Avide de destructions en tous genres, de démembrements particulièrement sanglants ou tout simplement d’un défouloir à la sauce zombie…ne cherchez plus, Dead Island est le jeu à ne pas manquer pour tout amateur de survival. Développé par Techland, studio polonais notamment connu pour la licence Call Of Juarez, Dead Island est un opus étrange conjuguant plusieurs grands genres du jeu vidéo, notamment le FPS et le RPG, à l’instar de Borderlands. Background particulièrement bon à défaut d’être novateur, ce soft vous emmène sur l’île de Banoï dans l’immense horreur de la contamination. Véritable surprise de l’année ou bien survival de l’année à défaut d’avoir un concurrent ? Est-il à la hauteur de ses illustres ainés représentant le survival game tel que la licence Resident Evil ou Left For Dead ? Décryptage…
Tout d’abord, un brin d’explication s’impose pour bien contextualiser le scénario. Cet opus se déroule sur l’île de Banoï, endroit aux allures paradisiaques pour vacanciers avec des complexes hôteliers à perte de vue, des forêts luxuriantes, des étendues gigantesques…bref, le lieu idéal pour siroter votre sangria. Lors d’une soirée dans un des hôtels de Banoï, vous incarnez un homme à la dérive, préférant boire sa bouteille de whisky cul sec au lieu de s’adonner aux joies de la danse. Il sera, sans le vouloir, en contact avec les 4 personnages principaux de l’histoire. Soudain, une femme rongé par un mal inconnu saute sur un homme pour le mordre…c’est le début de l’horreur.
Histoire plutôt prévisible à quelques exceptions près, personnages peu charismatiques et originalité inexistante sont les maîtres mots de cette œuvre. Le scénario est peu mis en valeur, complètement écrasé par la maîtrise du gameplay. Il n’y a absolument aucun apports sur le plan émotionnel et culturel en ce qui concerne le scénario. Pire encore, une certaine impression de lourdeur émane du soft, comme un effet chronique de déjà -vu. L’effet « survival » en devient banal, mais bon : les principaux attraits du genre ne se limitent pas à cela…
Une réalisation graphique très inégale
Ainsi le résultat final nous laisse plutôt sur notre faim et laisse un constat mitigée. La réalisation graphique reste dans la moyenne assez haute des standards des jeux développés sur Xbox 360. Les textures sont bien modélisées en surface. Vous pourrez notamment admirer de superbes décors « cartes postales » ainsi que des graphismes bien exécutés de façon générale. Tout ceci est dû au bon moteur de jeu employé par Techland, le Cry Engine 5. Le character design, quoiqu’un peu douteux, reste maitrisé et ne rappelle que moyennement les stéréotypes de Left For Dead. Malheureusement, le reste est particulièrement brouillon…
Le moteur de jeu, malgré de belles textures engendrées, est plutôt perfectible. On dénote pas mal de tearing et de clipping très lourds dans les entrées de zones. Les textures affichées lorsque l’on se rapproche ne sont pas vraiment plaisantes à voir, et le manque de détails est criant. L’interface régissant le jeu est bien trop lourde et casse la dynamique en jeu, elle n’est pas intuitive. Les jeux de lumières sont bien trop inégaux. Il est état de phases soit trop sombres ou bien trop lumineuses, le sang des contaminés en est un bon exemple. Ajouter à cela des cut-scenes relativement moyennes, des animations faciales exécrables ne mettant pas en valeur, loin de là , le scénario.
Cependant, Techland semble avoir eu de gros problèmes dans le développement du jeu tant les bugs sont présents. Bugs de collisions, bugs de quêtes, bugs de sauvegardes, nombreux freezes en multi-joueurs…tout y passe. A moins d’avoir beaucoup de chance, vous n’y échapperez sûrement pas. Les problèmes rencontrés sont effarants tant on ne s’attend pas à voir des erreurs aussi flagrantes. C’est la surprise qui domine tant le rendu est graphiquement bon alors que le développement en ce qui concerne les diverses interactions du jeu semblent bâclées. Le rendu de la réalisation en devient lourd et saccadé. S’il y a bien un point majeur sur lequel Techland doit travailler, c’est bien cet aspect.
Un gameplay stupéfiant à la croisée des chemins
S’il y a bien un point sur lequel le jeu nous surprend c’est bien par son gameplay réunissant les plus grands genres du jeu vidéo. A l’instar de Borderlands, ce soft est un mélange de FPS( notamment avec l’interface éclair connu pour beaucoup de licences) et de RPG saupoudré de MMO… en surface seulement car le gameplay de ce soft va bien plus loin. Tous les plus grands survival game et jeux des dernières années y passent : l’ambiance morbide à la Resident Evil bien retranscrite aux moments les plus opportuns, le système coopératif et le character design à la Left For Dead, le système d’expérience intégré au genre RPG de Borderlands et pour finir le système de craft survival de Dead Rising largement représenté dans cet opus.
On pourrait s’attendre à un résultat plutôt lourd dans l’ensemble mais le tout est très cohérent. Le gameplay est très réaliste, des zombies dynamiques à l’inverse de Dead Rising et un personnage contrôlé lent ou plutôt « humain » ce qui renforce la connotation réaliste de Dead Island. L’affiche des dégâts et de sa propre expérience est de mise dans cet opus, la réintroduction de l’arbre de compétences personnalisable nous remet dans le contexte du RPG. L’ajout du mode « rage » permet au joueur de booster ses compétences pendant un laps de temps précis et de tuer très rapidement ses ennemis. Manque de réalisme ou surplus d’adrénaline ? Libre à vous de choisir…
Mais l’aspect ressortant le plus dans Dead Island reste sans doute le système de craft à la Dead Rising très fortement réimplanté dans ce soft. Chaque objet au sol est important, tout est ramassable en vue d’être exploité pour crafter de nouvelles armes. Bien sûr, vous devrez aussi réparer vos armes, qui se détériorent au fur et à mesure de leur utilisation. Un système de monnaie est d’ailleurs mis en place pour vous faciliter la tâche dans vos crafts ou vos achats d’armes et de composants. Vous avez aussi la possibilité de conduire des véhicules de type 4X4 très peu variés mais qui ont le mérite d’exister.
D’un point de vue plus dynamique, le gameplay s’en sort de belle manière en combat. Le réalisme est de mise avec des mouvements plus « humains ». Si vous voulez survivre et que vos armes sont trop endommagées, utilisez donc vos poings, vos coups de pieds…tant qu’on y est, écrasez la tête de vos opposants ! Vous retrouverez aussi des armes à feu, mais celle-ci ne sont pas légions. Vous ne les trouverez que dans des endroits prédéfinis en général, ce qui contribue à la part de réalisme du gameplay. On dénote cependant une approximation dans le gameplay en combat avec les commandes classiques, approximation moins visible avec la commande « analogique » permettant de tuer un zombie selon un axe précis grâce au joystick, seulement cette commande reste légèrement confuse et ne permet pas au gameplay de s’affirmer comme un exemple de précision.
Le summum du survival serait-il parmi nous ?
En effet, ce soft réunit pas mal de critères allant dans ce sens. On peut parler d’ennemis, à défaut d’être diversifiés, très convaincants. Le background est très bon, l’univers hybride entre la beauté de Banoï et l’horreur engendrée par les contaminés est bien orchestré. La bande son est probante, certains épisodes sonores sont empruntés au système de détections de zombies de Left For Dead (selon le cri entendu, vous saurez à quoi vous serez confronté). Le contenu est au-dessus de la moyenne du standing en jeu d’action, 20 heures ne seront pas de trop pour finir l’histoire sans vous préoccuper des quêtes annexes, ce qui représente une durée de vie plus que raisonnable.
La grande nouveauté par rapport à Borderlands est que le level-scalling est de mise : il s’agit de l’adaptation des ennemis à votre niveau et non à votre progression, ce qui aura pour incidence de toujours tirer votre personnage et votre équipement vers le haut.
Vous avez la possibilité de faire un « new game + » permettant de recommencer l’histoire avec le même personnage. Bonne initiative mais il s’agit d’un mode plutôt limité étant donné que l’expérience gagné est la même que sur votre 1ère partie alors que votre niveau est bien supérieur par rapport à votre 1ère partie. Mis à part dégommer du zombie, ce mode est quelque peu obsolète. Le système d’expérience et surtout de quêtes linéaires ne pourra pas plaire à tout le monde par extension à la communauté des joueurs de jeux d’action et du FPS. On peut aussi parler de l’ajout de collectes d’objets liées au scénario, vous obligeant à fouiller ce semi open-world de fond en comble.
Pour conclure, quoi de mieux que de parler du mode qui va intéresser une grande partie des joueurs, si ce n’est la majorité, le mode multi-joueurs. Il se présente, à l’instar de Borderlands, avec la partie du joueur hébergeant la partie et la soumission des autres joueurs à la progression de celle-ci. Chaque joueur gagne de l’expérience hormis si un des joueurs à un niveau bien trop important ou une avancée du jeu trop retardée par rapport à l’hébergeur. Le niveau des zombies d’adapte à l’hébergeur, cependant le niveau des zombies s’adaptera au votre si jamais l’hébergeur n’est pas dans une zone proche. Véritable petit atout du jeu, on regrettera cependant l’inexistant besoin d’entraide entre les joueurs à l’instar d’un Left For Dead. Le côté survival du jeu n’en pâtit que très légèrement et nous laisse au final sur une bonne note.
Commentaires (14)
20:10
20:10
Merci
P.S : j'ai commencé à y jouer. Je te dirai plus tard en pv ce que j'en pense lorsque je l'aurai fini
20:28
Je peux le publier ce soir si tu veux
20:30
20:55
Il manque les + et les - ^^
21:16
22:55
08:17
Publié
10:21
de rares petites fautes, test très agréable à lire
du bon boulot quoi
10:45
13:14
[i]d’adapteradans l'un des derniers ou le dernier paragraphe
15:40
19:08
19:13