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Arslan : The Warriors of Legend

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The Heroic Legend of Arslan est une série de romans publiée au Japon depuis 1986, qui compte un total de 14 tomes à ce jour et dont l’écriture est toujours en cours. Décliné ici en musou-game, à comprendre en Dynasty Warriors-like, le studio Omega-Force tente d’adapter la formule à un univers qui ne sera pas sans rappeler un certain Game of Thrones. Et pour savoir si Arslan : The Warriors of Legend est digne d’intérêt, ConsoleFun a passé le titre au peigne fin pour vous !

 

Une adaptation qui fonctionne à l’écran

 

Arslan : The Warriors of Legend adapte donc le manga The Heroic Legend of Arslan, manga qui est lui-même l’adaptation directe de la série de romans, sous le crayon d’Hiromu Arakawa à qui l’on doit notamment le manga Full Metal Alchemist. Le passage du manga au jeu vidéo se fait sans mal, avec un style graphique en cel-shading des plus réussis. Seule l’animation lors des cinématiques, volontairement hachée, demande un léger temps d’adaptation, et l’on apprécie particulièrement l’effet de transition entre les cinématiques et les passages jouables.

 

La bande-son quant à elle est composée de thèmes qui collent bien, se faisant particulièrement remarquer pendant les cinématiques, et avec un excellent doublage. A noter que l’ensemble du jeu est disponible en japonais sous-titré anglais ! Pas de traduction française ici, ce qui est dommage puisque le titre propose tout de même une narration assez appuyée, avec beaucoup de dialogues dont la compréhension est nécessaire pour apprécier pleinement l’histoire. Pas d’inquiétude à avoir cependant, puisque le niveau d’anglais demandé est assez faible, et que l’on peut mettre en pause à tout moment pendant les cinématiques pour prendre le temps de lire les sous-titres dans leur intégralité. Une feature qui tombe à pic, et qui pardonne presque une traduction française passée à la trappe.

 

Petit bémol cependant pour ce qui est des phases de gameplay : il est très difficile de garder un œil sur ce qu’il se passe à l’écran ainsi que sur les dialogues qui défilent en bas à gauche, ces derniers constituant la narration en jeu. Des dialogues qui, heureusement, ne sont pas tout à fait nécessaire à la bonne compréhension de la situation, les intitulés des objectifs se suffisant à eux-mêmes.


Les cinématiques sont belles et la narration est l’un des points forts du jeu.

 

On suit donc l’histoire d’Arslan, prince de Parse âgé de 14 ans, qui se retrouve plongé dans une course à la survie suite à la pire guerre que son royaume ait connu. Soutenu par des guerriers expérimentés, le prince se heurtera à un monde où la guerre fait rage, faisant face à la réalité politique des royaumes. Alliances, trahison, fraternité, l’univers présenté est riche et son background vient alimenter les tenants et aboutissements de l’intrigue, et l’on prend plaisir à voir les protagonistes évoluer au fil du temps.

 

Regroupés autour d’un prince rempli d’idéaux, le casting de personnages est assez léger comparé à la plupart des jeux Dynasty Warriors, et l’on a droit à des guerriers tous aussi charismatiques que singuliers. Ainsi, on aura un Daryun constituant le combattant hors-pair à la volonté de fer, mais aussi un Narsus, excellent tacticien qui se bat avec son pinceau, ou encore Gieve qui n’hésitera pas à sortir son Oud en plein champ de bataille. Il y a un certain décalage entre la profondeur des questions abordées –esclavage, liberté, jeu politique- et la légèreté des personnages, tout en restant cohérent et parfois même poignant. On s’attache alors rapidement aux différents personnages, et il est grisant de les faire évoluer sur un champ de bataille rempli de centaines d’ennemis.


Certains personnages ont une façon bien à eux de régler leurs problèmes !

 

 

Des phases de gameplay efficaces mais perfectibles

 

 

En jeu, le titre reprend les mécaniques basiques des Dynasty Warriors. On incarne un personnage sur un champ de bataille assez vaster, avec des objectifs à mener à bien pour progresser dans le scénario. Ces objectifs ne sont pas très variés, puisqu’ils consistent en l’assassinat de généraux et autres personnages hauts gradés dans les rangs ennemis. On peut parer ou esquiver un coup, et utiliser notre jauge de spécial pour déclencher une attaque dévastatrice, chaque personnage ayant la sienne. On dispose par ailleurs de deux touches liées aux attaques classiques : une attaque chargée et une attaque rapide. L’alternance entre ces attaques permettra d’enchaîner les combos, et l’on pourra switcher entre les différentes armes des personnages pour plus d’efficacité.

 

Chaque arme dispose de son niveau de maîtrise, qui augmente au fur et à mesure que l’on utilise cette arme au combat, et ce niveau de maîtrise permet d’associer à l’arme en question un élément : vent, feu, eau ou poison, chacun apportant un bonus particulier aux attaques portées. Le jeu propose par ailleurs un mécanisme nommé « Mardan Rush », où l’on prend le contrôle de tout un régiment fonçant vers un objectif en même temps, l’action durant quelques secondes. Cavalerie, infanterie ou archers, ces événements permettent de faire de gros dégâts, et il est très satisfaisant de voir son nombre de combos exploser en l’espace d’un instant.

 

Globalement, le gameplay se veut assez répétitif, mais il s’agit là d’un trait inhérent à tout Musou-game, on ne lui en tiendra donc pas rigueur. La principale tâche dans ce tableau vient de la caméra, que l’on doit toujours orienter dans la direction voulue : aucun système de lock n’est présent, et il devient alors compliqué d’affronter les généraux et autres personnages clés en devant toujours faire attention à son angle de vue.


Le Mardan Rush vous fera contrôler un bataillon entier l’espace d’un instant.

 

 

Le mode histoire nous fait jouer des personnages définis dans chaque chapitre, avec un changement de personnage plutôt bien mis en scène : les unités sont réparties sur la map, et l’on passe d’une unité à l’autre lorsque l’objectif de la première est accompli, ce via un dézoom sur la carte suivi d’un focus sur la nouvelle unité contrôlée. Le mode libre, lui, permet d’incarner n’importe quel personnage dans n’importe quel chapitre, selon vos préférences.

 

Le tout est agrémenté de petits éléments tels que les cartes de compétences, des cartes à collecter sur le champ de bataille en remplissant divers objectifs, et à associer à un personnage pour lui booster ses statistiques, qu’il s’agisse de la puissance, la résistance, la vitesse etc, le joueur pouvant associer jusqu’à trois cartes à un même personnage. De plus, vous pouvez fusionner jusqu’à dix de vos cartes pour en synthétiser une toute nouvelle. Enfin, vous pourrez collecter des livres de recette, qui vous permettront en mode libre de cuisiner un plat en l’échange d’un peu d’or avant de lancer un scénario, vous octroyant un bonus selon la recette.

 

Pour finir, sachez que le titre est jouable en mode libre à deux joueurs en coop online ou local, scindant l’écran horizontalement dans ce dernier cas. Un petit plus non négligeable au vu des nombreuses heures de jeu qui s’offrent à vous.

  • JOUABILITÉ

    14

    Avec un gameplay assez traditionnel pour un Musou-game, le tout est mis en valeur par sa mise en scène, rendant l’ensemble assez épique avec des phases telles que les Mardan Rush qui ressortent clairement du lot. Un gameplay qui se veut répétitif, une caractéristique cependant inhérente au gameplay des Dynasty Warriors-like. On regrette juste l’absence de système de lock au niveau de la caméra.

  • GRAPHISMES

    16

    Avec un cel-shading qui retranscrit bien le manga et des cinématiques aux petits oignons, l’univers graphique est très réussi. L’effet de transition entre cinématique et phase de gameplay est particulièrement chouette, le rendu global étant très propre soigné.

  • BANDE SON

    14

    Sans spécialement marquer plus que ça, les thèmes du jeu accompagnent correctement la mise en scène, particulièrement pendant les cinématiques où l’on prendra par exemple grand plaisir à entendre le thème lié à l’accomplissement d’une réussite quelconque.

  • DURÉE DE VIE

    16

    Comptez une dizaine d’heures pour boucler le mode aventure en difficulté classique. Le jeu propose de nombreux collectables et même quelques scénarii inédits, et la chasse aux rangs S ainsi que la maximisation des armes et des personnages assurent une grande rejouabilité, seul ou en coop.

  • SCÉNARIO

    18

    Basé sur le manga, lui-même basé sur les romans, le scénario est prenant et nous plonge dans une guerre sans merci, ou le spectre des alliances et trahisons nous guette à chaque instant, arborant presque un air de Game of Thrones. Avec un héros jeune entouré de guerriers expérimentés, le titre permet une réflexion sur l’esclavage, la liberté, et les différents modèles sociétaux. Le tout avec profondeur et légèreté, un cocktail surprenant mais terriblement efficace.

  • Points positifs

    • Les personnages, charismatiques, amusants, et tout simplement attachants
    • Le scénario, avec les enjeux qu’il soulève et l’évolution des personnages
    • La sensation d’unité lors des Mardan Rush
    • Les cinématiques, vraiment belles
    • Le coop online et local
    • L’excellent doublage
  • Points négatifs

    • L’absence de traduction française, handicapante pour certains
    • Des objectifs assez pauvres et peu variés
    • L’absence de système de lock

Conclusion

Arslan : The Warriors of Legend est une très bonne adaptation. On apprécie de voir les personnages prendre vie à l’écran, dans un univers graphique soigné et avec un gameplay qui a déjà fait maintes fois ses preuves. Sublimé par un excellent doublage et une mise en scène maîtrisée, les défauts du titre ne seront pas suffisants pour apprécier pleinement l’expérience de jeu.

15

Commentaires (2)

author Titiboy 03/03/2016
08:17
Super, merci pour ce test !
author Maktorius 03/03/2016
15:20
Merci pour ce test, je lis le manga (un des rares que je suis encore d'ailleurs) et ce jeu m'avait intrigué jusqu'à apprendre que c'était un Dynasty Warrior-like ce qui m'a refroidit (je n'aime pas cette licence, avis personnel je précise) et ça confirme un peu mes craintes, c'est du bon mais peu mieux faire d'après ce que je lis, dommage, je pense que le manga d'Arakawa et les livres dont il s'inspire méritaient un peu mieux.