d'Aperture Science. Aperture? Qu'est-ce que c'est? Tout ce que vous pouvez conclure du monologue qui émane des murs même du centre de recherche, c'est que vous allez subir des tests qui feront grimper votre probabilité de décés de manière très rapide. Et à la fin, il y aura un gateau.


Je ne veux pas mourir, je suis juste réaliste. Vous pensez qu'ils se prendraient la peine de construire tout ce truc si on pouvait en sortir?


Pourquoi ma première citation provient-elle du film Cube? Et bien parce qu'il faut avouer qu'on y retrouve une ambiance assez similaire. Un bâtiment inconnu, gigantesque et opressant, des énigmes retorses qui menacent à chaque instant de vous priver de votre précieuse existence, une menace impersonnelle et omniprésente. La seule différence, c'est que dans Portal, vous êtes seule. Pour vous accompagner dans votre parcours initiatique, il n'y a que la voix tantôt suave, tantôt agressive, mais toujours 100% inquiétante de GlaDOS. Vous progressez dans une succession de tableaux sans qu'un véritable scénario ne semble se présenter à vous, et pourtant impossible de décrocher. L'ambiance du titre est oppressante à souhait, sans pour autant jouer dans le grandiloquent et la surenchère. L'atmosphère est minimaliste, et c'est bien ça qui vous inquiète, car les seuls éléments de background qu'on vous donne la possibilité d'expérimenter ne font que vous rejeter dans une inquiétude croissante. Et pourtant que faites-vous? Vous ne faites guère que résoudre des énigmes. Bien sûr, ces énigmes sont mortelles, mais il n'y a pas de monstres ou même d'ennemis à proprement parler, exception faite des tourelles qui, signe de perversion malsaine encore plus oppressante, s'adresseront à vous avec des voix synthétiques enfantines, prononçant des phrases telles que "bonjour, il y a quelqu'un? Pourquoi? Je ne vous en veux pas". Un simple élément de sonorisation qui change totalement le regard que vous portez sur ce monde froid et clinique. La musique est minimaliste mais les sonorités électro bruitistes ne seront d'aucun secours pour votre propre psychisme et lorsque vous essayerez de trouver le repos dans une salle de test d'apparence plus simple, ce n'est que pour tomber dans le piège d'une GlaDOS manipulatrice qui en profitera pour vous glisser une remarque au choix blessante, menaçante ou tellement hors de propos que l'inquiétude n'en est que plus grande. Certaines phases rappeleront aux joueurs de Metal Gear Solid 2 cet instant où le jeu semble avoir perdu la raison et où les dialogues n'ont plus aucun sens. Rares sont les jeux qui vous imprègnent autant de leur ambiance, et plus rares encore sont ceux qui le font tout en ne vous proposant qu'une simple résolution d'énigmes. Portal est malsain. Portal joue avec votre cerveau. Et cette déstabilisation mentale n'a pour but que de vous faire perdre tous vos moyens pour les résolutions d'énigmes.



-Qu'est-ce qu'il y a dehors? -La stupidité sans limite des hommes


Car finalement, lorsqu'on le dépouille de tout cet enrobage, Portal ne se révèle guère plus qu'un puzzle-game. Vous mettez rapidement la main sur un projecteur de portail, le portal gun. Il vous permettra d'ouvrir un portail bleu et un portail orange à distance sur les surfaces prévues à cet effet. Lorsque vous rentrez dans un portail, vous ressortez par l'autre. Le gameplay se résume à ça, et un esprit limité aurait tôt fait d'enterrer le jeu comme simpliste puisque ne reposant que sur un seul gimmick de gameplay. Mais force est de constater que les développeurs de Valve ont une nouvelle fois fait fort en poussant cette seule mécanique, de prime abord simple, dans des développements insoupçonnés. Ainsi, la vitesse et l'accélération de votre personnage se conservent lors de votre traversée d'un portail, si bien que vous aurez tôt fait de comprendre qu'en utilisant la gravité pour vous accélérer en chute libre, vous pourrez jaillir de l'autre portail à une vitesse hallucinante, vous permettant de traverser un gouffre gigantesque. Au fur et à mesure que l'aventure se développe, ce sont ainsi divers utilisations différentes du Portal Gun que vous devrez appréhender, avec un minimum d'informations délivrées par le jeu, si bien que le plaisir de la recherche et de la réflexion demeure entier et ne sera jamais entamé par une quelconque aide plus casual. Si vous ne pouvez résoudre l'énigme, vous n'avancez pas, et c'est ainsi que cela devrait toujours être. Parfois même, GlaDOS vous donnera de fausses indications, allant même jusqu'à vous dire que la salle est buggée et ne peux être résolue, pervertissant l'aide au joueur pour le torturer un petit peu pls. Et force est de constater que si les premières énigmes se traversent facilement, plus de déxtérité sera attendue par la suite, lorsque vous devrez ouvrir un nouveau portail en plein saut, jouer avec les tourelles ou utiliser les cubes pour actionner les interrupteurs. Un cerveau un tant soit peu bien formé arrivera sans trop de mal à finir le jeu mais il en tirera néanmoins la satisfaction de l'accomplissement intellectuel. Alors certes, le gameplay est simple, mais il est utilisé et intégré dans le jeu de manière tellement virtuose que l'on a l'impression que toutes nos actions sont naturelles et que le gameplay s'efface pour céder sa place à l'harmonie avec ce monde virtuel pourtant si étranger.


Bien que la mutation ait altéré ta conscience, tu restes irrévocablement humain. Par conséquent, toutes mes réponses ne te seront pas accessibles.


J'ai pour habitude lorsque je teste un jeu de considérer gameplay et ambiance séparément. Mais ici, les deux se marient de manière tellement fusionelle que je ne peux me résigner à les séparer plus longtemps. Le gameplay épuré va de paire avec l'ambiance épurée, et si la simple mécanique du Portal Gun ouvre des horizons de puzzle-game plus profonds qu'on pourrait le penser avec un regard extérieur, l'atmosphère se contente de ses quelques rares éléments d'ambiance pour créer une tension palpable et vous habiter véritablement. Lorsque vous lancez Portal, vous ne vous arrêterez pas avant d'avoir fini ses 3 heures de jeu. 3 heures? Et oui malheureusement c'est le peu de temps que l'on nous autorise à passer dans cet univers impersonnel et pourtant si vivant. Un défaut certes, mais largement compensé par son faible coût puisque vous pourrez le trouver aux alentours de 10 ou 15 euros en ligne et qu'il fut un moment gratuit sur Steam pour PC (je ne sais pas si c'est toujours le cas). A ce prix, il ne faut pas hésiter un instant, il n'y a nulle raison de rester sur le pas de la porte. Allez, entrez, venez parcourir ce monde malsain, hanté par la voix si captivante de l'administratrice artificielle névrosée. Valve s'y entend pour créer un véritable mythe autour d'un jeu. Reprenant certaines recettes qui avaient très bien réussies à Half-Life (environnement sous-terrain scientifique, background oppressant) auquel il fera quelques références (comme la chanson de fin qui évoque Black Mesa) et le mélangeant avec des éléments de SF très dérangeante, comme Cube, 2001 ou même Matrix (pour les conversations et thèmes abordés, pas pour les fusillades au bullet-time), et en introduisant une unique mécanique de gameplay originale qu'ils retourneront sous tous les angles, ils créent ici un chef-d'oeuvre qui ne paie pas de mine mais saura rivaliser avec les plus gros block-busters du moment



Jouabilité 16
Epuré et simple, le gameplay de Portal n'en est pas pour autant limité. Un jeu entier basé sur le principe du Portal Gun peut sembler redondant vu de l'extérieur, mais lorsqu'on y met le pied, force est de constater que chaque salle semble être une redécouverte de l'appareil. Même si certains éléments d'énigmes se répètent parfois, ils sont agencés de manières différentes et offrent une renaissance perpétuelle au jeu

Grapisme 12
Le moteur de Half-Life 2 est bien loin des standards actuels. Techniquement, les graphismes ne peuvent se targuer d'être à la hauteur des standards actuels. Mais esthétiquement, l'aspect clinique, net et épuré du centre ne présente aucun défaut visuel et s'approche d'un certain idéal artistique. Ce n'est pas joli, et c'est pourquoi je ne leur octroie pas une très bonne note, mais je parle sans complexe d'oeuvre d'art, car la simplicité peut engendrer des merveilles d'esthétisme.

Bande Son 17
Minimalistes, les musiques electro bruitistes rajoutent à l'atmosphère oppressante. En dehors de cela, la voix de GlaDOS, qui sera votre seule véritable piste sonore au cours du jeu, et les petites voix enfantines des tourelles sont magnifiques en français et sublimes en version originale. Seuls les bruitages du Portal Gun sont un peu dégueulasses, sortes de "zap" qu'auraient pu utiliser les groupes new wave des années 80s, mais cela n'entâche en rien la qualité sonore du titre

Durée de vie 6
Je ne m'attarderais pas longuement sur ce point. Certes, le jeu se boucle en 3 heures et n'offre pas une rejouabilité énorme de part sa linéarité et la lattitude très relative qui nous est laissée dans la résolution des énigmes. Mais au prix auquel il nous est proposé, et sachant à quel point il est magnifique formellement sur tous les autres points, ce critère ne devra en aucun cas arrêter votre choix

Scénario 15
En réalité, je ne note pas ici le scénario à proprement parler, qui n'est pas inexistant comme j'ai pu l'entendre mais qui ne mériterai certainement pas un 15, mais l'ensemble de l'ambiance. Jouer à Portal, c'est plonger corps et âme dans le centre de recherche d'Aperture Science, c'est accepter d'être torturé intellectuellement par le soft et de ressentir ce monde malsain et impersonnel. Un tel travail d'immersion est trop rare dans les autres jeux, y compris ceux qui usent de tout le battage émotionnel, larmoyant et de surenchère que permet le jeu vidéo

Verdict Final 17
N'y allons pas par quatre chemins, Portal est une oeuvre d'art comme on en fait trop peu dans le monde du jeu vidéo. A la fois beau formellement, sobre, travaillé dans ses moindres détails et offrant une expérience intellectuelle complexe et non édulcorée, c'est un must-have pour toute personne qui a un jour dans sa vie joué à un jeu vidéo. La seule chose qui me retienne de lui mettre une meilleur note est que je ne saurais alors plus quelle note donner à Portal 2.



et en bonus je donne une nouvelle version de l'introduction de mon test de LA Noire où j'ai corrigé quelques fautes d'orthographes vraiment dégueulasses


Un cadavre encore chaud trouvé dans une ruelle, une balle dans la tête, un portefeuille vidé, des traces de pas dans la flaque d'hémoglobine. Peut-être la seule piste pour le moment. Un quartier calme, pas de témoins. L'inspecteur arrive sur les lieux du crime. Il commence à fouiller la zone, à la recherche d'un indice qui pourrait le mener directement au coupable mais il ne se fait pas d'illusions, l'enquête s'annonce d'ors et déjà longue et retorse. Voilà un pitch qui fera bouillir d'impatience plus d'un amateur de la littérature policière américaine, de ces romans dépeignant la crasse d'une amérique d'entre deux guerres ou d'après-guerre qui se cherche, respectivement après une des crises économiques les plus violentes du XXème siècle et avec le retour au pays de combattants qui vécurent en Europe et dans le Pacifique les pires affres dont l'humanité soit capable. Lorsque Rockstar a dévoilé son bébé, une simulation de polar plongée dans l'après-guerre, inutile de vous dire que votre fervent serviteur s'est immédiatement jeté sur l'occasion pour revenir dans cette atmosphère si particulière, si loin du Rêve Américain tant idéalisé, fruit des luttes les plus violentes de l'histoire post-révolution industrielle. Vous aussi, fans d'Elroy ou du Commisaire Maigret, prenez votre imper, coiffez-vous de votre feutre et allons battre le pavé pour élucider l'énigme de cette affaire.
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Re: candidature testeur écrit

Message par Titiboy »

Je souhaite la bienvenue à daemonfire !

GG MAN :).
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Re: candidature testeur écrit

Message par daemonfire »

merci à vous de m'accueillir :)
j'essaierais de me montrer à la hauteur et d'apporter tout ce que je suis en mesure d'apporter au site et à l'équipe :)
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