Qui n'a jamais fantasmé de se réveiller dans un monde envahi de zombie ? D'aller fracturer l'armurerie du coin pour s'équiper d'un arsenal à faire pâlir les Expendables ? Oubliez The Walking Dead, on parle cette fois de Dead Rising 3, un titre exclusif à la Xbox One de Microsoft disponible dès le lancement de la console. "Quand il n'y a plus de place en Enfer, les morts reviennent sur Terre."
Le Bon, la Brute .. et le Mécano.
Dix ans se sont écoulés après les terribles événements de Willamette et Fortune City et c'est au tour de Los Perdidos d’accueillir cette horde déchaînée de morts vivants, toujours plus nombreux, ruinant les espoirs d'une issue heureuse. Vous incarnez alors Nick Ramos, un mécanicien, un peu naïf a qui rien ne prédestinait une carrière de héros. Et c'est pourtant à lui que reviendra la lourde tâche d'arpenter la ville à la recherche de survivants, d'objets mais aussi.. de réponses. La situation semblait déjà assez désespérée sans qu'on apprenne très vite que le temps ne sera pas votre ami. Vous avez 7 jours pour vous dépêtrer de cette situation avant que l'armée rase purement et simplement la ville de la carte du monde, espérant ainsi éradiquer la menace que les puces zombrex n'ont déjà pas su contenir. Et si la réponse se trouvait sur les cou de Nick et Diego, son ami d'enfance, sur lesquels un mystérieux tatouage apparaît .. ?
Le point fort de la licence n'ayant jamais été le scénario, Dead Rising 3 ne déroge pas à la règle tout en apportant malgré tout son lot d'informations, notamment avec deux derniers chapitres très intenses. Cherchant surtout prétexte à un terrain de jeu immense, il est néanmoins tentant de saluer la cohésion globale des événements, ne tombant jamais dans l'excès et suffisamment intéressants pour ne pas zapper les quelques cinématiques parsemées au cours de votre progression surtout vers la fin de l'aventure où les questions trouvent leurs réponses concernant l'épidémie qui sème le chaos depuis Willamette. Cette ambiance post apocalyptique est d'autant plus agréable à parcourir que le titre offre un nombre généreux de clins d’œils et caméos pour les connaisseurs, passant de L'Armée des Morts à Evil Dead en passant par Street Fighter. Le paradis de la série Z.
Je suis .. ton père ..
Tourisme mortuaire dans un monde overt, rempli de surprises.
Dans la continuité des précédents opus, Dead Rising 3 se présente sous la forme d'un open-world, à la différence près qu'il profite de l'apport Next-Gen et se débarrasse ainsi des temps de chargements parasites qui pouvaient autrefois nuire à l’expérience. Un monde dans lequel on peut aller et venir à son aise pour progresser dans l'aventure principale ou accomplir les missions secondaires se résumant généralement à aider des survivants afin qu'ils rejoignent vos rangs. Los Perdidos est un vaste territoire de jeu qui ne se découvrira totalement qu'aux plus téméraires d'entre vous.
En effet, si la carte se traverse d'un bout à l'autre rapidement, surtout en véhicule, elle regorge néanmoins de bâtiments, avec étages et sous sols renfermant des lieux fournis. On se surprend à fouiller le moindre recoin, à la recherche des statuettes et plans d'armes à collectionner. Car Dead Rising 3 s'inscrit aussi dans la pure tradition Japonaise, et se révèle être un territoire de jeu parfaitement adapté aux collectionneurs assez patients et inventifs pour dénicher tous les objets disséminés par les développeurs. Dans cette quête d'exploration, Nick s'avère bien plus agréable à manier (surtout sur les sauts et l'escalade) que ses compères Frank West et Chuck Green, et cela même si la caméra reste quant à elle aussi capricieuse que dans le passé. Gardant cet aspect RPG cher à la licence, toutes vos actions (frags, missions, objets trouvés..) seront récompensés par des points d’expérience utilisables pour améliorer vos aptitudes ou acheter des plans d'armes et véhicules, ce qui insuffle une progression de son personnage non négligeable, notamment concernant le sprint, les esquives et l'efficacité au combat.
Afin de se faufiler sans bobos à travers les rues de Los Perdidos, notre mécano devra s'équiper mais surtout s'armer d'objets en tout genre allant même jusqu'à les combiner entre eux. Véritable marque de fabrique de la série, on retrouve le plaisir intense d'éclater du zombies à coup de batte, fontaine à eau, mais aussi fusil à pompe, sabre laser, écran de télé ou fusil à bouchon (pas très efficace, mais rigolo).
Les combinaisons, toujours plus inventives, donnent quant à elle la part belle à des armes plus loufoques les unes que les autres. Impossible de ne pas penser à cet Ours en peluche version Rambo pouvant décimer des dizaines et dizaines de zombies en l'espace de 10sec, ou même ce feu tricolore armé d'une batterie rappelant le célèbre bâton de combat de Teal'C dans Stargate. Zap Zap !
Des armes impressionnantes et efficaces qui s’avéreront très utiles face au hordes de zombies mais aussi contre les “Psychopathes”, symbolisant les Boss de Dead Rising, délicieusement timbrés et charismatiques offrant quelques affrontements atypiques. Néanmoins, sans doute dans une optique d'accessibilité au grand public, ces duels, autrefois très exigeants, s'avèrent ici d'une étonnante (et frustrante ?) facilité pour peu que l'on soit bien préparé.
Accessibilité toujours, Dead Rising 3 s'est aussi affranchi des contraintes de temps et espaces qui alourdissaient ses aînés. Fini le timing serré imposé pour effectuer les missions secondaires, Capcom a décidé de ne garder que la limite des 7 jours (avant l'explosion) pour empêcher malgré tout le joueur de s'enliser trop longtemps dans son aventure. Plus besoin non plus de trouver les toilettes pour sauvegarder sa partie. Si ces quelques remaniements ne manqueront pas de faire grincer des dents les hardcore gamers, Capcom a cependant prévu le coup en réintégrant toutes ces features dans un mode sobrement intitulé “Cauchemar”, de quoi contenter tout le monde donc.
Vous allez rayer la peinture !
Pas le plus beau, mais c'est le geste qui compte.
Sur le plan graphique et technique, Dead Rising 3 n'est pas aussi clinquant que le magnifique Ryse : Son of Rome. Et pourtant le jeu repose sur un Level Design inspiré et cohérent, teinté de couleurs chaudes rappelant les villes ensoleillés des Etats-Unis comme Los Angeles ou le Nouveau Mexique. C'est sans conteste l'opus qui dégage le plus de personnalité et de charme, assumant -pour notre plus grand plaisir- son aspect fun et déjanté jusque dans les moindres détails.
Mais le titre se défend aussi sur d'autres points, et étonne par sa capacité à afficher un nombre important de zombies à l'écran le tout sans subir aucun ralentissements (contrairement aux présentations que l'on a pu voir avant la version finale du jeu). Pour garder un framerate constant (autour des 30FPS), l'équipe de développement a dû logiquement faire des sacrifices, et l'on comprend donc mieux l'aspect tout juste correcte (mais propre) du soft. Pour autant, le joueur ne pourra qu'être impressionné par certaines zones véritablement inondés de morts-vivants, si bien qu'il n'est pas rare de grimper en hauteur pour profiter d'une vue d'ensemble de cette masse décharnée, qu'on se fera par ailleurs un plaisir d'exploser à l'aide d'artifices en tout genre. Prenez garde d'ailleurs à ces regroupements, qui profiteront du surnombre si vous n'y faites pas attention, il est vite arrivé de se retrouver au milieu de cette foule hostile asséné de coups venant de toute part.
En revanche, sur le plan sonore, Dead Rising 3 peine sérieusement à convaincre, la faute à une VF catastrophique (surtout le doublage de Nick), et des musiques bien trop discrètes pour accompagner l'ambiance post-apocalyptique du titre.
Pas très amicale..
Le meilleur ambassadeur du Kinect et SmartGlass.
Microsoft défendant contre vents et marées son accessoire Kinect et la compatibilité SmarGlass de sa console, il pourrait bien avoir trouvé en Dead Rising 3 le représentant idéal pour ces interactivités. Capcom a parfaitement sû intégrer la caméra de la Xbox One, grâce à laquelle vous allez pouvoir donner des ordres aux survivants à la voix (bien plus rapide que par la manette), mais aussi attirer les zombies avec des sons ou des mots (volontairement... ou non) et interagir avec tout le menu du jeu. Petit hic cependant, lorsque la caméra capte des conversations au sein de votre salon il n'est pas rare de voir votre partie mise en pause toute seule à cause de Kinect (qui captera l'ordre de pause..). Assez agaçant.
En plus de la Kinect, Nick Ramos pourra compter sur votre smartphone et l'application SmartGlass de la Xbox One (à télécharger gratuitement) pour lui venir en aide. L'application du jeu est en effet étonnamment complète. Vous pouvez grâce à elle compléter des missions exclusives (un personnage du jeu vous appellera directement sur votre téléphone) menant à certains bonus in-game, mais aussi indiquer sur la carte du jeu des objets ou lieux par catégorie (véhicules, armes explosives, armes blanches, magasins..) voir même demander une frappe aérienne ! Dead Rising 3 est un parfait exemple d'une utilisation intelligente des features annexes de la console, assez rare pour le souligner.
J'ai peur des aiguilles monsieur
Contra
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