Alors que le 23 mai 2024 sortait Duck Detective : The Secret Salami, deuxième jeu du studio Happy Broccoli Games après Kraken Academy!!, le canard détective Eugen McQuacklin aura mis un an (quasiment jour pour jour) pour revenir dans une nouvelle aventure intitulée Duck Detective: The Ghost of Glamping. Sorti ce 22 mai 2025 sur les mêmes supports que son prédécesseur (Switch, Xbox One et Series, PS5, et PC via Steam), cette suite parvient-elle à améliorer les nombreux bons points du premier Duck Détective ?
Gameplay copié-collé, avancée plus facile d’accès
Ceux qui ont joué au premier Duck Detective ne seront pas dépaysés : ce Ghost of Glamping reprend la même formule de gameplay, et la peaufine légèrement pour la rendre plus agréable. On retrouve donc la base de The Secret Salami, un casting de personnages atypiques avec lesquels il faut échanger, et que l’on doit observer afin de récolter des indices textuels pour compléter des énigmes jusqu’à résoudre l’enquête globale.
On récolte des mots-clés en examinant les lieux, mais aussi les différents personnages.
La récolte d’indices à la loupe et le carnet de notes sont donc à nouveau au rendez-vous, mais cette fois avec des énigmes qui semblent plus fluides, grâce à des mots-clés plus pertinents et plus simples à placer dans les textes à trous. Une nouveauté permet de revoir directement depuis le menu du jeu les différents éléments visuels déjà examinés, ce qui facilite aussi les allers-retours entre les informations récoltées au fil de l’enquête. Au-delà des textes à trous, l’intrigue inclut désormais des énigmes à base de codes à combinaison –rien de bien novateur, mais cela vient diversifier légèrement le tout. Une carte des lieux indique aussi les endroits où l’on a loupé des éléments, ce qui est pratique pour se repérer et facilite la progression, les personnages étant bien répartis dans la poignée de lieux disponibles.
La progression se fait en résolvant des énigmes sous forme de textes à trous.
Enfin, un mode Histoire est disponible pour ceux qui veulent avancer au plus vite dans le déroulé de l’investigation sans avoir à tenter trop de combinaisons à l'aveugle dans les textes à trous. Concrètement, là où le mode normal nous indique vaguement combien de nos propositions sont fausses, ce mode Histoire nous indique précisément où sont situées nos erreurs.
Le mode Histoire permet de se concentrer sur le déroulé du scénario, au risque de raccourcir l’expérience.
Une écriture plus scolaire, et donc moins solaire
Là où le premier Duck Detective pouvait charmer par les aspects absurdes et déjantés de son casting et son intrigue, ce Ghost of Glamping se montre beaucoup plus sage. Il y a toujours des touches d’humour par-ci par-là, et le casting de personnages est toujours aussi agréable à découvrir, mais on se sent moins emporté dans cette nouvelle parodie de roman noir.
Si l’on retrouve pourtant Annika Maar à l’écriture et que l’intrigue est aussi ambitieuse dans son envolée et ses révélations finales que pour The Secret Salami, il faut dire que l’expérience ici est plus courte d’une heure : il faut compter deux heures pour cette suite, là où le premier proposait une histoire d’environ trois heures et laissait déjà une sensation de trop peu.
Le détective Eugene McQuacklin porte la majorité de l’humour sarcastique du titre.
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Ce Ghost of Glamping aurait gagné à durer un peu plus longtemps, en explorant plus en détails ses personnages, pour que l’on s’y attache plus et que les rebondissements scénaristiques soient plus impactant. Ici, la résolution de l’intrigue vient finalement très vite, laissant le joueur sur sa fin. L’expérience constitue toujours un très bon moment, mais charmera plus les nouveaux-venus que les joueurs ayant déjà parcouru The Secret Salami.
Du côté de la direction artistique, on est sur un niveau légèrement au-dessus du premier jeu, dont nous avions déjà vanté les louanges dans nos colonnes. On trouve encore une fois une bande son jazzy ainsi qu’un doublage intégral de très bonne facture, associés aux mêmes graphismes léchés entièrement dessinés à la main. A ceci s’ajoute une nouveauté bienvenue : des cinématiques narratives disséminées au fil de la progression, dont l’animation est particulièrement agréable, et qui viennent mieux rythmer le récit.
De très chouettes scènes cinématiques interviennent dans la narration, rythmant efficacement le récit.
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