Année 312 de Gamul, ruines de Jypta : Ryle, chasseur de trésor, trouve la statue mythique de Jypta. Pendant la vente de sa statue, il croise Friday, une « fée », poursuivie par un trio pour avoir vu les trésors du Roi Nole sur l'île de Mercator. Ils s'élancent à l'aventure à dos d'aigle géant. C'est sur cette introduction que nous est présenté Landstalker. On est tout de suite dans le bain, l'enfer de la 3D isométrique vous attend!
Revenons en arrière
Landstalker, premier Action-RPG de la megadrive, était le fleuron de la console, qui n'avait que jusque là, que peu de RPG à son actif comparé à sa rivale de toujours, la super-nes. L'équipe Climax a en effet pondu un chef d'oeuvre avec ce jeu, cela dit ils n'en étaient pas à leur coup d'essai avec Shining in the darkness et Shining force! Souvent comparé à Zelda 3 a tort (les 2 A-rpg étaient la vitrine du moment à un an d'intervalle), car les 2 sont profondemment différents, à presque tous les niveaux, et surtout à ce qui définit le mieux Landstalker : sa 3D isométrique.
La 3d isométrique, aussi bien point fort que point faible, vu qu'une bonne partie des énigmes du jeu sont basées sur des phases de plate-forme, et qu'elle est utilisée pour créer des illusions d'optique par centaines, ce qui en a énervé plus d'un : on rate un saut et toute la série est à refaire, chose courante dans Landstalker. Entre les coffres et les escaliers invisibles cachés derrière le décor, parfois dur de s'y retrouver, surtout dans les labyrinthes. Néammoins, une fois que la jouabilité est maîtrisée, c'est un plaisir de contrôler Ryle, la difficulté du jeu étant bien dosée, le challenge est appréciable.
Le type de saut qui parait simple...
Autre point fort du jeu, l'action, qui n'est pas en reste, avec un bestiaire conséquent, bien que certaines créatures reviennent souvent dans une couleur différente (les bulles qu'on trouve partout par exemple). Et comme dans toute bonne fin de donjon, les inévitables boss, chacun ayant en général son point faible, à vous de le trouver pour venir à bout de ces vilains-pas-beaux! Là encore ceux qui ne maîtrisent pas le personnage, avec ses directions faussées (on se déplace avec les diagonales pour aller droit), auront du mal face aux monstres, mais une fois en main, on esquive sans souci avant d'achever ces créatures infernales.
Une aventure palpitante à venir !
To be a Rpg or not to be!
Difficile de parler d'un RPG sans parler... RPG justement! L'aspect jeu de rôle est mis en avant par divers éléments : La barre de vie avec ses coeurs, que l'on agrandit en trouvant des réserves de vie jusqu'à 99.
L'inventaire du personnage, qui comprend les objets nécessaires à sa quête, et les autres comme les objets pour récupérer de la vie, le principal « l'Eke-eke » est une plante avec des propriétés médicinales, que Friday, notre fée, utilise pour nous ressuciter. Et la partie armement avec les épées magiques, toutes avec des propriétés différentes, qui s'active une fois la barre chargée (feu, glace, foudre, terre), les plastrons, les bottes et les bagues qui ont aussi tous des usages différents et permettent parfois de résoudre des énigmes. Un système d'évolution de la force du héros, qui augmente par palliers selon le nombre de créatures tuées, et qui permet d'occire un monstre plus rapidement.
Pour en venir au jeu en lui-même, le scénario est accrocheur, avec un début de jeu sur les chapeaux de roue, peu de temps mort, il nous fait ainsi découvrir toute l'île au fur et à mesure que l'histoire progresse. En prime l'humour est assez présent dans le jeu (avec le trio comique), mais reste toutefois assez enfantin. A noter que certaines bribes du jeu nous manquent du fait de la localisation, comme la scène du bain (kayla nue, owi!), ou la fin du jeu, considérée comme baclée par beaucoup de gamers, qui est légèrement différente en version japonaise. Graphiquement c'est très travaillé, très coloré. Les personnages étant eux aussi bien travaillés, mais avec un style un peu grotesque, des gros pieds et des grosses têtes! (sans Philippe Bouvard). Au niveau des musiques, là aussi , c'est splendide, signé Motoaki Takenouchi, qui a ensuite travaillé sur Shining force 2, même si les thèmes ne sont pas aussi mythiques que sur ce dernier. Seul bémol, les musiques en extérieur sont un peu répétitives. Les quelques sons humoristiques comme les sauts ou les paroles des protagonistes font sourire et apportent un peu de vie au jeu.
Une suite ?
Malgré ces qualités indéniables, landstalker n'a jamais connu de suite officielle, bien que son fils spirituel, « Dark savior » sur Saturn, du même studio Climax, possédait le même angle de vue, mais en vrai 3D, l'histoire était bien différente, un succès mitigé, le support n'aidant pas.
Un « lady stalker » (climax aussi) a bien vu le jour au japon, mais bien loin des qualités de notre Landstalker. Seul Alundra sur PS one a tiré son épingle du jeu, composé d'une partie de l'équipe de Climax qui a travaillé sur Landstalker, il est un des meilleurs A-RPG de la console.
Malgré tout un amateur sur pc, armé de son rpg maker a fait une suite « landstalker 2 : le retour du roi nole » (téléchargeable sur ce lien). Pour finir, Landstalker restera dans le coeur de tous les gamers qui s'y sont essayé, on se souviendra tous des moments forts du jeu, ces moments si nombreux qui font que Landstalker est et restera un jeu indispensable dans la ludothèque de tout bon "rpg fan".
Commentaires (4)
22:36
10:25
17:45
Je conseil à tous, même les jeunes à essayer ce monument du jeux vidéo.
Et oui, à l'époque, il n'y avait pas que Zelda de bien
19:33