Sorti initialement le 23 aout 2013 sur PC, LOOT Interactive nous livre en ce 20 janvier 2016 une version Xbox One d’Electronic Super Joy. Véritable coup de maître dans un genre où il est difficile de se faire une place, ConsoleFun revient pour vous sur cette petite perle du jeu indé développé par Michael Todd Games.
Petite histoire de vengeance personnelle
Vous avez perdu un bras lors de la guerre du disco en 1515. Vous avez perdu un œil lors de la guerre du rock. Vous avez perdu vos deux jambes face à un DJ. Et vous avez perdu votre fessier à cause d’un magicien maléfique. C’en est trop. Il est temps de partir en quête de vengeance. C’est sur cette introduction complètement barrée que le jeu commence, et le ton est donné. Le jeu est rempli de cet humour délirant : petites phrases lâchées par les personnages que l’on croise au fil de notre aventure, discours tenu par les boss, tout est fait pour amuser le joueur et adoucir la difficulté du jeu.
Car Electronic Super Joy, c’est surtout des niveaux pas toujours évidents, où la moindre erreur peut être fatale. Le gameplay est aux petits oignons, les déplacements du personnage sont hyper précis, et niveaux font varier les mécaniques de jeu. On découvrira ainsi les bases du jeu avec le saut, le dash vers le bas, puis l’on arrivera vers des niveaux avec double saut, d’autres sans saut, d’autres encore introduiront la possibilité de voler ou glisser sur le sol… Le gameplay est varié, et reste intuitif et précis tout le long du jeu, ce qui est vraiment plaisant.
Les personnages que l'on croise au fil du jeu affecteront nos capacités.
Un level-design et une ambiance qui vendent du rave
Attention, on aborde là ce qui fait toute la personnalité du titre, et ce qui l’élève au rang de perle du genre. Avec une bande-son signée EDM Superstar, associée à des bruitages d’extases sur les checkpoints et un univers graphique très coloré à la limite de l’épileptique, et vous obtenez une ambiance absolument folle, qui rend le jeu hyper prenant et terriblement addictif.
Le jeu est d’ailleurs pensé pour le speedrun, avec un timer activable et la possibilité de repartir du dernier checkpoint ou du tout début du niveau à n’importe quel moment via une simple pression de touche. Ainsi, on se surprendra à recommencer certains niveaux pour aller plus vite et battre le temps cible, tenter de finir le niveau sans mourir ou encore collecter les étoiles dissimulées à travers le jeu, dans l’optique dingue de finir le jeu à 100%. Et si les quelques bruitages suggestifs vous gênent –on pense à un cadre avec des enfants par exemple, sachez que vous pouvez les désactiver très simplement dans les options.
Certains niveaux vous font utiliser un double saut au milieu des traditionnels obstacles : lasers, vide et ennemis sont de la partie.
Une durée de vie un poil trop courte
En effet, si le jeu déborde de qualités, on peut lui reprocher d’être finalement assez rapide à compléter. Comptez environ quatre heures pour boucler les trois mondes de base, une de plus pour les niveaux exclusifs et le « Bonus Content Pack », avant de conclure sur une petite heure maxi pour le DLC embarqué Micro-Hell. On regrette l’absence du DLC « Groove City » pour cette version One, ainsi que celle du DLC « A Hot Sticky Mess » qui est, lui, vendu séparément pour 3€ de plus.
C’est sincèrement le seul point que l’on pourrait « reprocher » au jeu : on a envie d’en avoir plus, surtout pour ceux qui ne sont pas complétistes au point de viser les 100%, une tâche qui rajoute certes de la durée de vie au soft, mais qui peut se montrer au final peu intéressante. Le soft possède toutefois un bon potentiel de rejouabilité, avec la présence de leaderboards online qui renforcent l'envie d'établir de bons records sur chaque niveaux.
Le jeu peut compter sur ses leaderboards pour pousser son aspect addictif au maximum.
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