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Evoland 2 : A Slight Case of Spacetime Continuum Disorder

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Après un premier Evoland sorti le 4 avril 2013, Shiro Games revient sur le devant de la scène avec un deuxième opus sobrement intitulé Evoland 2 : A Slight Case of Spacetime Continuum Disorder. Venant de débarquer en ce 25 août 2015, le jeu a la ferme intention d’aller plus loin que son prédécesseur dans l’idée de voyage vidéoludique. Alors, amas de références bourratif ou vrai chef-d’œuvre intemporel, ConsoleFun a décortiqué pour vous cet Evoland 2 !

 

 

Plus qu’une suite, un jeu qui se suffit à lui-même

 

 

Vous l’aurez compris au sous-titre du jeu, Evoland 2 est une histoire de voyages temporels. Le cadre est placé dès les premières secondes de jeu, avec un tutoriel marqué par des graphismes Game Boy, faisant de nous celui chargé d’éviter la Fin du Temps. Vous vous réveillez alors dans un univers à la Zelda 2D en tant que Kuro, amnésique et peu bavard, chez une certaine Fina, qui va vous accompagner dans votre aventure.

 

Après quelques premiers puzzles, vous serez alors confronté à un magilith, une roche magique qui vous fera changer d’époque. A partir de là, il vous faudra faire la lumière sur les évènements, afin de découvrir le pourquoi du comment et tenter de faire rentrer chacun chez soi sans altérer l’Histoire, dont l’intrigue met en opposition humains et démons dans une Grande Guerre.


L’histoire d’Evoland 2 s’articule autour d’un évènement : la guerre ayant opposée humains et démons.

 

En quelques minutes seulement, Evoland 2 se distingue de son prédécesseur par son approche plus complète des différents styles de jeu qu’il réunit, articulés autour d’un scénario vraiment très poussé. Votre voyage vous fera traverser le même continent dans plusieurs époques différentes, avec les changements historiques et géographiques que cela implique, et chaque endroit traversé sera source de détails qui contribueront directement à l’histoire de notre héros.

 

En effet, plus vous tenterez de retourner dans votre époque tout en cherchant à comprendre votre rôle, plus vous traverserez d’époques différentes et serez la source directe de modifications temporelles, amenant forcément le monde à tourner de plus en plus autour de vous.


Nawi fait partie des nombreuses références, sauf qu’ici, elle sera utile sans avoir à trop parler !

 

 

Un musée du jeu vidéo…

 

 

A l’instar du premier Evoland, on retrouve ici un nombre incalculable de références au jeu vidéo : Professeur Layton, Street Fighter, Metal Gear Solid, Streets of Rage, les mécaniques de gameplay s’enchaînent et font ressortir les vieux souvenirs de votre cœur de joueur. Pourtant, à la différence du premier jeu, Evoland 2 marque le coup avec des séquences plus longues, qui traînent même un peu pour certaines. Ce qui est d’autant plus dommage quand on voit qu’il est impossible de rejouer avec certaines mécaniques abordées, alors que l’on y est brutalement confronté : arrivant chaque fois sans tutoriel, le jeu part du principe que vous êtes rôdé, et certains passages s’en retrouvent légèrement difficiles.

 

De plus, ces nombreuses phases de jeux ont malencontreusement tendance à faire de l’ombre à l’identité même du jeu, qui se veut discrète mais bien présente. Ainsi, on notera un aspect dominant action/aventure, où la volonté de faire la part belle à l’évolution est transcendée par le scénario qui articule cette volonté.  Les graphismes vont donc s’accorder à l’époque visitée, du monochrome pour le passé le plus lointain à un rendu 3D pour le futur, en passant par du 8-bit et 16-bit. Il est dommage par contre de constater que les musiques ne sont que des thèmes qui se répètent inlassablement jusqu’à la sortie de la zone, un procédé qui peut provoquer un sentiment de longueur au fil du temps.


La séquence Tactical-RPG traîne un peu en longueur, mais elle vaut le coup !

 

 

… Et un formidable A-RPG

 

 

Plus qu’une simple bouillie de références, Evoland 2 n’hésite pas à venir caresser le joueur dans le sens du poil. Les personnages accompagnant le héros ont tous une utilité qui va se traduire à l’écran par une compétence. Détruire des branchages, éclater un amas de rochers, invoquer la magie de glace pour créer des plateformes, ou tout simplement utiliser ces compétences en présence d’ennemis pour en finir plus vite, ils vous permettront de vous sortir de toutes les situations, et de progresser parmi les obstacles qui se trouveront sur votre chemin.

 

De plus, ces personnages ont tous une personnalité attachante, n’hésitant pas à briser le quatrième mur pour exprimer à haute voix le fait qu’ils soient plus ou moins détaillés en arrivant dans une époque différente. Seul Kuro reste muet et mystérieux, et les choix de dialogue que l’on peut être amené à faire durant l’histoire ne changent absolument rien à celle-ci. Les personnages et les évènements sauront d’ailleurs donner au joueur l’envie d’avancer pour en savoir plus, avec un scénario qui ne délivre son potentiel qu’au final de l’histoire du jeu, et parmi les nombreux détails de background qui sont disséminés partout dans le soft. Avec une ribambelle de zones à parcourir dans plusieurs époques différentes, des objets à collecter, des pouvoirs à améliorer et des cartes à collectionner en jouant au jeu de cartes local et intemporel sobrement intitulé « Game of Cards », Evoland 2 offre un minimum de 15h de jeu, pouvant très facilement monter à 25h pour ceux qui fouillent un peu.


Le glitch-mode est une séquence dont le level-design fera exploser votre cerveau.

  • JOUABILITÉ

    15

    Faisant hommage aux différents genres du jeu vidéo, la prise en main est assez simple et le gameplay se renouvelle sans cesse. Petit hic concernant les phases de jeu où l’on n’est pas coutumier du gameplay, telle que la phase Street Fighter qui pourra faire grincer les non-adeptes du stick.

  • GRAPHISMES

    17

    Alors que l’on observe un grand retour du pixel-art, Evoland 2 ne fait pas dans la dentelle avec un monde représenté quatre fois différemment. Le tout est agréable à l’œil, avec un gros bravo aux illustrations de début du jeu qui mettent en place le background.

  • BANDE SON

    13

    Peu marquantes, les musiques ne sont que des thèmes qui tourneront en boucle pendant que vous traverserez les niveaux. Si l’ensemble n’est pas désagréable au premier abord, cela peut vite devenir redondant et quelque peu lassant.

  • DURÉE DE VIE

    16

    Avec une pléthore de contenu à collecter, découvrir et explorer, on en a pour notre argent, avec une envie constante de continuer à jouer.

  • SCÉNARIO

    18

    Le scénario d’Evoland 2 serait parfait s’il était clairement établi. En effet, si l’intrigue principale est plutôt claire, nombre d’éléments amènent à voir plus loin que ce que l’on nous dit, et il faudra redoubler de vigilance pour saisir l’importance scénaristique de chaque élément, le tout étant forcément emmêlé dans le continuum espace-temps.

  • Points positifs

    • Un gameplay qui se renouvelle sans cesse
    • Un effort graphique assez grandiose
    • Les voyages temporels
    • Game of Cards
    • Un scénario époustouflant…
  • Points négatifs

    • …Si l'on parvient à en réunir tous les morceaux
    • Des thèmes musicaux pas fabuleux
    • Des longueurs sur certaines phases de jeu

Conclusion

Ne s’appuyant pas sur ses acquis, Evoland 2 A Slight Case of Spacetime Continuum Disorder est un excellent A-RPG qui fait honneur aux jeux vidéo l’ayant précédé. Le studio Shiro Games signe ici un titre qui fait la part belle à une époque qui commence à se faire lointaine, tout en proposant un jeu avec une identité propre et un fort scénario. Le seul regret viendra de ce dernier, puisque certains éléments forts resteront sans réponse claire, avec seulement des indices et des insinuations qui pousseront à la théorie.

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