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Eriksholm : The Stolen Dream

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Le 15 juillet dernier sortait Eriksholm : The Stolen Dream sur Xbox Series, PS5 et PC. Premier titre du studio suédois River End Games et édité par l’éditeur lituanien Nordcurrent, la proposition a de quoi charmer : un jeu d’infiltration en vue isométrique, avec des graphismes particulièrement léchés. ConsoleFun s’est donc penché sur ce titre estival, et vous livre son verdict !

 

 

Oh qu’elle est jolie ma dystopie

 

Prenant place dans la ville fictive d’Eriksholm, le titre nous fait incarner Anna, une jeune orpheline dont le frère, Herman, semble avoir disparu après un petit boulot. Interpellée par l’autorité locale, Anna se retrouve traquée dans toute la ville, qu’il faudra alors traverser afin de retrouver Herman, croisant le chemin de divers alliés et ennemis, et tentant de comprendre ce qu’il se passe.

 

Eriksholm : The Stolen Dream surprend tout d’abord par sa beauté : la ville d’Eriksholm est somptueuse, et la découvrir est un plaisir de tous les instants. Le jeu propose aussi des scènes cinématiques de haute volée, avec une motion capture impeccable et profitant des capacités de l’Unreal Engine 5.


La ville d’Eriksholm est très fournie, et c’est un véritable régal de la découvrir et la parcourir.

 

S’ajoute à ça un excellent doublage, avec un accent britannique certain, malgré une atmosphère plutôt inspirée des villes nordiques du début du XXe siècle, l’ensemble donnant ainsi vie à toute une gamme de personnages dans des décors aussi travaillés que plaisants.

 

La mise en musique n’est pas en reste, puisque pas loin de cent musiques viennent accompagner la progression du joueur au fil du jeu. Sans être particulièrement remarquable, cette bande son appuie notamment sur l’aspect mystérieux de la ville et ce qu’il s’y passe, renforçant sans peine l’ambiance étrange des événements.


La motion-capture et l’Unreal Engine 5 fournissent des scènes cinématiques particulièrement bluffantes.

 

Un jeu d’infiltration millimétré

 

Si Eriksholm : The Stolen Dream se présente comme un jeu d’infiltration, il en ressort plutôt un puzzle-game bien ficelé. En effet, le titre dévoile ses mécaniques d’infiltration au fur et à mesure, et chaque situation qui nous est proposée a une solution unique : infiltration oui, mais pas n’importe comment !

 

Anna dispose par exemple de fléchettes endormantes, mais qui mettent quelques secondes à faire effet. Ainsi, si vous visez un garde, mais qu’il a le temps de vous voir avant de s’endormir, il déclenchera l’alerte générale et ce sera game over. Il faut donc prévoir ses plans d’actions en conséquence, avec de quoi se couvrir, tout en observant bien les routines des gardes. Il faudra ajouter à ça la gestion des zones d’ombre et de lumière, ainsi que le bruit des pas, apportant son lot de diversité aux différents passages.


Le level-design est particulièrement travaillé, n’allouant qu’une solution à chaque passage.

 

Le jeu dévoile de nouvelles mécaniques de gameplay régulièrement au fil de l’aventure, et il est parfois frustrant de n’avoir qu’une seule bonne solution à trouver, mais l’ensemble est suffisamment bien dosé et rythmé pour être satisfaisant une fois les obstacles dépassés. On pourra tout de même regretter des mécaniques de gameplay assez simplistes et souvent rigides, gravant l’unicité des solutions dans le marbre comme correspondant à la volonté des développeurs. Impossible néanmoins d’en dire plus sans spoiler l’expérience : le jeu a une façon intelligente de vous proposer de nouveaux outils, dont on vous laisse la découverte !

 

S’organisant en chapitres d’environ une heure, Eriksholm : The Stolen Dream vous prendra un peu moins d’une dizaine d’heures à compléter à 100%, avec notamment une option de sélection de chapitres avec différents checkpoints, permettant d’y revenir facilement pour récupérer l’ensemble des collectables, éléments non-négligeables pour mieux cerner l’intrigue du jeu…


Il faudra parfois créer des diversions en utilisant l’environnement pour pouvoir s’en sortir.

 

 

Une intrigue peut en cacher une autre

 

Là où Eriksholm parvient moins à convaincre, c’est sur son déroulé scénaristique. Si le titre commence sur une traque aux raisons inexpliquées, on découvre très vite l’existence d’une « peste du cœur » à laquelle Anna pourrait être liée, sans que l’on ne sache vraiment comment.

 

Les différents niveaux à parcourir, que ce soit pour fuir ou pour aller à la rencontre d’autres personnages, contiennent de nombreuses notes et documents à collecter afin d’enrichir sa compréhension de l’univers du jeu.


De nombreux collectables sont disséminés dans les niveaux pour en apprendre plus sur la ville et ce qu’il s’y trame.

 

Malheureusement, la progression est plutôt avare en réponses… jusqu’aux derniers chapitres du jeu. S’y déroule alors une certaine envolée scénaristique, avec des enjeux soudainement d’envergure bien plus grande qui, même s’ils étaient teasés par les différents éléments collectables disséminés çà et là, ont du mal à impliquer suffisamment le joueur, peinant ainsi à dégager des émotions fortes sur la fin du titre.

 

En voulant élargir le scope du jeu, Eriksholm met à mal un récit initialement assez restreint, bien que cette envolée ne manque pas d’éléments intéressants. Difficile de dire ce qu’il aurait fallu pour obtenir une implication émotionnelle du joueur digne de cette fin de jeu, tant le récit dans sa globalité est bien construit, mais le fait est que la mayonnaise a du mal à prendre. L’ensemble n’en est pas déplaisant pour autant, et certains seront certainement plus sensibles à ce déroulé scénaristique : loin de nous l’idée de ne pas vous recommander l’expérience, tant la ville d’Eriksholm tend à perdurer dans la mémoire.


L’univers d’Eriksholm est inspiré des villes nordiques du début du XXe siècle. C’est beau.

  • JOUABILITÉ

    14

    Si les mécaniques de gameplay sont assez simplistes et parfois rigides, elles fonctionnent bien ensemble et permettent de varier les situations, avec une unique solution à trouver à chaque fois –ce qui peut être aussi frustrant que rassurant.

  • GRAPHISMES

    18

    La ville d’Eriksholm est un régal à parcourir et découvrir, et le jeu dispose de scènes cinématiques de haute volée, tirant profit de l’Unreal Engine 5 et d’une motion capture impeccable.

  • BANDE SON

    15

    L’aventure d’Eriksholm : The Stolen Dream est dotée d’un thème principal particulièrement notable, et s’accompagne d’une bande-son venant principalement renforcer l’aspect mystérieux de l’intrigue via une centaine de compositions rythmant la progression du joueur.

  • DURÉE DE VIE

    13

    Il faut compter une dizaine d’heures pour bien explorer l’ensemble des niveaux du jeu. L’on dispose ensuite d’une sélection de chapitre avec différents checkpoints, pour aller chercher le 100% en trouvant tous les collectables.

  • SCÉNARIO

    12

    Démarrant sur les chapeaux de roue, Eriksholm demeure un puzzle-game aux mécaniques d’infiltration. Ainsi, la progression scénaristique est lente, bien qu’agrémenté d’éléments de background via les collectables du jeu, et le titre est plutôt avare en réponses jusqu’à ses derniers chapitres, proposant une envolée scénaristique un peu trop soudaine pour réussir à convaincre pleinement.

  • Points positifs

    • La mise en scène, techniquement irréprochable
    • La ville d’Eriksholm, un régal à découvrir
    • Les nouvelles mécaniques de gameplay au fil du jeu
    • La bande son, généreuse bien que discrète
  • Points négatifs

    • Parfois un peu rigide dans son exécution
    • Un fin logique mais au changement de scope un peu trop abrupt

Conclusion

Pour un premier titre du studio, Eriksholm : The Stolen Dream est bluffant. Sa technique moderne profitant du meilleur de l’Unreal Engine 5 permet de profiter d’excellentes animations faciales alliées à une impeccable motion-capture, et la ville d’Eriksholm est un régal à parcourir et découvrir. Le level-design n’est pas en reste, bien que mettant en lumière une certaine rigidité des mécaniques de gameplay, lorgnant plutôt du côté du puzzle-game que du jeu d’infiltration. Le déroulé scénaristique, quant à lui, propose une fuite dans une ville dystopique, avec son lot d’alliés et d’ennemis notables, jusqu’à aboutir à une envolée des enjeux cohérente avec le reste du récit, mais qui peut paraître un peu trop éloignée de l’objectif initial pour convaincre. Eriksholm : The Stolen Dream n’en demeure pas moins une expérience vidéoludique très appréciable, que l’on recommande aux amateurs de puzzle-game sous couvert d’infiltration !

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