Après avoir fait un remake de Dragon Quest IV : L’Epopée des Elus et de Dragon Quest V : La Fiancée Céleste, Square-Enix s’attaque cette fois-ci au dernier épisode de la trilogie du Ciel : Le Royaume des Songes. N’ayant jamais était distribué en Europe même après leurs naissances sur la Super Famicom, l’éditeur de ces superbes bijoux se décide enfin à nous montrer les bienfaits de leurs RPG nippons. Même s'ils sont sortis en désordre sur la Nintendo DS, cela n’est pas dérangeant vu que les scénarios ne sont pas liés et ont tous des idées différentes mais qui restent géniales.
Ce n’est peut-être pas la peine de faire une grande présentation sur le style du jeu vu que beaucoup d’entre vous suivent et achètent maintenant les jeux de la saga Dragon Quest depuis le faramineux Dragon Quest VIII : L’Odyssée du Roi Maudit sur PS2. Cet opus n’a rien d’un spin-off et garde l'ancestral système de combat au tour par tour, qui, avouons-le, fonctionne toujours aussi bien. Mais ce n’est pas le seul atout qu’il a dans sa manche : la réussite d’un jeu ne repose pas que sur le gameplay et ça, Square Enix l’a bien compris… Et si vous doutez de la valeur et du potentiel de cet opus, franchissons le pas dès maintenant, et frissonnons de plaisir ensemble.


Une histoire de rêve


Après le scénario divisé en cinq chapitres de Dragon Quest IV et celui de Dragon Quest V qui est un des plus tragiques de l’histoire du RPG, nous avons cette fois-ci le droit à une histoire on ne peut plus originale. Que diriez-vous si les rêves des humains devenaient réels, dans un autre monde parallèle au nôtre ? Votre histoire débute lorsque vous entrez par erreur dans ce que l'on appelle le «royaume fantôme», où vous allez découvrir que vous n’êtes pas qu’un simple villageois, mais un héros dont la quête est de contrecarrer les plans des forces du mal en détruisant les monstres qui gouvernent les puissances des ténèbres. Sacré choc en perspective. Pour les vaincre, une seule solution : vous allez devoir percer les mystères de ces deux mondes. Et comment passer de l’un à l’autre ? Un enchantement ? Un objet sacré ? Ne vous compliquez pas la tête, car cela se fait par le biais d’un puits, ce que l’on trouve dans chaque village. Oui oui, un puits... Attention cependant à ne pas se prendre un mur sur ceux qui sont et restent de simples puits. Mais bien sûr, vous ne serez pas seul pour accomplir ce devoir…Et encore heureux.






Le héros local


Vous n'aurez pas seulement à bouter l'arrière-train des vilains monstres. Tout au long de votre périple, vous devrez venir en aide aux nombreuses personnes que vous rencontrerez – un peu de travail en vue, donc. Comme dans tous les Dragon Quest, on aime bien se mêler aux affaires des autres personnes - curieux et fouineurs comme nous sommes - et les résoudre pour recevoir à la fin un petit merci -. Ces quêtes auront tout de même un semblant de lien avec la trame principale de l'histoire. Dans votre intérêt, elles vous aideront à perfectionner vos capacités et améliorer vos compétences au combat. En guise de remerciement, certains vous donneront même des objets ou encore quelques petits services, ayant plus ou moins de valeur. Le scénario étant particulièrement long, vous aurez pendant ce long périple à vous ruez à droite à gauche, tout autour du globe. Dans ce jeu, votre meilleur ami est la carte, et il ne sera pas rare que vous fassiez une pause pour la consulter. Mais si vous ne trouvez vraiment pas votre chemin, vous pouvez toujours aller voir une voyante qui vous éclairera sur votre destinée - même si parfois, ce n’est pas très utile... Faut croire que la connexion avec les astres ne marche pas toujours.






Un grand monde à explorer


Comme si deux mondes ne suffisaient pas, Square Enix nous offre aussi la possibilité de voyager sur la mer. Si vous n'êtes toujours pas satisfaits, sachez que vous pourrez explorer aussi les fonds marins - et le ciel, si ça vous chante, mais vous découvrirez ça en temps voulu. Quand vous vous déplacez en dehors d’un village ou d’un donjon, vous êtes répertoriés sur une mappemonde où chaque montagne, chaque lac, chaque rivière sont dessinés comme une légende. Mais pour vous déplacez dans cette sorte de « carte », vous devrez respecter quelques règles. A pied, par exemple, vous ne pouvez pas passer les montagnes, en mer vous ne pouvez pas passer les rochers. Et à un certain point de votre quête, vous pourrez vous déplacer... en lit volant ! Grâce à ce transport hors du commun, vous pourrez vous déplacer comme un petit oiseau, sans rencontrer aucun monstres. Contrecoup, vous ne pouvez pas franchir les collines et les forêts, et vous ne pouvez que vous posez dans les zones franchissables à pied. Ajoutons à cela le fait que quand vous vous trouvez dans un village ou un donjon, vous pouvez vous déplacer tout en changeant l’angle de la caméra, ce qui donne un certain aspect de relief qui est vraiment sympathique et nous donne envie de découvrir de plus amples paysages. Quant aux combats, les monstres sont toujours aussi fidèles aux dessins de Toriyama et le décor change en fonction de l’endroit où vous combattez. Pas mal, non ?






Il faut étudier… Pour avoir un métier !


Eh oui, comme dans tous les Dragon Quest, vous pourrez vous lancer dans l’apprentissage de multiples vocations, aussi appelés "jobs". Un job est un métier qu’un personnage peut apprendre : chacune d’entre eux a une particularité qu’il faut attribuer aux personnages pour pouvoir créer de plus colossales stratégies. Il faut cependant bien les choisir : une équipe composée uniquement de guerriers pour attaquer les adversaires est vouée à l’échec. Il faut que vous diversifiez les talents de votre équipe pour que chacun ait un rôle essentiel à la stratégie que vous voulez développer. Pour donner quelques exemples, il y aura, comme de coutume, les vocations de guerrier, prêtre, mage, voleur, artiste martial… Mais cet opus nous réserve un lot de surprises. En effet, il y a aussi un job appelé "Maître des monstres", qui vous servira à dresser les monstres que vous rencontrerez au cours de votre aventure. Il y a aussi d’autres nouveautés dans les vocations, mais je vous laisse le soin de les découvrir par vous-même. Quand vous passez d’un métier à l’autre, vous ne changez pas de niveau mais vos stats changent en fonction de la classe choisie. Et après l’école, qu’est-ce qu’il y a ? Les études supérieures, bien évidemment ! Ben dans ce jeu, c’est pareil. Pour accéder à des vocations avancées, il faut maîtriser plusieurs vocations. Inutile de dire que vous serez beaucoup plus fort en étant un gladiateur ou un sage. Et petite nouveauté : quand vous changez de vocation, vous conservez les aptitudes et les sorts de celles que vous maîtrisez, ce qui vous offre donc pas mal de possibilités. Que diriez-vous d’un guerrier doué pour les soins ? Ou alors d’un prêtre connaissant les arts martiaux ? Et encore, beaucoup d'autres combinaisons que vous pouvez tester et appliquer en combat si l’envie vous prend. Si vous les utilisez à bon escient, les monstres n’auront plus qu’à crouler sous vos assauts répétés. Comme dit si bien le proverbe, l'union fait la force !


Un remake, c’est un peu comme la renaissance d’un ancien jeu, qui était déjà bon à l’époque, et qui renaît de ses cendres pour que les gamers qui n’avaient pas pu acheter le jeu puissent découvrir celui-ci. Ceux qui auront joué à l'opus sur Super Famicom- les veinards- l'auront remarqué: il n'y a presque aucune différence entre l'épisode DS et son aîné. On peut juste observer une amélioration au niveau des graphismes - adieu, gros pixels ! - et quelques modifications peu flagrantes du scénario. Square-Enix, bien que les technologies actuelles auraient pu beaucoup apporter, a préféré faire vibrer la corde nostalgique des joueurs, mais le jeu n'en reste pas moins incontournable. N’hésitez plus, c’est votre deuxième chance et vous n’en aurez pas d’autre !