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Indivisible

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Indivisible a su attirer les regards avant sa sortie le 8 octobre sur consoles de salon et PC grâce à une cinématique d'introduction de qualité animée par Titmouse (Avatar : Le Dernier Maître de l'Air...) et Studio TRIGGER (Little Witch Academia...), mais également par sa direction artistique soignée et son mélange de gameplays différents. Il est légitime de se demander si le titre de Lab Zero Games et 505 Games parvient à créer un succulent cocktail ou alors si tout en lui se divise pour nous laisser un goût amer en bouche. Réponse dans notre test !

 


Une cinématique d'introduction joliment réalisée qui a permise au jeu de se démarquer. Vous pouvez d'ailleurs la visionner en un clic ici.

 

 

Melting-pot

 

 

Chaque jour en dehors du village reculé et paisible d'Ashwat, Ajna part s'entraîner aux arts martiaux avec son père Indr, pour une raison qui lui échappe encore puisque l'homme évite d'aborder tout sujet concernant ses desseins ou sa défunte femme. Plutôt têtue et rebelle, Ajna se dispute avec son paternel qui élude ses questions existentielles et retourne contrariée au village. Prenant le temps de se calmer, Ajna décide de s'excuser auprès de son père, mais il est déjà trop tard... Elle assiste impuissante à la mort d'Indr au milieu des habitations dévorées par les flammes : les troupes du terrible Ravannavar ont emporté avec elles les secrets des origines de l'adolescente.

 

Jurant vengeance, Ajna part à la recherche de Ravannavar et fait sur sa route de magnifiques comme d'étranges rencontres. Certains personnages lui prêtent main forte dans sa quête tandis que d'autres la rejoignent sans nécessairement le vouloir, ceux-ci étant littéralement absorbés dans son crâne, histoire d'étendre un peu plus l'ombre qui plane sur ses origines.

 


Le scénario semble prévisible aux premiers abords mais il réserve toutefois son lot de rebondissements.

 

Quelques trop rares cinématiques animées, des cutscenes illustrées et des phases de dialogues rappelant celles des visual novels narreront l'histoire de Indivisible jusqu'à son dénouement. La mise en scène est simple, voire minimaliste par moment mais la direction artistique léchée et le très bon jeu des acteurs permettent de passer outre et de créer des liens plus aisément avec les nombreux personnages qui rejoignent la troupe d'Ajna.

 

Le jeu offre d'ailleurs beaucoup de compagnons au joueur dès les premiers pas à l'extérieur d'Ashwat afin qu'il puisse rapidement profiter des différentes combinaisons de groupe possibles, laissant les conversations longuettes faire place à des échanges plus humains.

 

On peut regretter que certains alliés récupérés souffrent d'un développement moindre, mais le casting est globalement haut en couleur.

 


Ajna peut se rendre dans son for intérieur n'importe quand pour prendre des nouvelles de ses camarades.

 

 

Le monde est vaste !

 

 

Pour avancer dans l'histoire et accueillir de nouvelles recrues dans son cerveau, Ajna doit parcourir plusieurs lieux et les explorer de fond en comble. Certains endroits sont inaccessibles mais il sera possible d'y retourner plus tard avec l'acquisition progressive de nouvelles capacités, afin de percer tous les secrets des différents environnements visités, aussi bien les villes que les sombres donjons. En fouillant correctement, le joueur peut tomber sur des Ringsels, des pierres rouges qui permettent d'améliorer au choix sa force ou sa défense en les offrant à des prêtresses logées dans le for intérieur de l'héroïne.

 

En plus d'être un metroidvania accessible doté d'une progression fluide et agréable, Indivisible ajoute à cela des phases de plateformes qui deviennent au fur et à mesure de plus en plus impressionnantes et gratifiantes – qu'il y ait un objet à la clef ou non – tant le joueur maîtrise peu à peu le jeu.

 

Malheureusement, un point noir survient lorsque le joueur passe d'une zone à une autre (elles sont toutes reliées entre elles) : le jeu se met soudainement à ralentir ou bien même à planter, et parfois les tableaux suivants ne chargent pas, laissant Ajna tomber dans un gouffre infini ou alors dans une texture. Un problème de taille qui survient principalement vers la fin du jeu et qui, on l'espère, sera remédié dans une prochaine mise à jour. De nombreux points de sauvegarde sont dispatchés à travers le monde de Indivisible, on ne peut donc que conseiller d'en profiter et de sauvegarder sa partie le plus souvent possible.

 


Quelques personnages non-joueurs sont moins soignés esthétiquement et semblent parfois venir d'autres œuvres.

 

Malgré ça, les contrées tantôt colorées tantôt sombres de Indivisible demeurent agréables à parcourir. Les personnages en 2D – dessinés et animés à la main pour un résultat très convaincant – sont incrustés avec brio dans les décors en 3D. Ceux-ci n'ont pas des modélisations ou des textures parfaites, et pourtant ils ne se démarquent pas et sont en symbiose totale avec le reste de la direction artistique.

 

 

 

Asura Profile

 

 

 

En explorant, on tombe irrémédiablement sur des ennemis qui ne sont pas là pour papoter : frapper ou se faire frapper est la seule règle qui prévaut pour lancer un combat, le premier qui touche l'autre s'assure un certain avantage.

 

Trois membres préalablement sélectionnés en-dehors des affrontements rejoignent alors Ajna dans la bataille. Tout comme dans Valkyrie Profile, chacun d'entre eux est assigné à l'une des touches de la manette selon sa position sur le terrain, il suffit ensuite de gérer ses points d'action. Il est alors possible d'effectuer des combinaisons en alliant les bons combattants avec son sens du rythme.

 


Chaque personnage dispose d'attaques et de compétences uniques qu'il faut utiliser avec parcimonie.

 

En cognant l'opposant, la jauge d'Iddhi – disposée en haut à gauche de l'écran – se remplit. Selon le nombre de segments de la barre complétés, il est possible de lancer des attaques dévastatrices ou bien alors des capacités salvatrices selon le combattant utilisé et le taux d'énergie dépensée. Si plusieurs personnages tombent au combat – Ajna inclue – et que la jauge d'Iddhi est pleine, on peut dépenser toute l'énergie accumulée pour tous les ressusciter.

 

Pour éviter de perdre de la vie, il suffit d'appuyer au bon moment sur les boutons correspondants aux personnages attaqués pour parer les coups, ce qui consomme de l'Iddhi. Une garde parfaite octroie quelques bonus comme un regain de santé et d'Iddhi.

 


On peut engager les conflits n'importe où, même dans un coin étroit et proche d'un précipice...

 

Les boss proposent des affrontements intéressants et dynamiques, faisant pour la plupart alterner entre phases de combat et de plateformes. Certains d'entre eux sont même mémorables, optant pour des designs inspirés de créatures des mythologies et légendes asiatiques pour des résultats fascinants.

 

Les combats peuvent parfois paraître longs à mener, surtout si l'on ne pense pas utiliser correctement les spécifités de chacun ; mais pour contrebalancer la durée des affrontements, il faut savoir qu'ils ne sont pas omniprésents et qu'ils restent plaisants à faire tant par leur simplicité que leur dynamisme.

 

Avec l'acquisition de nouvelles capacités et d'armes, Ajna peut également blesser les ennemis sur le terrain avant de les affronter pour avoir l'avantage sur eux. De cette façon, on peut aussi les tuer sans avoir à activer une seule phase de combat, mais cela revient à fuir les points d'expérience.

 


C'est vrai que ça commence à faire du monde..!

  • JOUABILITÉ

    16

    Simple, intuitif, réactif... Avec la diversité de ses mécaniques de jeu, Indivisible serait irréprochable sans ses problèmes techniques majeurs et dérangeants – survenant principalement en fin de partie – qui viennent ternir le tableau.

  • GRAPHISMES

    16

    La direction artistique quasiment sans faille et le mélange entre 2D et 3D plutôt bien géré donnent un cachet particulier au titre. La 3D, bien que correctement intégrée, reste plutôt pauvre si on s'attarde dessus.

  • BANDE SON

    18

    Les comédiens de doublage font un très bon travail avec un minimum de surjeu qui se marie parfaitement avec le style graphique du jeu et la personnalité de chaque personnage. Côté musiques, nous sommes très bien servis avec des compositions originales signées Hiroki Kikuta, qui a auparavant travaillé sur la bande son de Secret of Mana ! Bien que magnifiques, beaucoup des musiques de Indivisible ne sont pas mémorables pour autant. Seul véritable point négatif à retenir : une transition musicale étrangement brusque et qui fait un peu tâche lorsque l'on engage la plupart des conversations dans le for intérieur d'Ajna.

  • DURÉE DE VIE

    16

    Il faut un peu plus d'une vingtaine d'heures pour finir le jeu en ligne droite et bien plus pour achever les quelques événements secondaires et recruter tous les personnages. Indivisible reste agréable à parcourir de bout en bout.

  • SCÉNARIO

    15

    Bien que parfois prévisible, la quête d'Ajna se laisse suivre avec plaisir. L'histoire prend progressivement des aspects épiques et cale toujours correctement une généreuse dose d'humour dans les interactions entre les aventuriers. On retiendra toutefois que certains personnages recrutés n'ont aucun rôle dans l'histoire et/ou sont moins développés que d'autres et que la mise en scène ne rend pas toujours hommage aux événements qui se déroulent sous les yeux du joueur.

  • Points positifs

    • La direction artistique
    • Le mélange de genres réussi
    • Des personnages attachants
    • Une progression fluide et agréable
  • Points négatifs

    • Des bugs problématiques
    • Inégalité dans le développement des personnages

Conclusion

Indivisible peine sous son aspect technique mais au-delà de ça, il n'y a presque rien à redire : le jeu se donne progressivement au joueur pour que celui-ci s'approprie chaque tableau visité. On a ici un titre indépendant fun et accessible qui mélange subtilement plusieurs genres – une réussite.

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