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Trigger Witch

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Dévelopé par Rainbite et édité par Eastasiasoft Limited, Trigger Witch est sorti sur  Playstation 4 et Xbox One ce 28 juillet, et le lendemain sur Nintendo Switch. Par ailleurs, le jeu est aussi jouable sur Playstation 5 et Xbox Series X|S, mais n’est, à l’heure actuelle, pas disponible sur PC. Après avoir attiré notre attention avec sa démo en juin dernier lors du Xbox Summer Game Fest, il est temps de se pencher plus en détails sur ce titre qui nous paraissait pour le moins prometteur !

 

 

Une histoire classique enrobant une expérience de jeu trop simpliste

 

 

Trigger Witch est un jeu accessible à tous : la difficulté initiale donne une aventure qui n’offre pas vraiment de challenge, mais il est possible de modifier certains paramètres tels que les dégâts infligés ou subis, des handicaps pour la visée, et l’on trouve de nombreuses options d’accessibilités tel que le mode piñata qui désactive le sang, des réglages pour le texte, ainsi que la possibilité de reconfigurer librement chaque touches de la manette.

 

Le titre nous fait incarner Colette, une jeune sorcière en passe de tenter sa chance au Défi de la Crosse, examen qui lui permettra de rejoindre la Cartouche si elle réussit. Marchant sur les traces de sa mère qui est Grande Mire du village, Colette souhaite s’affirmer en tant que sorcière et aider à préserver la paix dans le royaume. Jadis, une Grande Détonation a fait apparaître un portail près du village d’Ozryn où vit Colette, et d’où sont apparues des armes à feu. Bien plus puissantes que la magie des sorcières, ces dernières ont estimé que les armes à feu ne devaient pas faire l’objet d’une course au pouvoir, et ont érigé une barrière magique scindant le royaume en deux, sorcières au sud et gobelins au nord.

 

Scénaristiquement, Trigger Witch ne fait pas dans le compliqué et nous entraîne de donjon en donjon afin de répondre à une seule et même problématique qui se présente très vite une fois passé le Défi de la Crosse, donjon faisant office de tutoriel. Le jeu va au plus simple et fait plutôt dans la bienveillance, avec des dialogues teintés d’enthousiasme et des personnages qui ne se posent pas beaucoup de questions, même pour ceux qui ne vous apprécient pas particulièrement.


Le premier donjon pose les bases des puzzles à venir.

 

Une atmosphère qui se retranscrit d’ailleurs dans le gameplay : si le premier donjon fait office de tutoriel en présentant le système d’armes et quelques puzzles jouant sur la visée, il est dommage de ne voir quasiment aucun renouvellement ou approfondissement dans ces mécaniques, si ce n’est deux ou trois exceptions dans certains donjons.

 

Colette dispose d’un dash magique pour esquiver, mais surtout d’un revolver classique, seule arme qu’elle peut recharger manuellement, et votre attirail s’agrandit à raison d’une arme supplémentaire à chaque donjon visité. Ces autres armes se rechargent automatiquement pendant qu’on en utilise une autre, et toutes peuvent être améliorées en échange de pièces d’armes, à trouver dans des coffres disséminés çà et là dans le royaume, et de pierres précieuses, la monnaie du jeu que l’on récolte dans des coffres où en tuant des ennemis.


Les combats tournent vite à la boucherie.

 

Si Trigger Witch s’inspire bien sûr de Zelda dans sa formule, le gameplay en twin stick shooter y apporte un peu plus de nervosité ainsi que de quoi dépayser le joueur : on s’amuse tout du long de cet improbable mélange entre univers de fantasy et armes à feu, jusqu’à un dénouement drôle et surprenant.

 

Les boss bénéficient d’une mise en scène léchée, mais pour peu que votre revolver soit amélioré à fond vous en viendrez très vite à bout et n’aurez donc pas spécialement le temps de profiter des combats. Ce qui est encore plus vrai avec les monstres basiques, qui ne poseront jamais de problèmes et seront surtout là pour vous fournir en pierres précieuses. A noter que les environnements fourmillent de vie, avec beaucoup de petits ennemis un peu partout, si bien que beaucoup vous surprendront au détour d’un virage et vous feront pester de ne pas avoir avancé en tirant droit devant vous.

 

Enfin, quelques phases en balai volant se montreront peu agréables, étant donné que pendant ces phases il n’est pas possible de diriger son tir : notre arme pointe forcément en ligne droite, limitant notre champ d’action alors même que le balai nous offre une plus grande liberté de mouvement, dont on ne peut donc pas profiter pleinement.


Les boss sont bien mis en scène, mais le premier nous initie au balai, une mécanique peu agréable…

 

 

Agréable mais court

 

 

Trigger Witch ne brille pas par son intrigue ni par ses dialogues, mais sa direction artistique se montre particulièrement efficace, que ce soit dans le soin apporté aux graphismes en pixel-art et aux animations, foisonnantes. Les douilles s’envolent à l’écran mais aussi sur la barre de munitions de l’interface, Colette laisse des traces de pas dans la neige et le sable et se recoiffe lorsque vous êtes inactif trop longtemps… Mentionnons aussi la musique qui parvient à ne jamais lasser malgré les nombreux allers-retours, proposant tantôt du rock énervé lors des combats, tantôt des thèmes plus mélodieux une fois les ennemis vaincus.

 

En effet, hormis dans les donjons où quelques téléporteurs nous permettent de se déplacer rapidement, Trigger Witch ne propose qu’un point de déplacement rapide situé dans le village d’origine, convenablement placé en plein milieu de la carte du monde. De quoi rallonger légèrement la durée de vie pourtant courte du jeu, puisque celui-ci peut se terminer à 100% en seulement neuf heures malgré les nombreux allers-retours que vous ferez sur la carte du monde pour en découvrir tous les secrets. Un objectif d’ailleurs facilité par les marchands du jeu, qui proposent des cartes permettant de dévoiler l’emplacement de chaque secret des différents environnements.


Les marchands proposent des cartes et de quoi améliorer vos armes, rendant la complétion très simple.

  • JOUABILITÉ

    13

    Trigger Witch est simple à prendre en main, et simple à maîtriser. Malheureusement, les mécaniques de jeu ne se renouvellent quasiment pas, et le tout est très simpliste.

  • GRAPHISMES

    15

    Coloré, avec un pixel-art soigné et de nombreuses animations sans toutefois surcharger l’écran, Trigger Witch saura séduire vos rétines.

  • BANDE SON

    15

    Accompagnant vos nombreux allers-retours ainsi que vos moments intenses de combat, la musique parvient à ne jamais lasser et se montre toujours plaisante à écouter.

  • DURÉE DE VIE

    12

    Comptez entre huit et dix heures pour finir le jeu à 100%, une durée de vie relativement courte étant donné les nombreux allers-retours à faire pour récupérer tous les secrets du jeu. On connaît son objectif final dès le début du jeu et tout s’enchaîne très vite manette en main : on aurait aimé profiter plus longuement de l’univers du jeu.

  • SCÉNARIO

    12

    Sans grands rebondissements, l’histoire de Trigger Witch est assez classique et motivera juste à voir la suite des évènements.

  • Points positifs

    • Le décalage très amusant entre sorcière et armes à feu
    • Très soigné graphiquement
    • Une bande-son captivante
    • Un défouloir…
  • Points négatifs

    • … Mais trop simple
    • Des mécaniques qui ne se renouvellent pas
    • Assez court même pour une complétion totale

Conclusion

Loin d’apporter une quelconque innovation, le scénario de Trigger Witch se montre tout juste suffisant à vouloir voir la suite, profitant plutôt de l’ambiance de l’univers pour séduire le joueur. Faisant fi de toute notion de difficulté, Trigger Witch profite de la nervosité de son gameplay en twin stick shooter et se montre ainsi particulièrement grisant tant il est fréquent de transformer des groupes de monstres en bouillie rougeâtre, le tout jouant sur le décalage entre sorcière et armes à feu. Un petit jeu rafraîchissant qui vaut le détour.

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