Il aura fallu à peine un an pour que le duo Infogrames/Reflections sorte un nouvel épisode du cultissime Driver. Le titre sorti en 1999 a eu un tel succès que les développeurs ont décidé de rempiler rapidement avec un second opus. Était-ce une si bonne idée de développer un tel jeu en si peu de temps ? Le délai est court mais le résultat peut-être satisfaisant !
Va falloir reprendre le volant
Après avoir démantelé un cartel de mafioso à l'aide de son coéquipier Tobias Jones, John Tanner se voit confier une nouvelle affaire de meurtre. En effet, le membre d'un gang de trafiquant a été assassiné par un certain Charles Jericho. La seule piste dont dispose Tanner est la présence d'un témoin sur le lieu du crime. Il va alors chevaucher sa fameuse Dodge Challenger et entamer une course-poursuite afin d'éclaircir cette sombre affaire semblant bien plus complexe qu'elle n'y paraît.
Tanner est... toujours aussi direct
Un pilote, une bagnole et... des courses palpitantes !
Driver 2 dispose des mêmes atouts que son aînée. Le joueur va pouvoir s'adonner à divers modes de jeux (Scénario, Virée, Multijoueurs, partie rapide). Le mode Scénario, comme son nom l'indique, nous entraîne dans le solo du jeu. Le mode Virée permet de se balader dans les 4 villes du jeu (Chicago, La Havane, Las Vegas et Rio) en toute tranquillité ou avec une petite dose d'action (rixe avec la police oblige). C'est un mode assez sympa si l'on veut découvrir les moindres recoins d'une ville et se détendre. Le mode Multijoueurs oppose deux joueurs dans des courses : courses poursuites (flic/voleur), courses de circuits, ... Bien évidemment, les petits défis ayant fait le succès de la franchise sont toujours de la partie. Les classiques mode Survie, Courses à Checkpoints, flic/voleur reviennent à la charge pour le plus grand plaisir des conducteurs chevronnés ! Ce nouvel épisode reprend les mêmes mécaniques de jeu que son prédécesseur. La conduite est toujours aussi intuitive et fun à souhait. L'acharnement des policiers, formés pour nous tuer, est bel et bien le même. L'incroyable capacité d'esquive de véhicule qu'ont les civils est encore présente et, l'ambiance et l'immersion sont, une fois de plus, de la partie. Petite mention à l'ATH qui n'a pas changé d'un poil (barre de dommage, barre de suspicion, mini-carte et chronomètre). Bref, c'est du Driver pur et dur !
Un barrage !!! Qu'une seule solution. Foncer dans le tas !
Un petit dépoussiérage ne fait pas de mal
Nous l'aurons compris, Driver 2 est un copier/coller de Driver. Cependant, on ne peut reprocher le travail apporté au scénario et à l'ambiance des décors. Les développeurs auront, néanmoins, contribués à une nouveauté majeur pour les futurs épisodes qui sortiront par la suite. Notre ami Tanner peut désormais sortir de son véhicule à n'importe quel moment, et, il peut aussi chopper les véhicules des conducteurs à proximités. On peut parler de GTA-like avant l'heure puisqu'un sentiment de liberté fait son apparition dans la franchise. Courir le long d'un trottoir ou en pleine rue devient une réalité fort appréciable. De plus, les cinématiques complétant l'intrigue sont de bonnes qualités et permettent d'améliorer la narration et l'immersion au sein de cette histoire de meurtre. Notons que le titre dispose d'une quarantaine de missions assez variées. L'ambiance a été méticuleusement travaillée. La présence de thème similaire à ceux des années 70/80 a de quoi nous plonger dans l'atmosphère des courses-poursuites de ces années. Driver 2 se résume en un seul mot : immersion !
Mieux vaut sortir de son véhicule en feu... Un petit jogging ne fait pas de mal
Panne d'essence...
Les joueurs du premier volet s'apercevront d'un petit détail agaçant à l'oeil nue. Contrairement à Driver premier du nom, le titre ne bénéficie plus de sa fluidité d'antan. Malheureusement, la grandeur des décors et le nombre incalculable de buildings et d'éléments contribuant à l'immersion rendent le titre beaucoup moins fluide... Il n'est pas rare que, lors d'une course-poursuite impliquant notre voiture et 3 véhicules de polices, le jeu se mettent à ralentir comme pas possible durant 3 secondes. Cela devient assez énervant et coupe brusquement l'immersion. Évoqué un peu plus haut, ce nouvel épisode dispose d'une quarantaine de missions (ce qui est très honorable pour l'époque). Il faut tout de même ajouter que la plupart des missions sont très difficiles voir coriaces. Il est parfois même nécessaire de connaitre par coeur le cheminement d'une mission pour pouvoir appréhender chaque véhicules, chaque virages et chaque obstacles afin d'éviter toute perte de temps inutile. La moindre collision est synonyme de défaite (un peu frustrant pour les joueurs débutants). De plus, le système de déplacement à pied n'est pas très intuitif. Il peut arriver de perdre à la fin d'une mission pour cause de ne pas avoir réussi à descendre de son véhicule pour rejoindre un escalier conduisant au point de contrôle. La prise en main de Tanner à pied est juste catastrophique. L'utilisation des joysticks ne favorise pas non plus les déplacements et il est quasi-inéluctable de se "prendre" des murs à tout bout de champ lorsque l'on doit passer par un chemin étroit ou qu'il faille actionner un interrupteur... Le système de map est, quant à lui, toujours aussi brouillon. Difficile de percevoir le chemin à prendre lorsque l'on a une sorte de radar comme seul indication...
Changer de ville permet de voyager et de renouveler l'immersion
Résultat du contrôle technique ?
Les développeurs ont su reprendre les mécaniques de jeux ayant fait de Driver un succès, tout en y incluant scénario abouti, système de déplacement novateur et ambiance immersive. Il est agréable de voir que la conduite est toujours aussi intuitive et fun malgré un manque de fluidité. Dommage que les déplacements à pied soient injouables lors de l'accomplissement des missions. Il aurait seulement fallu les inclure dans le mode Virée uniquement. Driver 2 reste un bon Driver qui n'égale son prédécesseur que dans la partie scénaristique.
SvainGame
Commentaires (0)