Initialement sorti en 2017 sur mobiles puis porté sur PC en 2020, Nexomon premier du nom est finalement sorti le 17 septembre 2021 sur Switch, Xbox One et Series, ainsi que sur PS4 et PS5. Le jeu prend donc place avant Nexomon : Extinction, deuxième opus sorti plus tôt sur les mêmes supports, et que nous avions eu l’occasion de tester. Développé par Vewo Interactive Inc et édité par PQube, ce premier Nexomon reprend à sa sauce la formule bien connue de Pokémon, et marque donc l’adaptation d’un format mobile à un format console. Transformation réussie ou mauvais coup d’essai pour la saga Nexomon ? ConsoleFun vous livre son verdict !
Une histoire familière, mais plus profonde
Si Nexomon reprend des bases bien connues du genre, son introduction marque déjà une approche différente : ici, moins de fioritures, plus de concret ! En effet, les humains et les Nexomons n’ont pas toujours vécu en harmonie, puisque ces derniers sont les fils d’Omnicron, le roi des Nexomon qui a tout simplement voulu anéantir l’humanité lorsqu’il est arrivé sur Terre.
L’univers de Nexomon est ainsi marqué par des années de guerre entre humains et Nexomons, avec ce que la victoire des humains implique de légendes et d’héritage. Et si la disparition d’Omnicron a entraîné une ère de paix entre humains et Nexomons, cette cohabitation est vite remise en question au fil des évènements du jeu.
L’univers de Nexomon est marqué par des évènements graves.
On navigue donc dans un univers qui, s’il semble raconter une simple histoire d’amitié entre dresseurs et Nexomons, prend bien plus au sérieux son scénario que ce que l’on peut voir dans les titres de références en matière de capture de monstres. Une sensation qui ne fait que se renforcer alors que l’on découvre les différents protagonistes, au fil d’une histoire où ennemis deviennent parfois alliés, et vice-versa en fonction des situations.
Difficile de ne pas s’attacher à la galerie de personnages, qui met à l’honneur les différents caractères de chacun d’eux. La formule Nexomon ne sort pas de nulle part, et l’écriture du jeu s’en amuse régulièrement, allant jusqu’à briser le quatrième mur de temps à autre. Les protagonistes savent alterner entre moments loufoques et passages au ton plus grave, avec un optimiste toujours présent qui met du baume au cœur.
L’humour était déjà omniprésent dans ce premier Nexomon.
De plus, Nexomon ne fait pas les choses à moitié : avec plus de 300 créatures à capturer, disséminées dans les nombreuses zones à explorer, il y a de quoi faire ! On sent d’ailleurs que le découpage scénaristique provient d’un format mobile, avec certains arcs narratifs particulièrement visibles en fin de jeu. Point noir dans ce portage, la localisation française : on a ici affaire à une traduction bancale, trop littérale. Même si la majorité reste compréhensible, on ne peut que tiquer devant certains non-sens, et il est ainsi bien plus agréable de parcourir le jeu en anglais pour ceux qui s’en sentent capables.
Un gameplay sans fioritures pour une meilleure expérience
Côté gameplay, Nexomon n’apporte rien de révolutionnaire à la formule qu’on connaît déjà. Néanmoins, il faut souligner que ce que le jeu propose est particulièrement efficace. Ainsi, les combats font fi de tout temps perdu : déclencher un combat, lancer une attaque et obtenir expérience et argent se fait en quelques secondes. Un combat où vous tuez en un coup le Nexomon ennemi peut ainsi se plier en cinq secondes, permettant d’enchaîner et se concentrer sur ce qui nous intéresse, que ce soit la capture d’espèces manquantes à votre base de données, le farming pour améliorer votre équipe et gagner de l’argent, ou la poursuite de votre exploration.
Les combats sont rapides et efficaces.
Là encore, l’héritage de la version mobile octroie quelques cadeaux au fil de l’aventure : pas de micro-transactions ici, les objets qui étaient payants sur mobile sont donc disséminés ça-et-là dans les zones du jeu. Petite particularité supplémentaire, il n’y a pas de limite de niveau ! Un Nexomon peut donc continuellement devenir plus fort, ce qui risque de finir par se voir si vous favorisez votre starter…
Ce Nexomon est moins peaufiné qu’Extinction : on ne trouve par exemple pas de système de nourriture pour augmenter les chances de capture d’un Nexomon, et on regrettera quelques situations où les altérations d’états sont abusives. Heureusement, Nexomon ne pose pas vraiment de problème côté difficulté, et la progression se fait naturellement pour peu que l’on prête attention aux affinités de type. Le titre est même particulièrement généreux envers les joueurs qui fouillent un tant soit peu, et l’on récolte ainsi presque trop de Nexotrap dorés, ces Nexotrap qui assurent à 100% la capture de n’importe quel Nexomon sauvage !
Avec tout le contenu qu’il propose, Nexomon se termine en 35h environ, même si l’histoire principale peut se terminer en une quinzaine d’heures si vous ne vous attardez pas sur l’exploration et la capture.
Un univers coloré et chaleureux
La direction artistique de Nexomon est une de ses forces : avec ses personnages chibis et ses décors très colorés, l’univers est chaleureux et agréable à parcourir. La carte du monde nous fait visiter plusieurs biomes, avec toujours des Nexomon spécifiques à découvrir.
Le jeu nous fait travers différents biomes tous très réussis: ici, la neige.
Les 300 créatures sont par ailleurs assez bien réalisées, même si certaines ressortent particulièrement du lot. On apprécie la découverte de chaque design, en construisant peu à peu notre équipe de cœur avec les Nexomon qui nous charment le plus.
Au-delà de ça, la musique n’est pas spécialement marquante. On notera un effet sonore et visuel qui revient à au moins deux reprises dans le jeu, et qui est assez insupportable : un écran clignotant en blanc et un son d’alarme très fort. Cela ne dure pas longtemps, et on peut heureusement passer rapidement à la suite.
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